Bien de choses
peuvent se passer pendant une période de quatre ans. Je me souviens d’une
expression de tous les temps, du personnage de culte Ferris Bueller de Matthew
Broderik: « La vie passe trop vite. Si vous ne vous arrêtez pas pour regarder
autour de vous, elle vous échappe». Dans son temps, il séchait des cours, les
spectateurs l’observèrent comme un «jeune adulte» - Je fais référence à cette
terminoligie avec une certaine liberté dans le contexte – démontrant les
récompenses de passer le temps avec les copains mettant de côté les
responsabilités scolaires. Dans mon cas, l’école fut une responsabilité, dont
j’y tenais avec plaisir, ce fut l’opportunité de passer du temps avec mes
copains, de participer dans des sports organisés, et poursuivre la découverte
de l’informatique. Ce fut avant que les MacBooks deviennent «cool». Les téléphones portables
n’étaient pas seulement simples mais encombrants pour les porter sur soi, et la
batterie s’épuisait trop vite même avant de le sortir de la poche. L’école fut
l’endroit pour acquérir des
connaissances et faire des amis en parallèle, à présent nous étions arrivés à
la fin.
Bonne équipe... térrible uniforme |
Au point
culminant de mon éucation secondaire, j’avais le plus grand respect pour mes
paires. Nous nous faisions plus de soucis pour les notes, ni le rang, ni les
activités extrascolaires, ni les clubs, nous avions tous parcouru ensemble ce
processus éreintant au complet. Nous allâmes à la guerre ensemble, nous
luttions pour les mêmes batailles. Les inégalités, dont autrefois nous les
vions chéries et utilisées pour definir notre jeune persona, qui séparaient un
groupe d’étudiants des autres, cela n’eut plus aucune importance. Les jours
quand on se croissait dans les couloirs, se défouler à l’heure du lunch
ou bien le fait de courir pour aller entraîner dans les sports étaient finis.
En fait, nous avons tous comtemplé la venue mais on préférait ne pas se rendre
compte de cette inévitable fin. Plusieurs parmi nous, moi y compris,
commencions à parler avec des gens dont auparavant nous n’avions jamais fait
attention de leur existence, comme dans certaines occasions, nous nous
arrêtames pas pour regarder autour de nous de temps en temps et nous ne
voulions rien rater. Nous nous rendions compte de cela et savions que peut-être
nous n’aurions plus de chance pour faire connaissance de personnes dont nous ne nous sommes pas donnés la peine de
fréquenter. Nous avons cessé d’être puérils et de nous chamailler pour des conflits
qui s’étaient passés depuis longtemps et commençâmes à bavarder comme les
collègues qui se retrouvent à la pause-café.
Le jour de la fin
des cours est arrivée en marquant l’achèvement officiel de mes obligations au
Roosevelt High School. J’étais drôlement surpris, j’essayais les toques, les
toges et laissais pousser une belle barbiche en attendant l’arrivée de mon
grand frère pour célébrer avec moi. Il m’avait mentionné au téléphone qu’il ne
viendrait pas parce qu’il devait suivre des cours d’été et travailler à London.
Je ne me rappelle plus quelle fut la raison à la fin, mais en fait, il tenait
quand même à venir. Ce fut une grande surprise, orchestrée par mes trois alliés
les plus proches. Pour la marche d’entrée à la cérémonie, Alejandro et moi
étions ensemble une fois de plus. Ce qui tomba très bien car il fut mon premier
grand ami à l’école, alors c’était
sympa de compter avec son appui une fois de plus. À la dernière minute, nous
avons fait une ode spéciale à Napoléon Bonaparte, en cachant notre main dans la
toge au niveau du ventre lorsque nous avancions pour prendre nos places. Ce fut
vraiment une merveilleuse procession avec la présence de nombreux parents y
compris ceux de mes copains qui nous félicitaient tout au long du parcours.
Cette occasion
spéciale avait un rapport avec les dates les plus importantes dans la vie d’un
enfant transculturel. Il y avait personne de la famille – c’est-à-dire
des membres proches – comme ce fut le cas pour les anniversaires, les premières
communions, les confirmations, etc. Cette absence, qu’autrui considèrerait
essentielle tout au long du chemin vers l’âge adulte, heureusement cela ne m’a
jamais découragé. J’ai grandi en pensant que c’était normal. En tout cas, si
jamais ils ressentent une certaine négligence, je suis bien placé pour y
comprendre, car il existe une certaine réciprocité dans la vie. Le reste de mes
copains étaient sur la même galère, mais
possiblement ce fut leur première affectation à l’étranger, ils ont
sûrement souffert davantage. J’avais ma famille d’adoption transitoire, ce qui fut
typique lors de nos nombreuses affectations: mes copains de l’école, leurs
parents – devenus des tíos et tías (oncles et tantes, une façon
habituelle d’appeler les parents des amis en Amérique du Sud) – le personnel de
l’Ambassade, mes adorables parents et mon frère. Voilà les personnes auxquelles
vous vous attachez lorsque vous habitez à l’étranger, et bien des fois, ce sont
les personnes qui peuvent mieux comprendre le genre de vie que nous menont et
les sacrifices que l’on en dure, le reste du monde ne se rend pas compte et
pense que nous sommes sans doute des vacanciers en permanence qui jouissent
d’une belle vie.
Veni, vidi... et un tout petit peu de vici |
Les derniers mois à Lima se sont passés lentement et avec certaines
inquiétudes. Non seulement j’avais gagné ma place parmi mes paires, ce qui me
donna le droit d’appeler l’école, «Mon école », mais aussi j’avais réussi
à bâtir une vie que j’aimais bien. Évidemment, tout allait me manquer. J’avais
tout compris vis-à-vis mon avenir après
avoir quitté le Pérou – c’était pareil pour tous mes amis qui embarquaient dans
leur propre voyage – ce fut quand même dur de l’accepter. Le reste de l’été fut
génial, sans cours ni soucis et rien à étudier. Mes amis et moi décidèrent de
profiter des bons moments comme si c’était la dernière fois, même lorsqu’un
grand nombre parmi nous commença à partir car nous avions tous de différentes
dates de départ. Après la fin de nos études, nous nous sommes apperçus tout à
coup qu’il y avait des fêtes pour se dire au revoir dans des différentes
maisons en ville et tout le monde sans exception était invité. Pas besoin de
R.S.V.P. La règle fut de pasar la voz – prévenir tout le monde. Nous
allions nous amuser comme jamais avant de prendre l’avion qui marquerait la fin
de nos jours ensemble.