Au mois de décembre 1996, beaucoup d’entre nous estimaient que l’activité
terroriste à Lima était en déclin. Les
attaques contre les postes de police, les attentats à la bombe et voitures
bombes étaient moins frequents, et la criminalité avec violence semblait être
une menace plus puissante à la sécurité de nos familles. Ainsi, le terrorisme
n’était pas à l’avant de mon esprit quand j’ai reçu un appel dans la soirée du
17 décembre pour m’informer que l’Ambassadeur et Mme. Vincent étaient en
quelque sorte victimes d’une occupation terroriste de la residence japonaise.
C’est comme ça que le plus long cocktail a commencé dans l’histoire de
l’humanité, ou bien comme l’un des journaux péruviens le décrirait plus tard
comme “l’été sanglant.”
Les ambassadeurs de l'Inde et l'Israël avec les hôtes |
Sans
vraiment savoir ce qui se passait, comme le numéro deux à l’ambassade, j’ai
appelé mes collègues pour nous réunir à l’ambassade, ouvrir le bureau et un
réseau avec Ottawa pour ainsi essayer de receuillir des information sur ce qui
avait eu lieu à la residence japonaise. Nous avons pu determiner très vite que
Tony et Lucie Vincent étaient pris en otage par une cellule de terroriste du
MRTA, avec bien plus de 600 autres Péruviens et des dignataires étrangers. Vers
minuit, toutes les femmes et certains des invités plus ages ont été libérés, en
laissant peut-être 350 à l’intérieur. Vers deux heures du matin, j’ai reçu un
appel au téléphone de Tony Vincent calme et receuilli, pour me raconter ce qui
se passait dans la residence. Il avait emprunté de quelqu’un un telephone
portable et nous avons parlé avec le bruit de quelques ronflements à l’arrière
plan. Tony m’a informé que, au-delà de lui-même, il y avait trois autres
Canadiens parmi les otages. Avec quatre vies canadienne à risque, cela est
devenu essentiellement une crise consulaire de l’ambassade – tout le reste
était subordonné à la tâche de veiller à ce que ces Canadiens sortent indemnes
Aucun de nous n’a dormi cette nuit.
Le
lendemain après-mid, Tony a été libéré comme partie d’une commission qui représentait
les demandes des terroristes à être présentées au Président Fujimori. J’étais
presque en face de la residence japonaise à ce moment là, et ce fut un grand
soulagement le voir apparaître, fatigue et débraillé mais sain et sauf. Pendant
les vingt-quatre heures suivantes, Tony a essayé à plusieurs reprises de
rencontrer Fujimori, mais ses efforts ont été rpoussés. À ce point, Fujimore
voulait clairement concevoir et mettre en place une stratégie avant de recevoir
n’importe quel communiqué des terroristes.
Le Ministre Tudela entre les terroristes |
Ce
soir-là, Tony m’a dit qu’il allait retourner à la residence japonaise pour
informer les terroristes qu”il n’avait pas eu de succès dans sa tâche, mais
qu’il allait poursuivre ses efforts. Alors que les deux nous nous entendions
bien, cette fois nous avons discuté. Je lui ai dit de ne pas revenir – qui sait
s’il serait autorisé à quitter de nouveau. Il a insité, je lui ai d’envoyer un
rapport écrit de la situation avec la Croix-Rouge. Il a refuse et je lui ai
demandé pourquoi il tenait tellement à revenir. «Parce que j’ai donné ma
parole» il a répondu. Nous avons discuté encore une fois, j’ai voulu lui faire
comprendre que nous étions en train de négocier avec des terroristes
imprévisibles et qu’il n’était pas important de ne pas tenir sa parole à ces
personnes. Il a quand même insisté malgré que je n’étais pas d’accord, mais
j’ai apprécié son courage et sa bonne volonté d’aider à assurer la sécurité de
ses collègues et amis. Je l’ai regardé entrer dans la residence avec un mélange
d’émotions: la crainte et
l’appréhension qu’il n’allait pas sortir vivant, et la fierté que le service
service extérieur canadien avait produit quelqu’un comme lui. Je ne pense pas
que j’ai pris mon soufflé jusqu’à ce qu’il est apparu 30 minutes plus tard.
Au cours des prochains jours, Tony a été en
mesure de livrer les termes du MRTA à « l’interlocuteur » du gouvernement dans
les négociations avec les terroristes, et tous les autres otages canadiens
avaient été libérés. Avec les termes livrés et tous les Canadiens saufs, j’ai
poussé un soupir de soulagement et j’ai pensé que notre implication directe
dans la crise était finie. Je n’ai jamais pensé que…