Un enfant de troisième culture (TCK/3CK) ou enfant trans-culturel est "quelqu'un qui, pendant son enfance, a consacré une longue période de sa vie dans une ou plusieures cultures autres que sa propre, intégrant ainsi certains éléments de ces cultures avec celle sa naissance créant une troisième culture."

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dimanche 9 février 2014

La banque et nos connaissances

Dès ma première semaine à Barcelona, je comprenais l’urgence d’ouvrir un compte de banque avant de commencer mon nouvel emploi. Lors de mes ballades sur les rues du géant catalan, je me sentais chez moi en voyant toutes les succursales de BBVA et Santander. Ces deux banques étaient des forces puissantes dans les économies de plusieurs pays où j’ai vécu lors de mes séjours en Amérique du Sud.



Si vous allez faire affaire avec des banques en Espagne, vous devez être au courant des heures inconvénientes d’opération. Elles ferment les portes au public à midi. Au Canada, nous nous plaignons (c’est notre sport national) que nos banques sont ouvertes pendant les heures de bureau, ce qui rend notre vie financière une énorme complication. Heureusement, nous avons évolué rapidement acceptant un système très automatisé où l’on a seulement besoin d’un ordinateur et une connexion à l’internet, laissant les visites en personne dans le passé.

J’ai commencé ma semaine en me présentant au Santander sur l’Avinguda Diagonal, où je me suis retrouvé avec une très longue queue. Étant donné que je suis Canadien, j’étais prêt pour une bonne attente puisque nous devons faire la queue pour tout et partout sur notre glorieux territoire. Tout d’un coup, un employé de la banque arriva pour commencer sa journée de travail et il a tout de suite remarqué que je portais le maillot du FC Barcelone. Il m’a dit avec une grande fierté devant tous les autres qui attendaient : « Aucun fan du Barça doit attendre ici! Suivez-moi, mon ami! » Comme tout bon compatriote, je me suis senti gêné et je l’ai suivi vers son bureau.

Il m’a demandé de m’asseoir et aussitôt que nous étions installés, commença à me raconter toutes les gloires du club et me montra sa montre décorée de l’écusson de l’équipe et son carnet de socio (membre). Il m’a mentionné à ce moment-là que le FC Barcelona est une organisation démocratique, au contraire du Real Madrid, une équipe dirigée par des fascistes. Il a ajouté que les socios votent pour l’exécutif de l’organisation. Le Real est plein de riches qui veulent uniquement la gloire mais n’ont pas de passion ni de loyauté. Toute sa famille appuyait le même grand club.

Plus qu'un club


L’amour pour le foot et le club se remarque dans toute la ville. Les commerces et le peuple entier fêtent toutes les gloires de leurs héros. Si jamais le jour arrive qu’ils perdent un match important, on ressent une atmosphère de deuil national. Les supporteurs s’appuient avant tout, soit pour éviter une queue ou bien n’importe quel autre protocole qui devient inutile quand il s’agit d’un frère mais surtout, être sûr que personne ne rate l’opportunité de voir le prochain grand match. Si vous voulez vraiment voir des résultats, portez avec fierté le maillot du Barça.

dimanche 12 janvier 2014

Parlons de Viande

Je veux tout d’abord vous souhaiter une très bonne année pleine de joie, de succès et de plus (+) de lectures. Quand nous nous sommes quittés pour prendre notre pose de Noël, nous étions en train de visiter Barcelone et quelques-uns de ses nombreux points d’intérêt. Depuis le moment où j’ai embrassé la terre catalane, je suis tombé follement amoureux de son peuple, sa grande équipe de foot (pensant aux Culés), son architecture curieuse y sa diversité gastronomique.

Pour ceux qui ne le connaissent pas, mon ami Pablo porte le numéro 4

Aujourd’hui, nous allons toucher le côté culinaire, pensant particulièrement à trois de mes plus fortes faiblesses : l’Argentine, le foot et les vaches (ou bien, le bœuf). Pendant mon premier mois passé à l’autre bord de la petite flaque appelée l’Atlantique, j’ai eu le grand plaisir de vivre parmi plusieurs Argentins, un peuple que j’estime énormément, dans le quartier de Gràcia. Je vous assure qu’il est difficile de trouver des personnes plus passionnées, affectueuses, polies et poétiques qu’eux. Plusieurs parmi eux ont quitté leur pays de tango et de Borges dans la brume, plus lointaine que l’horizon comptant de nombreuses crises économiques, récessions et les infâmes corralitos, établissant des racines en territoire barcelonais, soient dans le domaine de la gastronomie, le sport et les finances – sans oublier mon colloque, bien sûr.

Vu que je fais partie d’une culture carnivore tel comme de nombreux Canadiens et Américains qui ne peuvent pas quitter leur foyer sans avoir une bonne grillade (c’est bien pour cela que nos parcs publics ont, presque tous, un barbecue), il était évident pour moi que la Madre Patria se limite au porc et au poulet. Le noble bétail de la Couronne Espagnole cause en nous les connaisseurs un genre de déprime et/ou une forte déficience en fer dans notre système sanguin. Le pauvre petit taureau se trouve fatigué, sec et dur à mâcher, un fait étonnant quand on y pense que c’est le berceau de la corrida de taureaux.

Un majestueux soir, la main de Dieu (une métaphore strictement maradonéenne) descendit pour pousser à mon colloque argentin à inviter son locataire canadien dîner un fameux asado argentin. Nous avons filé clandestinement vers l’ouest du Carrer Gran de Gràcia vers le Carrer Santaló numéro 73. L’objectif de cette grande mission était d’aborder LasCuartetas, un restaurant qui se spécialise comme tout un scientifique renommé dans les viandes, le vin et les desserts argentins. Que serait devenu ce monde sans une bonne viande accompagnée de son fidèle chorizo et morcilla qui se fondent dans la bouche comme des anges dans le ciel. Lionel Messi, Gabriel Milito et d’autres vedettes de la Albiceleste fréquentaient ce beau resto.

L'intérieur du restaurant Las Cuartetas


Après ce succulent repas et un bon investissement d’Euros, j’étais prêt à partir quand je me suis retrouvé avec Pablo Zabaleta, ex-joueur du RCD Espanyol. Je pourrais vous dire que nous sommes devenus de bons copains et nous sommes allés vivre la vida loca mais il parlait au téléphone avec quelqu’un. Je l’ai interrompu comme un bon citoyen, tendu la main comme un ami et tapé sur l’épaule pour un travail bien fait. Si jamais vous êtes à Barcelone, ne manquez pas cette glorieuse expérience culinaire dans un petit coin de Buenos Aires à l’étranger.