Un enfant de troisième culture (TCK/3CK) ou enfant trans-culturel est "quelqu'un qui, pendant son enfance, a consacré une longue période de sa vie dans une ou plusieures cultures autres que sa propre, intégrant ainsi certains éléments de ces cultures avec celle sa naissance créant une troisième culture."

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mercredi 28 septembre 2011

La clé pour choisir notre propre école secondaire


Le choix le plus important dans la vie d’un adolescent est celui d’une école secondaire, puisque c’est pour la première fois qu’on a le droit de le faire. Le premier établissement où nous nous sommes addressés pour avoir de plus amples renseignements ce fut le Lycée Franco-Péruvien, excellente école, près de l’Avenida Primavera et l’autoroute Panamericana Sur. L’établissement était très bien situé à environ cinq minutes de chez nous malgré la circulation et les embouteillages du matin. Le bien révéré proviseur nous a fait le tour de l’école et les installations, il nous a mentionné en même temps que comme nous étions déjà grands, nous ne serions pas obligés de porter l’uniforme. Ceci fut un soulagement, parce que nous n’avions pas porté d’uniforme pour aller à l’école depuis 1992. Les bâtiments avaient l’air tristes et les installations pour faire du sport étaient limitées, il y avait juste un terrain de basket/soccer comme un genre d’ avertissement de conflit pour les sports. Tout au plus, il est difficile de jouer au soccer et au basket de façon simultanée. Ensuite,  une fois rendus à son bureau il nous a demandé de nous asseoir. Il a regardé nos notes et nous a expliqué que l’école suivait le programme de l’Hémisphère Sud et comme ils étaient rendus à la moité de l’année scolaire, nous allions être obligés de reprendre la moitié de l’année scolaire dont nous venions de terminer à Ottawa. Ce qui voulait dire que Brian à présent avait deux ans et demi pour finir l’école au lieu de deux, il fallait également ajouter deux ans de plus à tout cela pour me rendre compte de mon problème. Comme l’année scolaire finirait à la fin de l’année c’est-àdire à Noël. Brian serait obligé attendre jusqu’au mois de septembre pour commencer l’université. En fait, nous pouvions perdre même plus de temps. Cela nous a laissé un goût amer.

Bibliothèque de l'école américaine

L’école suivante était la plus fréquentée par la plupart des enfants de l’Ambassade du Canada, Colegio Franklin D. Roosevelt. Il s’agissait d’une école secondaire américaine, où les enfants des diplomates, des hommes d’affaires étrangers, des personnalités politiques et l’élite du Pérou étaient acceuillis. Le quartier semblait plus joli en comparaison avec celui du Lycée, la propriété était immense. On aurait dit un club de golf, mais en réalité c’était une école. L’administration avait organisé une réunion d’orientation dans le centre des médias, le personnel avait préparé une présentation pour les parents et les étudiants. Tout le monde était émerveillé par la qualité de l’enseignement, celle qui permettait aux élèves de finir leurs études secondaires avec un diplôme (ce qui semblait parfait pour nous puisque ces études sont généralement reconnus par les Provinces canadiennes, ainsi que le prestigieux Baccalauréat International). Les exposants se sont concentrés sur l’esprit de camaraderie, l’honnêteté, l’intégrité et la discipline. Ils ont également mentionné qu’un étudiant avait récemment volé un tableau lors d’une exposition d’art dont l’école avait parrainé et que toute la communauté avait été choquée, car c’était quelque chose qui n’était jamais arrivé avant dans cet école. Nous étions tous fortement impressionés et je suis sûr que tout le monde était prêt à s’inscrire leurs enfants.

Ensuite, Brian et moi avons individuellement rencontré le directeur, M. Brian Weinrich pour une interview, celui-ci ressemblait énormément au Dr. Frasier Crane. Je suppose que cette rencontre était pour avoir une meilleure idée de notre personnalité. J’étais vraiment nerveux après cette surprenante introduction et espérais être assez bon pour m’intégrer dans cette école comme étudiant. Brian est passé avant moi et j’ai dû attendre, entretemps je réfléchissais sur les importants traits de personnalité que je devais signaler ainsi qu’à mon record précédent d’excellence académique. Je n’étais pas sûr si cela serait assez. En fin de compte, Brian est sorti, mais malheureusement je ne pouvais pas lui demander des conseils ni comment tout s’était passé. À présent, c’était à mon tour. Il a suggéré de m’asseoir en face de lui, de me tenir tout droit et sûr de moi-même. Je me suis concentré à la création d’un halo au-dessus de ma tête dont tout le monde pourrait le voir. Il m’a posé quelques questions afin de me faire sentir plus confortable, mais malheureusement, j’étais si nerveux, que jusquà date, je ne me rappelle pas de ce que nous avons parlé. La seule chose dont je me souviens parfaitement est qu’une fois nous avons terminé, il a souri et a dit que j’étais un très bon gars et tout aller bien se passer à l’école pour moi et si je sentais que cela était bien pour moi. Il a alors lancé la balle sur mon terrain, ce qui fait que j’ai dû dire quelque chose vraiment impressionante pour me donner ce choix. Je me suis senti fier de moi même. Ensuite, il a ajouté que si jamais j’avais des problèmes, sa porte restait grande ouverte pour tout le monde. Ça alors! J’ai bien fait une bonne impression! J’ai retrouvé mon frère qui avait aussi un grand sourir ainsi que mes parents, nous étions prêts pour fêter notre victoire.

L’étape suivante était la rencontre avec le conseiller académique dans son bureau, juste à côté du Centre des médias de l’immeuble. Il serait notre arme secrète pour accomplir notre excellence scolaire. Il s’agissait de Robert Piper, un monsieur âgé de la Nouvelle Angleterre. J’ai estimé que j’avais l’élan de marcher jusque là pour signer l’accord de mes deux prochaines années. Une fois de plus, après Brian, j’ai dû attendre mon tour de discuter avec lui et de l’intégrer dans mon équipe. Nous nous sommes assis pour parler de mon ancienne école, des cours que j’aimais, et de ma vie au Canada. Il m’a immediate-ment dit, qu’il y avait beaucoup de Canadiens dans l’école, ce qui allait me faire sentir chez moi. Il m’a suggéré de m’inscrire en neuvième pour être avec des élèves de mon âge et en même temps avoir une transition plus aisée – par rapport au Lycée je devais commencer la dixième année. Il m’a donné le choix et j’ai suivi son conseil puisqu’il était la personne ressource. Ensuite, nous avons passé pratiquement une demie heure en train de parler de la NBA, du basket, et je lui ai mentionné que j’étais déçu de manquer la première année de la franchise des Toronto Raptors. Il m’a répondu qu’il était un fan des Celtics; alors j’ai tout compris, je savais pourquoi il avait cette préférence vis-à-vis les Lakers. Je lui ai expliqué la merveille des Lakers et le potentiel qu’ils avaient pour devenir les meilleurs et la ville aussi pour avoir la place qu’ils méritaient dans la ligue. C’était juste une question de temps.

École secondaire Franklin D. Roosevelt

Pour racourcir l’histoire, Brian et moi avons éventuellement choisi l’école Roosevelt parmi toutes les écoles de Lima. Nous ne devions plus continuer à chercher. L’administration de l’école ne semblait pas avoir d’inconvénients du fait que nous n’avions jamais étudié en anglais. Évidemment, nous parlions anglais chez nous avec notre papa mais point final. Nous n’avions jamais écrit la langue et avions jamais suivi des cours dans cette langue. Je savais bien que j’allais être obligé d’étudier très fort afin de garder ma place à l’école qui avait une excellente réputation et représenter mon pays parmi mes camarades. Le premier jour d’école était tout près et tout avait l’air plus compliqué que jamais. Je savais qu’il y avait d’autres élèves qui avaient eu l’avantage d’être dans la même école pendant plusieurs années et qu’il était possible que j’allais être obligé de trouver ma place parmi eux. Je n’avais aucune idée à quoi m’attendre quant à mes camarades de classe car je n’avais pas encore eu de rapport avec des enfants de mon âge au Pérou. Malgré tout, je me sentais sûr d’avoir fait le bon choix à Roosevelt et le fait d’avoir mon frère là, je savais que nous comptions l’un sur l’autre et ainsi former un lien plus solide. Les garçons Bickford avaient toujours réussi dans le passé et ceci représentait tout simplement un autre défi à surmonter.

dimanche 25 septembre 2011

Pérou - Une arrivée royale


Avant d’arriver dans le pays des Incas, j’avais eu suffisamment de temps pour imaginer comment était la ville de Lima au Pérou. Ce fut avant l’âge d’or de l’Internet quand l’accès à l’information était tout au plus limité. Comment avons-nous pu y arriver à l’époque? Même au moment de m’asseoir dans l’avion lorsque j’écoutais attentivement les instructions de l’équipage à propos de notre descente à l’Aéroport international Jorge Chavez, à mon avis la ville était un mélange de la ville de Santiago et celle de Caracas. Les souvenirs de ces deux endroits étaient toujours frais dans ma tête. Au fur et à mesure que l’avion commençait à atterrir, je n’arrivais même pas à voir les lumières dans l’obscurité. J’ai toujours beaucoup aimé les lumières de nuit puisqu’elles sont un signe de vie et de civilisation. Le brouillard enveloppa notre avion  comme pour cacher un secret avec l’espoir de me faire une surprise. Je suis resté quand même en train de regarder patiemment par la fenêtre avec l’espoir de voir l’horizon, ce brouillard si épais représentait un défi lorsque j’ouvrais mes grands yeux de guetteur. Nous avons tous tenu le coup jusqu’à ce que l’avion a atterri en m’approchant de mon nouveau chez moi pour les prochaines deux années.

Drapeau du Pérou en 1825

Notre avion nous a conduit jusqu’au terminal mais il n’a pas arrêté aux sorties rattachées à l’aérogare. Le personnel de bord ouvrit les portes afin de préparer les voyageurs pour sortir de l’avion et en même temps une lourde odeur pénétra dans l’avion. Cette odeur est quelque chose que l’on n’oublie jamais. À vrai dire, il puait. La puanteur crasseuse venaient de la farine de poisson, des ordures et probablement un peu de guano tout ça faisait partie du dense et humide brouillard. Nous avons appris que les gens appellaient ce brouillard garua et il serait notre compagnon inséparable nuit et jour pendant les prochains six mois. J’ai pensé que nous serions obligés de patienter jusqu’au moment de quitter l’aéroport car souvent les grandes villes sont entourées de zones industrielles. Nous avons pris un bus après avoir quitté l’avion de Aeroperu pour arriver à l’aérogare et passer les douanes, et suivre  la procédure bureaucratique internationale pour donner le droit d’entrée dans le pays. Une fois rendus à ce point, un agent administratif de l’Ambassade, M. Stuart Bale, qui avait été avec sa charmante famille, en poste à Caracas en même temps que nous, était là pour nous accueillir et nous parler du Pérou.  Ce fut une agréable surprise  revoir quelqu’un que nous connaissions déjà tout au début de notre nouvelle aventure. Nous avons passé sans problèmes les douanes en passant par la section dévouée aux diplomates, ensuite nous avons récupéré nos bagages et pris la fourgonnette de l’ambassade. Toujours en compagnie de cette horrible odeur. Il y avait des centaines de personnes en sortant de l’aéroport en train d’attendre leurs proches.

Nous avons rencontré, Wilbur notre chauffeur, un costaud Péruvien qui nous a conduit au logement où nous allions passer la nuit. Au moment où le véhicule faisait son chemin à travers la foule, il y avait des enfants qui lançaient des cailloux contre notre voiture, apparemment ils faisaient ceci pour énerver les conducteurs et les faire arrêter pour sortir de leur voiture. Ce qui n’étaient pas au courant de ce genre de confrontation retrouvaient leur voiture envahie de gamins – appelés pirañitas – en emportant tout ce qu’ils pouvaient de leur véhicule. Stuart a été très gentil de nous donner tous ces conseils utiles sur la sécurité locale. Cette partie de la ville s’appelait Callao et le paysage était tout à fait frappant. Nous avons pris une grande avenue, le carrefour était tout plein de toutes sortes d’ordures, puisque la ville ne comptait pas d’un système de ramassage et ceci contribuait également à l’odeur. D’un autre côte, on aurait dit que tous les bâtiments avaient été démolis comme suite à une espèce de terrorisme local. C’était une façon d’économiser sur les taxes foncières, comme ça les propriétères n’étaient pas obligés à payer des impôts trop élevés si l’immeuble n’avait pas été terminé. Au long de notre parcours, nous avons remarqué que la ville était distribuée d’une manière semblable, cependant lors de notre arrivée à Miraflores – un centre-ville pour les étrangers et en même temps un centre d’affaires pour la ville – les choses semblaient améliorer.

Notre première nuit dans la ville, en arrivant à l’Hôtel Pardo où l’on avait retenu des chambres nous avons rempli la fiche. C’était l’emplacement parfait puisque l’Ambassade du Canada était située juste en face en traversant la rue, en plein milieu du quartier de divertissements pour les gringos. Cette nuit, Brian était toujours contrarié d’avoir quitté Ottawa, alors il a décidé de rester dans la chambre de l’hôtel. Mon papa, ma maman et moi, sommes allés à Calle de las Pizzas (la rue des pizzas pour nous les étrangers) pour goûter au pizza local et leur boisson «Sangría» préparée sur place - une boisson originaire de l’Espagne préparée avec du vin rouge, de l’eau pétillante ou une boisson au citron pétillante, ainsi qu’un mélange de fruits assortis de la saison. Ce fut un  délicieux repas, le service était excellent et le prix raisonnable. Il y avait à peu près de trente à quarante bistrots qui servaient leurs propres pizzas avec un Pisco Sour (leur boisson nationale) y compris, comme spécial du jour. Même si j’avais déjà entendu parler de cette boisson lors de mon séjour au Chili, je ne l’avais jamais dégustée puisqu’elle contient de l’alcool. Les Péruviens étaient toujours très fiers de leur boisson et répétait sans cesse que leurs voisins au sud leur avaient copié l’idée. Je n’ai jamais voulu rentrer en détail par respect. De retour vers l’hôtel nous avons vu des enfants en train de vendre des roses aux passants, beaucoup de marchands de fleurs avaient des kiosques mobiles qui faisaient partie de la vie nocturne du quartier de Miraflores. Nous ne sommes pas restés longtemps car le lendemain serait une journée pleine d’action car nous devions recommencer notre vie dès le début, Brian et  moi, devions aller voir les écoles.

Vu de la rue des pizzas depuis le Parc Kennedy


Nous étions déterminés à faire le meilleur de cette situation et poursuivre notre esprit aventurier développé lors de nos aventures précédentes en Amérique du Sud. Notre première nuit, lorsqu’on se préparait pour s’endormir en sol étranger une fois de plus, nous avons regardé la télévision en espérant trouver la chaîne locale pour les informations d’actualité afin d’avoir un peu plus de détails sur le pays. Malheureusement, il était un peu tard et nous avons vu seulement la fin d’une réclame avec un morceau patriotique. Sur la vidéo il y avait une femme attrayante, habillait dans un costume typique Quechua en train de courir dans les champs et il y avait aussi des images des différentes régions du pays avec une chanson à l’arrière plan qui répétait «Así me gusta mi país, Perú». (C’est comme ça que j’aime mon pays, le Pérou!). Après ce drôle et encourageant vidéo, nous sommes rentrés dans les lits pour bien dormir car le lendemain matin nous devions être à l’Ambassade de bonne heure pour recontrer tout le monde et leur dire bonjour. Au lieu de la visite de l’homme de sable, nous avons été secoués par un tremblement de terre. Nous avons eu peur, spécialement parce que c’était le premier que j’avais senti dans ma vie.

mercredi 21 septembre 2011

Je pars, le vol de nuit s'en va, destination Lima


À l’âge de quatorze ans, j’avais déjà vécu dans quatre différents pays et visiter sept autres. Neuf ans de ma vie comme étranger et les trois dernières années chez nous. Je me suis habitué à vivre comme expatrié, ce qui a contribué à un sentiment d’auto-aliénation en étant à Ottawa. C’était comme si j’admirais un belle peinture à partir de l’extérieur comme quelqu’un qui aime l’art sans faire partie de la toile. J’avais donné à cette opportunité mon meilleur effort pour devenir partie de l’image canadienne, quelque chose dont je ressentais lorsque j’ai vécu à l’étranger. Ma croissante timidité contribua à une adaptation plus difficile que les périodes de transition precedents. L’anglais était généralement la langue de travail quand les fameux quatre étaient ensemble, le français était la langue de l’école et de ma maman, ce qui n’a pas change à Ottawa. Mon apport de l’espagnol avec les amis en dehors de l’école est devenu gravement limité. Juan Alberto et ses parents (mes oncles adoptifs) étaient devenus ma source pour la langue espagnole et une culture que j’ai estimé naturellement confortable.  Ceci m’a aussi fait sentir mal à l’aise que dans mon propre pays, les gens souvent suggéré que j’étais un étranger lorsque j’essayais de personnifié la Feuille d’érable et tout ce qu’elle représentait dans ma vie, sentiment repoussé grâce à une adaptation réussie.

Avec mes amis de Claudel chez Adriano, Ottawa, Canada

Dans le passé, le temps jouait un rôle essentiel comme moyen de donner un sens à ma nouvelle transition et assurer une certaine stabilité suivie rapidement. Au fur et à mesure que la familiarité avec mon environnement augmentait, j’ai commence à faire de bons amis et j’ai commence ainsi à avoir un sens d’appartenance. J’étais juste un gosse de plus parmi tout un tas de gens portant d’une façon uniforme la culture locale et la société. Ma presence dans le melting pot était comme celle d’ajouter des épices à une recette pour lui donner un gout spécial. Après avoir completer deux ans dans notre affectation, après mon adaptation à une nouvelle vie avec laquelle je me sentais content après avoir travailler très pour y arriver, je n’avais jamais pensé que le moment de repartir était là. Bien sûr que je n’ai jamais blame ni mon père ni son emploi pour ces circonstances, mais ceci arrivait à chaque fois sans exception. Le moment de repartir était inevitable. Je suis né dans ce type de mode de vie alors je n’avais pas de point de comparaison. Il était en train de devenir un peu difficile de s’habituer aux déménagements puisque l’on savait que c’était provisoire, à cause du fait de laisser les raciness qu’on avait faites pendant trois ans et sacrifiant de nouveau une vie stable. Ceci a élargi les horizons des enfants, mais il y avait toujours des avantages et des désavantages. Une fois qu’on a pris l’habitude de notre routine, on dirait que le Canada avait fait partie d’une autre affectation, mais le fait d’avoir eu la famille de mon père plus proche ce fut un grand avantage. Malgré qu’ils n’habitaient pas juste à côté, ceci représenta un grand impact à mon experience de vie dans ce pays puisqu’ils nous avaient toujours encourages et faisaient un effort pour passer le temps des fêtes et les occasions spéciales en famille. Je n’ai aucun doute que si j’avais pu aller après l’école chez mon Grandad, chez mon Uncle John et Aunt Amy ou bien chez mon Uncle Rick et Aunt Margaret, je l’aurais fait souvent sans doute, Ottawa aurait été différente.

Au printemps de l’année 1995, comme c’était la coutume, au bout de deux ans et demi, nous avons eu des nouvelles, il fallait déménager de nouveau. Cette fois-ci, mes parents ont ressenti une certaine pression car leur deux garcons étaient plus âgés et apprécier beaucoup la liberté de leur mode vie en banlieu ainsi que les petites choses qui contribuaient à leur stabilité. Leur plus grande preoccupation par rapport à une possible réaction dramatique, peut-être incontenable de partir en affectation encore une autre fois. La fin de nos visites chez mon Grandad à tous les mois s’achevaient, c’était notre relation la plus proche avec les Bickford de l’Ontario et la plus fréquente, notre panier pour jouer au basket-ball, nous ne jouerions plus sur la rue et quitterions nos amis. Mon papa et ma maman ont demandé à Brian et moi de venir dans le salon où autres fois dans les années precedents nous avions contribué au montage du Sapin de Noël et des décorations qui vont avec pour nous annoncer la nouvelle. Mon père commença la conversation en disant que nous étions affectés à Lima au Pérou pendant deux ans. La première qui nous est venue dans la tête à mon frère et moi c’était son copain de l’école, Daniel Seminario. Il était obsédé par Michael Jordan et les Bulls et laissait tomber presque toutes ses responsabilités de jeune garcon pour jouer au basket-ball au lieu – il n’était pas particulièrement fort – et il avait vécu trop longtemps loin de sa patrie l’Amérique du Sud. Du coup, nous avons pensé qu’il n’était pas la bonne personne pour nous parler des Péruviens. Ma mère commença à nous poser des questions sur le pays, les deux Brian et moi avons répondu avec le mot les Incas – une civilisation pré-colombienne qui a vu sa disparition dans les mains des conquistadors espagnols. Ensuite, ils ont continue à nous donner un apercu élémentaire de la situation politique, en mentionnant que Fujimiori était le revendicateur politique et que le pays andin revenait à la surface après une quasi guerre civile contre le Sendero Luminoso (Le Sentier Lumineux).

Je me rappelled que Brian était bouleversé avec le depart plus que jamais. Il avait fait de bons amis, principalement Manu, Tariq et Grégoire qui étaient de bons gars et toujours gentils envers moi. Souvent, ils me faisaient participer dans les jeux de basket-ball ou bien lors des sortis pour aller voir un match. Il était devenu un jeune entrepreneur en trouvant des opportunités, pour se faire de l’argent de poche dans notre communauté. Il faisait la tonte, pelletait la neige des entrées et gardait des enfants. Un grand nombre de residents du quartier sud d’Ottawa le connaissaient et cela voulait dire beaucoup pour lui. Il a été considéré comme l’adolescent qui pouvait faire de tout. N’importe quoi qu’on avait besoin de faire dans la maison on pouvait compter sur lui. Il épargnait son argent pour acheter des CD, des posters et d’autres articles indispensables aux adolescents. Avec cette nouvelle affectation, il témoignait un ébranlement de tout son fort travail qui commençait à disparaître et impuissant de faire quoique ce soit perdant en même temps la liberté de faire du vélo partout où il voulait. Il ne voulait pas quitter. J’avais un regard sur le passé de ma propre vie et je ne voyais pas le besoin de mettre dans une balance ni les avantages ni les désavantages. Mon frère était mon aîné, deux ans de difference, ce qui fait que les éléments de sa vie le tenaient plus attaché à la ville d’Ottawa car ils avaient un sens plus profond. Mon meilleur ami, Juan Alberto et sa famille était également programmer pour aller à Quito en Équateur (juste à côté de notre destination), alors ceci a contribué à mon impassibilité. Si mes meilleurs partaient, il n’y avait pas de raison pour rester et le changement pourrait être pour le mieux et pour la vie commençait à devenir monotone.

Avec ma famille lors de ma Confirmation, Ottawa, Canada

Le dernier été à Ottawa a été court. Il était tout au plus ennuyeux pour moi car comme d’habitude la plupart de mes copains de l’école était dans des camps d’été et Juan était pratiquement dans un isolement absolu puisque sa famille emballait leurs effets personnels pour partir en affectation. Ma maman faisait des tours pour mettre des etiquettes auto-collantes sur nos effets ménagers pour les identifier pour la méthode de transport: air, bateau et entrepos. J’ai grandi avec cette habitude. Elles marquaient les ceremonies de cloture de chaque détachement. Éventuellement, les déménageurs arrivaient dans un grand camion, ils envoyaient nos articles les plus indispensables dans des cartons par avion, les paquets les plus lourds dans un conteneur qui arriveraient à destination par bateau et le mobilier serait envoyé dans l’entrepos jusqu’à notre retour – après deux ans cette fois-ci. Psychologiquement, c’était plus facile faire ce déménagment parce que ce n’était que pour une courte durée. Deux ans passent trop vite! L’expédition était cependant un fardeau car il fallait toujours négocier avec les douanes à l’arrivée. Une fois la maison vide, nous avons pris la route pour une dernière vers les endroits dont nous étions devenus habitués: Kingston, Vary Lake et pour enfin quitter le Canada en prenant l’avion à l’Aéroport Pearson, notre port d’entrée trois ans avant. J’étais triste de quitter ma famille et craintif en me demandant ce que le Pérou avait à m’offrir dans les aventures de ma vie.

dimanche 18 septembre 2011

Et l’hôte de la Coupe du Monde FIFA 1994 est …

Le monde international du football a été surpris quand les États-Unis ont gagné le tirage organisé par la FIFA pour accueillir le monde de renommés pour l’événement sportif. Des milliers de gens déçus semblaient agiter dans la mise en place de la Coupe du monde, avec des fanatiques du monde entier exprimant l’atrocité du pays qui faisait toujours allusion au sport comme «soccer» comment aurait pu organiser ce prestigieux événement. Certainement, cette décision était un vrai essai pour le comité organisateur de la FIFA d’éveiller un intérêt dans un nouveau marché, relativement inexploité. Je ne faisais pas très attention à l’époque aux politiques du jeu, car j’étais très heureux de me retrouver une fois de plus dans mes traditions préférées. Toutes et chacune des grandes civilisations avaient leur propre calendrier et le mien était celui de la Coupe du monde à tous les quatre ans. À ce moment décisif de mon voyage et en remarquant l’incroyable manque d’enthousiasme parmi la plupart de mes amis, je me suis rendu compte que je ne faisais pas partie d’une culture uniforme. On dirait que j’avais acquis certaines habitudes d’autres personnes parmi lesquelles j’avais vécu auparavant pour essayer de donner un sens à mon monde. Même si j’encourageais le continent dont j’identifiais comme le mien – l’Amérique du sud – celui-ci n’était pas officiellement mon pays. Si l’équipe nationale brésilienne avait acheminé un petit groupe de haut niveau comme l’Allemagne, on pouvait à peine écouter les voitures passer sur la rue devant chez nous car tout le monde claxonnait pour ainsi célébrer. Les Canadiens attendaient avec impatience dans la chaleur de l’été  la Soirée de Hockey au Canada et oubliaient le football. Cependant, au Brésil, si cela se passait, le gouvernement et les enterprises auraient décidé de faire la fête, comme s’il s’agissait d’un congé national pour commémorer la victoire et tout le monde sortirait sur les rues pour fêter.

Diana Ross lors de la cérémonie d'ouverture

Les Américains ont réussi à monter tout un spectacle pendant la cérémonie d’inauguration, sans se faire de souci pour les spectateurs étrangers qui regardaient tout à la télé à partir de leur salon chez eux. La cérémonie d’ouverture a été dirigée par Oprah Winfrey du Soldier Field de Chicago, où elle a présenté des artistes de l’époque d’un haut niveau. Daryl Hall, Jon Secada et Diana Ross montrant leurs talents pour le plus grand auditoire de leur carrière musicale. Je me souviens de Diana Ross se pavaner sur le terrain, en levant ses bras, se perdant dans le rythme de sa musique, en chantant d’une façon passionnée jusqu’à ce qu’elle a retrouvé une balle sur l’autre extrémité de l’hauteur, elle donna un coup de pied au ballon en l’envoyant dehors de la marque et l’objectif s’est effondré. Elle était supposée d’adresser le coup de pied vers la partie de derrière du filet et l’idée était que la force du coup déchirerait le filet en moitié – en tout cas, c’était bien ça l’illusion. Et de toute façon, c’était drôle. Je félicite quand même les Américains pour l’excellent travail qu’ils ont fait comme hôtes et ils ont réussi à définir la moyenne des records par rapport à la fréquentation (près de 69 000), en brisant le record permanent de la Coupe du monde de 1966 en Angleterre. La totalité de la fréquentation au match de presque 3,6 millions pour le tournois final reste comme la plus élevée dans l’histoire de la compétition, malgré l’expansion de 24 à 32 équipes dans la Coupe du monde de 1998. Peu après le spectacle de bienvenue pour les équipes et les spectateurs des merveilleux États-Unis d’Amérique, l’attente enfin s’était terminée comme champions défenseurs de l’Allemagne et les menus fretins sud-américains, El Diablo Etcheverry de la Bolivie donna le coup d’envoi. Bien sûr, ma clé pour commencer le match quelques jours plus tard lors du retour de la retraite de Diego Armando Maradona au monde du football dans une autre tentative de mener l’Albiceleste à la gloire et regagner sa sainteté dans la compétititon.

Leur jeu d’ouverture avait lieu à Foxboro, dans la banlieu de Boston, contre la Grèce. Les Argentins ont ouvert le jeu avec tout une équipe de joueurs cloutés comme José Antonio Chamot, Roberto Sensini, Oscar Ruggeri, Diego Simeone, Fernando Redondo, Abel Balbo, Claudio Canniggia, Gabriel Batistuta et El Diego. Ils ont complètement détruis les Grecs 4 – 0, en laissant leurs fanatiques plein d’enthousiasme et les faisant croire que l’équipe arriverait jusqu’au bout. Batigol marqua un tour chapeau, mais le craquer de Diego était le véritable point culminant pour célébrer son retour. Après ce match, Juan Alberto, Brian et moi, avons pris notre ballon pour jouer dans la rue, en essayant d’imiter d’une façon impeccable le futbol lindo argentin. Le match suivant, ce fut la même histoire, la même ligne de lutte pour renverser facilement le passé du Nigéria  2 – 1. Les Super Eagles mirent une performance exceptionnelle représentant fièrement le continent africain et, éventuellement ils ont dépassé le Groupe D, avant la Bulgarie, l’Argentine et la Grèce. Cependant, la fin de ce match, voulait dire la fin d’une époque pour les Argentins et un coup pour éliminer le moral des héros de la Pampa. On avait demandé Maradona de faire ses valises et de se retirer de la compétition lorsqu’il a échoué à un test de dépistage de drogues, testant positif au dopage d’éphédrine. Il a été brièvement interviewé par la presse après cette terrible nouvelle qui a secoué le monde entier lorsque les mots lui manquaient – quelque chose d’inhabituel dans toute sa vie. Il n’oublirait jamais ce qu’il a dit à ce moment: «On m’a coupé les jambes!». Je me suis senti comme si l’on avait donné un coup de revolver à quelqu’un dans ma famille, lorsque la personne que j’admirais le plus avait été forcé de quitter un jeu qu’il avait béni pendant des années, pour moi il était le premier et seul joueur qui m’a fait rêver lorsque j’ai vu pour la première fois une rencontre sportive internationale. Plus tard, il a été allégué que le carburant Rip, un supplement qu’il a utilisé lors de la formation en Argentine, celui-ci ne contenait pas l’ingrédient de dopage mais la version des États-Unis l’avait. Comme il ne lui en restait plus au cours de la compétition, il était en train de prendre le mélange local sans comprendre ni lui ni son entraîneur la différence qui existait entre l’un et l’autre. Il ne porterait plus jamais les couleurs de l’Argentine, une vrai perte pour un si beau jeu!

L’Argentine devait continuer, les joueurs avaient perdu leur perspicacité et élégance sur le terrain. La motivation, la croyance, et tous les ingrédients de succès, Diego les avaient emportés dans sa valise de retour à Buenos Aires. Les vedettes semblaient s’éteindre en même que l’espoir de la rédemption qui existait lors de la première étape lorsqu’ils ont battu la Roumanie. D’autres équipes de CONMEBOL comme la Bolivie, la Colombie (baptisés les favoris par l’ancien champion international brésilien, Pelé) qui a suivi le même sort draconien, alors l’espoir d’un continent au complet se reposer sur le verde amarelha. Le jeu de foot sur la rue était revenu à Romário et Bebeto, avec une quadrature contre les forces du mal des Pays-Bas et de la Suède. Rien ne s’opposerait pour que le convoité trophé de la planète aille en Amérique du Sud une fois de plus. Un triomphe cher se préparait de nouveau avec le petit bonhomme qui prenait l’argent des poches et des gros portefeuilles du monde industrialisé et développé. Possiblement, les clubs les plus importants dans les ligues européennes avaient des installations exceptionnelles pour la formation de leurs joueurs ainsi que des académies permanentes qui attirent des enfants doués, mais les Brésiliens possédaient un talent naturel lequel ne pouvait pas être acquis. Au jour le jour, les gars de la samba s’amusaient, tout en dançant et souriant en même temps tandis que les autres équipes luttaient pour toucher la balle. C’était le fameux joga bonito du jour, je n’ai jamais eu l’opportunité de témoigner l’âge d’or du pays. Les équipes des adversaires devenaient frustrées car elles étaient obligées à devenir des spectateurs.

L'équipe brésilienne de Romário et Bebeto

L’Italie de Baggio – un buteur en pleine forme nationale et internationale – et le Brésil. À Ottawa, les Bickford et les Marquez se sont réunis pour regarder ce fabuleux spectacle se déveloper, encourageant les Sudaméricains. La seule chose italienne dans la maison se fut le pizza qui nous avions commendé. Sans offenser aucun habitant du Il Bel Paese, c’était le moment de briller pour le Brésil. C’était un long match, pas pour le manque de marquer des buts, mais l’émotion et l’intensité que diffusaient les joueurs à la télévision et dans notre psychisme. Il y avait très peu de vraies opportunités à faveur des Brésiliens et ce qui fut la cible pour rencontrer l’invincible Gianluca Pagliuca, pour maintenir vivant l’espoir du pays. Le match a continué avec des penalties et Roberto Baggio de l’Italie donna un coup en lançant la balle comme une flèche sans troubler Taffarel du Brésil entre les deux poteaux, menant la foule comme un océan jaune et vert innondant le terrain lorsque les gars de la samba emportèrent le quatrième titre. Le tournois se termina et nous nous sommes entassés dans la fourgonnette des Marquez pour parcourir les rues d’Ottawa claxonnant et agitant le drapeau vénézuélien comme signe de solidarité avec les nouveaux champions. Il y avait des gens qui nous faisaient des signes, probablement ils pensaient  que notre pays avait récemment réussi à avoir son indépendance. J’étais heureux car mon continent d’adoption, l’Amérique du Sud, avait gagné une fois de plus en démontrant sa résistance.

mercredi 14 septembre 2011

En chemin vers l’est…et au-delà!


L’expédition la plus grande pour les quatre Bickford ce fut vers l’est du Canada dans la région de l’Atlantique, l’été 1993. Une rangée de siège de la Plymouth Voyager fut laissée dans le garage jusqu’à notre retour. Nous avions besoin de tout l’espace possible pour nos valises, notre glacière, boîtes à conserve, l’eau et d’autres provisions utiles, comme la boisson Cola du CP. Mon papa était déjà en train de rallier les troupes de bonne heure le jour de notre départ, en faisant ronronner le moteur de la fourgonnette comme s’il s’agissait de la maison d’une mascotte qui veut l’attention de son maître. L’idée était d’arriver jusqu’à la ville de Québec, en passant par la belle ville de Montréal reconnue par ses embouteillages. Il n’y avait pas de meilleures alternatives afin d’éviter la pénible circulation, les 460 km à parcourir sembleraient plus longs en prenant les raccourcis. Mon père pensait que nous ne devions pas perdre trop de temps de cette façon entre un point et l’autre, selon ce qu’il avait vu sur le plan. Ce n’était pas une bonne idée d’être en retard, autrement nous n’aurions pas l’occasion de visiter et voir les endroits intéressants.

La chèvre de combat avec son régiment

Le Capitaine David était une fois de plus au volant, en nous conduisant et sûr de lui-même, à la ville de Québec (une région évidemment anti-anglophone de notre chère Belle Province). Brian était le deuxième commandant, retrouvant sa place d’habitude comme copilote, place dont il avait l’habitude d’occuper lors de nos aventures en Amérique du Sud. Notre premier arrêt: Le Zoo de la ville de Québec. Les jardins du zoo étaient si bien entretenus, très fleuris avec des fleurs de toutes les couleurs et la pelouse venait d’être tondue, on dirait que nous faisions partie d’un compte de fées. La seule chose qui manquait à présent c’était les animaux parlants. Les créatures les plus semblables étaient les singes (orangoutans,  chimpanzés,  singes tous ce genre d’adorables animaux). Je ne suis pas intéressé à susciter un débat sur l’évolution – cependant mon père mentionnait sans cesse un orangoutan qui était la copie exacte de son Uncle George dont je n’ai jamais eu le plaisir de rencontrer – mais il y a quand même quelque chose vis-à-vis l’expression d’un singe et son habitat qui vous font penser à l’évolution de l’être humain. Le sens de communauté, la candeur et le buffet à volonté de puces, démontrent comment l’homme du Cro-Magnon a évolué, et nous avons échoué sur le chemin. Nous pouvons apprendre une bonne leçon de nos amis les singes, ils n’ont aucune barrière  pour communiquer, ni de traditions, ni de culture, qui leur empêchent de continuer leur vie en train de sauter de tous les côtés en faisant de drôles de bruits.

Ensuite, nous sommes allés au Parc des Chutes de Montmorency, dans la banlieu de la ville de Québec, nous avons pris un funiculaire pour monter jusqu’au sommet de la coline. Les Britanniques avaient construit en 1756 des fortifications jusqu’en haut de leur précieuse ville, pendant les longues batailles avec les Français. Le lendemain matin, nous étions les premiers arrivés à la Citadelle pour voir la relève de la garde. La construction du fort, selon ce que mon papa nous a expliqué, était nettement britannique puisque les Français avaient des défenses très simples en comparaison. Les Forces canadiennes occupaient actuellement le lieu comme base pour un régiment R22R. Nos gars étaient partis pour des opérations de maintien de la paix à Bosnie-Herzegovine. Au lieu, je suppose que nous avons vu les plus jeunes soldats et des officiers défilant pour nous, en compagnie de leur fidèle chèvre de bataille. Plusieurs régiments britanniques ont adopté comme mascotte, une chèvre de race galloise. Qui ne donnerait pas absolument tout ce qui était dans leurs moyens pour son pays et leur chèvre? Ceci fut notre arme secrète et motivante pendant la guerre de 1812 contre les Américains. Pourquoi ils n’ont pas réussi à envahir l’Amérique nord-britannique? Probablement, parce que les soldats gallois possédaient un lien spécial et unique que avec les chèvres galloises et leur puissante auréole.

Plus loin sur la route des vacances, nous avons réussi à arriver au golfe du Saint Laurent dans la région de Gaspésie, Québec. Ce fut la nature dans toute sa splendeur. Il n’y avait pas de chênes enchantés ni de vie sauvage exotique, mais c’était l’endroit idéal pour une apparition genre Griswold. Nous sommes arrivés tard dans la soirée sur cette partie de la côte et comme l’on pouvait imaginer, il n’y a pas grand chose vis-à-vis civilisation dans cet endroit. Il y avait quelques maisons, des fermes, des auberges et des motels. Les enseignes au néon sur chacun des endroits dont je viens de mentionner (y compris les fermes et maisons privées) semblaient contester avec la plus redoutée réponse: «Complet». Incroyable!.  Maintenant, il était trop tard pour revenir sur nos pas à la ville de Québec ou bien pour continuer jusqu’au Nouveau Brunswick. Mon papa insista de rester dans la région puisque nous étions tout près du Rocher Percé, autrement nous allions le manquer. Nous avons trouvé enfin un terrain de camping où nous avons dû payer un forfait d’à peu près cinq dollars pour y avoir accès, nous avons garé la voiture, nous avons ouvert les carreaux et avons essayé de nous installer dans la fourgonnette le plus confortablement possible. Nous avons utilisé des serviettes de plage pour avoir un peu de privacité, pour que les gens ne puissent pas nous voir dans la fourgonnette et nous avons prier pour que la nuit passe vite. Mon papa et moi, avons eu les sièges de devant (Heureusement, on pouvait les allonger), ma maman a eu le siège au milieu et Brian, la partie de derrière qui avait un plancher ondulé, là où se trouvait la glacière. Ce ne fut pas une très bonne nuit pour aucun de nous. Le lendemain matin à l’aube,  personne fut attention, mais qu’il faisait beau!. Nous étions les quatre à moitié éveillés, nous nous sommes dirigés vers le port pour prendre un tour sur un canot à moteur pour aller jusqu’au Rocher Percé et le sanctuaire des oiseaux sur l’Île Bonaventure. Nous avons tout vu sans tarder pour continuer sur la route vers le Nouveau Brunswick pour pouvoir nous reposer cette nuit.

Vue aérienne du rocher de Percé

Notre prochain arrêt fut Bouctouche au Nouveau Bruswick avec beaucoup plus de points d’intérêt. Nous avons eu de la difficulté pour trouver notre hôtel puisque c’était avant le temps des GPS,  mon papa s’est arrêté pour demander le chemin à un individu qui avait l’air à un pirate. Mon papa lui a parlé en anglais et le bonhomme répondit en français, alors mon père répliqua en français et l’homme conclut la conversation en anglais… Des minutes un peu bizarres. Nous avons suivi les instructions et avons trouvé l’historique Bouctouche Inn, pour découvrir qu’anciennement celui-ci avait été un monastère et il était «Complet». Alors, nous nous sommes dirigés vers le Presbytère de Bouctouche, une superbe vieille maison que l’on avait convertie en hôtel. Les Griswolds ont eu de la chance pour une fois! Quand nous étions en  train de nous installer, j’ai regardé par la fenêtre et il y avait un grand cimetière. L’endroit idéal pour prendre en film un épisode de Tales From The Crypt. En allant vers Saint Jean – un village cher pour mon père puisqu’il a vécu dans cet endroit quand il était adolescent, sauf qu’il y avait une odeur à la pulpe de papier – ensuite nous avons continué notre chemin vers Saint Andrews-By-The-Sea, où nous avons vu le changement des marées dans la Baie de Fundy et nous étions émerveillés. Il y a plusieurs endroits tout au long de la côte où l’on peut voir très bien les changements de la marée de haute à basse avec une moyenne de 17 mètres (55 pieds) de différence entre l’une et l’autre. Nous avons conclu notre tour de la région atlantique du Canada en couchant au deuxième étage d’une maison (supposément un hôtel) et si jamais on avait l’habitude de rouler dans le lit en dormant, on pouvait tomber par la fenêtre et se réveiller le lendemain sur le capot de la voiture. Nous étions tous les quatre serrés comme des sardines dans une toute petite chambre, ma maman et mon papa ont partagé le lit: moi, j’ai couché au pied du lit et Brian sur le lit le plus petit qui puisse y exister dans l’histoire – peut-être il s’agissait une table de salon à roulettes.

dimanche 11 septembre 2011

Le lien latin


Dans mon chapitre précédent sur le multiculturalisme, j’ai mentionné que les nouveux arrivants ont une certaine tendance à trouver des éléments familiers et qui leur font penser à leur pays d’origine. Pendant, la première étape de ma transition, j’ai démontré une certaine tendance. Bien que j’étais pratiquement à l’endroit où j’appartenais, un microchip était bien planté à l’intérieur de ma personne en train de reprogrammer mon système d’exploitation pour inclure des comportements d’un logiciel sud-américain – une culture avec un principe de travailler fort afin de pouvoir bien s’amuser en rapportant un équilibre entre la vie professionnelle et le côté personnel. La façon d’être des Latino-américains me manquait beaucoup, surtout leur affection, ils étaient chaleureux et amicaux, pendant cette attente le jardin botanique de la diversité culturelle commençait à s’épanouir autour de moi, je n’arrivais pas à trouver le bon massif où j’appartenais. Le subconscient dialoguait sans cesse avec son homologue la conscience, suggérant que s’établir dans le paysage pourrait être prématuré. Le fait, de permettre  que ma vie comme à faire des raciness à Ottawa, allait être interrompu par un autre déménagement dans un avenir proche? Est-ce que j’étais même dans l’endroit où j’appartenais?

Tandis que ma lutte interne persistait dans l’arrière-plan, j’y tenais au reste de cet optimisme adopté à partir de versions précédentes de mon modèle périmé. J’étais tombé dans le sombre royaume de la timidité et j’ai trouvé que c’était dur. La vie était difficile hors mes quatre fantastiques, les relations étaient compliquées et donner un pas pour établir de nouvelles relations était encore plus complexe. Est-ce que cela se passait parce que j’étais plus âgé? Est-ce que je passais par une étape de troubles post-traumatiques? Les niveaux de confort atteints en vivant à l’étranger semblaient inaccessibles. Je possédait une pléthore de questions à l’intérieur de ma personne que mon esprit de jeune n’arrivait pas à répondre. Mon esprit avait dépassé ma croissance physique à certains égards, et m’avait catapulté à un état d’adolescent. Il était devenu plus difficile d’avoir un rapport avec des personnes de mon âge et je retrouvais un certain réconfort en parlant à des personnes plus ages que moi, en pensant qu’elles avaient déjà eu l’expérience d’une vie nomade comme un rite the passage de toutes sortes. Le monde semblait avoir des lacunes dont je n’arrivais pas à combler. Une fois de plus, la vie m’a béni avec une autre surprise. Un rayon de lumière de bienvenue éclaircissant le triste quartier du Sud d’Ottawa. Je n’aurais jamais pensé que l’un de mes meilleurs amis allait m’être révélé, indirectement et sans aucune intention pour contribuer à me définir dans cet étape de conflict en donnant un sens à ma vie. J’ai réussi à faire des racines en sol canadien comme résultat. La façon dont ce lien spécial s’est établi entre deux enfants d’une troisième culture, mais en même temps, comment deux familles culturellement différentes ont commence à devenir une famille internationale inséparable, est toujours une histoire dont j’ai un grand plaisir à partager et depuis elle est chère pour moi.

Les Bickfords et les Marquez

La relation internationale Bickford-Marquez a débuté lorsque nos papas se sont rencontrés vers la fin des années 1970. Jhonny Marquez a été affecté à Ottawa dans une capacité analogue comme celle de mon père, mais travaillait pour le gouvernement vénézuélien. Son épouse, Delia, était en ceinte de leur deuxième enfant María Virginia était l’aînée, dans un endroit pas très familier pour eux. Je devais être inclus à un autre moment car je n’étais pas encore sur la liste de la cigogne, mais mon frère était déjà né représentant les jeunes de notre côté. Juan Alberto fut le bébé qui arriva en ce monde une journée d’automne dans la capitale de la nation, il est le seul dans sa famille qui est né au Canada. En raison d’exigences en matière de visa, et les coûteux voyages internationaux, une fois de plus une nouvelle maman a été laissée dans un paramètre étranger, entourée par la neige et de visages inconnus. Ma maman a appris par le milieu diplomatique la situation et est allée rendre visite à Delia pour voir si elle avait besoin d’aide avec son nouveau né. Ma mère connaissait bien le défi que cela représentait pour son amie, car elle a dû passer par la même situation en 1978. Psychologiquement, c’était difficile de passer par la grossesse et l’accouchement éloignée de ses propres parents. Ma maman était bénie du fait que ses beaux-parents étaient très gentils envers elle malgré qu’ils étaient à mille kilomètres de distance. Ce gentil geste, d’une mère vers l’autre, a été toujours gardé comme un beau souvenir et a établi notre étonnante saga.

Le project interculturel a dû attendre un peu après avoir lancé la initiative, puisque mesparents ont été affectés au Brésil en 1980. Quand ils sont rentrés à Ottawa en 1983 (à présent avec moi), les Marquez avaient fini leur affectation. C’est la façon dont les choses souvent se passaient dans le monde diplomatique.  Tout est provisoire. Ensuite et pendant notre affectation au Venezuela de 1986 à 1989, ma mère a organisé une foire de charité au nom de la communauté canadienne, ce qui a aidé à communiquer de nouveau avec les Marquez. La mère de Jhonny était venue faire un tour lors de cet événement et du coup les bons moments prirent une priorité. Quelle merveilleuse coïncidence que les deux familles étaient affectées dans le même pays une fois de plus. Puis notre parenteté vénézuélienne était là, quand ils arrivaient chez nous dans le quartier du Cafetal je venais toujours leur dire bonjour lors des réceptions diplomatiques, les dîners ou les cocktails. Ils étaient toujours gentils envers nous, spécialement Delia. Hélàs! Cela ne dura pas longtemps,  nous avons été obligés de les quitter pour partir au Chili une fois nos effets emballés. Mes parents se demandaient une fois de plus si nous aurions l’occasion de les revoir un jour.

La Noël à Archer, Ottawa, Canada

Vers 1992, nous avions complètement perdu la piste de nos amis vénézuéliens. Mon père, sans avoir besoin de faire aucun travail de renseignements, éventuellement a vu la photo de M. Marquez sur la revue The Diplomat, un magazine  avec des articles sur la région d’Ottawa. Le sous-titre indiquait qu’il venait d’arriver, pour représenter l’Ambassade du Venezuela. Mon papa a partagé cette information avec ma maman qui a appelé l’Ambassade du Venezula et a parlé avec Jhonny qui lui a donné le numéro de téléphone chez lui pour qu’elle puisse parler avec Delia, qui à la fois a dit à ma maman qu’ils habitaient à une rue de chez nous. Cette amusante combinaison de «Qui? Comment? Quoi?» est une version abrégée de l’histoire. Pendant cet échange de conversation au téléphone entre ma Maman et Delia, elles se sont mis d’accord pour nous retrouver immédiatement après. Ma maman m’a fait le commentaire pour voir si j’avais envie d’y aller ou pas et qu’ils avaient un enfant presque de mon âge. Je n’avais pas encore rencontré Juan et l’image de mes oncles dans ma tête était un peu floue. Nous sommes allés de suite de Gillespie jusqu’à Archer en marchant et avons sonné à la porte, c’est Delia qui nous a accueillis avec un grand sourire, elle était vraiment contente et nous a embrassés. C’était bien ça, le côté chaleureux que je gardais toujours dans ma mémoire du Venezuela. Ensuite, j’ai rencontré Juan qui était dans sa chambre en train de s’amuser avec le Supernintendo et le jeu Teenage Mutant Ninja Turtles: Turtles in Time. Je me suis rendu compte qu’il était timide et nos premières conversations n’ont pas été longues. C’était parfait pour moi à l’époque, malgré tout ça il ne nous a pas pris longtemps pour trouver quelque chose en commun à notre sens de l’humour, le goût pour le basket-ball, les films de Van Damme, et sommes devenus des frères inséparables mais de différentes mamans. Le temps s’est écoulé depuis la dernière fois que je l’avais vu, mais je savais très bien que la prochaine que nous nous retrouverions ce serait comme si l’on s’était vu la veille. Une véritable amitié!

Nos familles devenant si proches l’une de l’autre ont fait que les hivers au-dessous de zéro deviennent tropicaux. Nous avons co-organisé une fête quelques jours avant la Noël utilisant un Système de Père Noël secret. Le réglement exigeait que chaque cadeau devait être choisi au magasin du Dollar et le jour de la fête, l’article achetait aller être donner à quelqu’un au hasard. Mon papa a eu un grate-dos deux ans suivis (Je ne l’ai jamais vu s’en servir). Jhonny m’a offert un livre à colorier de dinosaures et comme j’avais l’air perplexe, tout le monde éclata de rire. Les cadeaux étaient une grande source de divertissement car nous étions tous sur la même longueur d’onde sans blesser les sentiments de personne. Nous avons organisé également notre propre spectacle de talent pour certaines occasions au long de l’année, parfois avec des invités d’honneur, comme par exemple une famille péruvienne qui jouait le cajón – leur instrument national – et ils dançaient La Marinera. Mon papa, Brian et moi, en train de chanter de l’opéra en allemand sans même connaître les mots de la pièce, ainsi que d’autres événements inoubliables. La réponse à nos performances méritait soit des applaudissements, des blagues par rapport au manque de talent de la part d’autres personnes, des objets jetés aux performants qui étaient nuls ou bien d’autres réponses interactives. Nos maisons étaient les endroits à ne pas y manquer dans la région d’Ottawa. Une vraie communauté de clowns. Ces réunions étaient quelque chose que nous attendions avec enthousiasme et peut-être l’un des aspects les plus difficiles à ne plus y penser en quittant Ottawa.

dimanche 4 septembre 2011

L’été en compagnie des Bickford


Ce chapitre canadien de mon histoire était très différent aux six agréables années précédentes d’exile sud-américain. La récession a continué de s’atarder sur  le portefeuille de la feuille d’érable créant un surnoisement dans les budgets familiaux. En consequence, les gens cherchaient d’autres moyens pour générer des épargnes dans le foyer, en faisant très attention afin d’épargner jusqu’au dernier sou qu’ils avaient de trop, et réduire les frais. De nombreux magasins à rabais ont commencé à apparaître de la clandestinité espérant faire un profit des temps économiques difficiles. Les Bickford ont été obligés de prendre un hiatus de fréquentes tournées en raison de ce ralentissement mondial, mais aussi parce que nous avions perdu nos avantages comme expatriés.Nos promenades étaient réduites surtout à l’Ontario, «À vous de découvrir!», en particulier le long de la célébre autoroute 401. Notre rayon a été maintenant un peu limité aux communautés entourant la région de la capitale nationale, assez proches pour des excursions à la journée dans notre Plymouth, Voyager. Nous avons découvert de magnifiques endroits de pique-niques pour les familles, ainsi que la cueillette de baies, les cabanes à sucre et tout plein d'autres endroits. Nous nous sommes familiarisés avec le patrimoine de monuments tels que Upper Canada Village à Morrisburg, des petits villages pittoresques comme Wakefield au Québec, les écluses au long de la Rivière Rideau, profitant de ces opportunités pour quitter le bruit et la vie quotidienne mouvementée pendant un moment.

Nos longs voyages étaient devenus une contrainte et nous étions obligés de tout faire en auto, le fait de nous avoir coupé les ailes représentait que nous ne pouvions plus passer du temps non seulement avec ma mémé, mais non plus ni avec mes cousins, ni ma Tante Annie et ni mon Oncle Fernando. C'était trop long! Trois ans sans les revoir! . Nos visites annuelles n'auraient plus lieu comme voyage international, cela était impensable pour une famille de quatre personnes. J'ai commencé à avoir un sentiment que je n'allais plus jamais les revoir, alors je me suis mis à prier tous les soirs et garder de beaux souvenirs. D'un autre côté, nous étions maintenant dans une situation idéale pour renforcer le lien avec les Bickford de l'Ontario puisque cela était favorable du point de vue géographique - il ne faut pas oublier que la distance d'une ville à l'autre était énorme, spécialement à l'âge de l'adolescence, dont on devient impatient lorsqu'on est assis derrière dans la voiture sans avoir grand chose à faire. Nous avions fait l'autoroute 401 plusieurs fois allée et retour comme pour apprendre par coeur les sorties stratégiques, ainsi que les endroits pour prendre une pause, juste en cas que nous aurions besoin de reprendre notre souffle. J'avais identifié cette refonte de notre vie avec une chanson populaire que l'on écoutait souvent à la radio à l'époque, Life Is A Highway interprétait par Tom Cochrane. Ces pélerinages étaient toujours pleins d'enthousiasme, puisque c'était l'occasion de nous réunir avec la famille et partager une certaine ambiance bien spéciale lors de ces visites. Cela était en même temps l'occasion de se retremper dans une immersion et environnement anglais pour changer un peu et profiter à la fois de perfectionner mes connaissances de la langue anglaise. Le composant anglais du programme du Lycée Claudel n'était pas exigeant.

Le vieil homme et le poisson

Le fait que Amherstview était à deux heures d'Ottawa vers le sud, était encourageant pour visiter mon Grandad régulièrement - minimum une fois par mois.  Aussitôt que je franchissais la porte d'entrée et otais mes chaussures, il était déjà au sommet des escaliers en train de nous acueillir avec un beau sourire et je me dépêchais pour être le premier à l'embrasser. Ensuite, la plupart du temps cela était suivi par des démonstrations de Aikido pour nous apprendre, à Brian et moi, des trucs d'auto-defense. Ensuite, il rigolait et nous complimentait en nous disant «Que nous commencions à devenir beaux comme notre grand-père».  Il était vraiment drôle, même quand il n'essayait pas de nous faire rire.  Granny n'était plus là, pour donner un sens à sa vie, mais malgré tout il était devenu très ferme dans ses décisions. Le meilleur exemple était l'heure du déjeuner. Toujours à midi pile. Si l'horloge indiquait 12:01 et le repas n'était pas prêt, il commençait a devenir impatient et avec un appétit vorace. Il était plus en forme que n'importe qui parmi nous, il n'était pas costaud, mais il était ferme dans sa facon d'être. Ses habiletés quant à la  préparation des respas étaient une autre histoire, il fallait que tout faire entièrement à sa façon. Il nous a voulu nous regâler une fois avec des canards sauvages qu'un ami lui avait donner, un mets potentiellement exquis lorsqu'il est préparé avec de l'amour et de la patience. Sur le coup d’onze heures du matin, il s'est subitement mis debout en quittant son fauteuil préféré du salon pour aller dans la cuisine, il était prêt pour cuisiner ces pauvres canards. Il était convaincu qu'ils seraient prêts pour le déjeuner. Lorsque nous nous mettions à table à midi pile pour notre repas, il nous a fait la remarque de faire attention avec nos dents parce que sûrement les animaux avaient toujours les munitions de la chasse. «Canard aux munitions»: la spécialité de Grandad. La viande était pratiquement crue, alors il nous a donné des consignes pour la couper en morceaux et la faire cuire dans une poêle. Possiblement, ce ne fut pas un des meilleurs repas pour nous régâler en tant que famille, mais ceci fait toujours partie des drôles et inoubliables souvenirs. J'aurais bien aimé qu'il ait son propre show de cuisine à la télé.
Il était aussi l'homme aux nombreux gadgets. Comme il passait longtemps assis devant la télé, il devait être bombardé par les réclames de télé vendant un grand nombre d'appareils bizarres et leurs accessoires. Il a acheté une machine pour faire de l'exercice laquelle peut-être il l'a utilisée une seule fois, il s'agissait d'un gadget drôlement bizarre et pas dutout confortable dont je n'avais jamais vu de ma vie. Il nous a fait une démonstration de l'appareil comme si c'etait lui qui l'avait inventé. C'était l'achat le plus incroyable pour en dire long. Avant la série de strokes qu'il a eu, il avait une grande passion pour le café, il était si fort que l'on aurait crû que c'était du vrai pétrole. Je me souviens l'avoir dégusté une fois et je suis devenu et resté vert pendant plusieurs mois. Comme il adorait le café java qui était fort, il a acheté une machine pour faire du café espresso en ayant l'espoir d'en produire cette suprême tasse de café. Il nous a expliqué que la machine avait plusieurs dispositifs de sécurité afin que la machine ait une incroyable pression sur les graines de café.  Malgré, tous ces dispositifs et facile à s'en servir, il a réussi à faire exploser l'appareil, Dieu sait comment cela se produisit!. Heureusement, il était éloigné de ce gros nuage marron qui avait l'air à un champignon marron comme suite à l'explosion. Depuis le jour de cet incident jusqu'au jour où nous avons été obligés à nous défaire de tous ses effets, puisqu’il ne reviendrait plus jamais vivre dans cette maison, il y avait toujours une grande tâche marron sur le plafond de la cuisine pour nous rappeler de cet incident. Il allat retourner la machine à cafe après ce désastre qui a mis sa vie en danger. L’employé pouvait à peine y croire qu'il aurait pu exploser avec tout et l'appareil. Un esprit d'aventure faisait partie de sa personnalité, mais la suite n’était pas nécessairement une réussite. En tout cas, c'était à admirer et drôle. Notre propre M.Magoo. Il a refusé que l'on mette sa tasse côte à côte de la définition de vieux gaga sur le dictionnaire, et il me semble qu'il a réussi le test en passant par toutes les couleurs.

Brian et moi avec les oies

Comme un grand lider de la Communauté de Cataraqui et à travers ces nombreuses amitiés, il avait toutes sortes d'amis. Un de ses étudiants d'Aikido l'introduisit au monde des ordinateurs et des jeux d’ordinateur. Son ami travaillait chez Future Shop - l'équivalent de Best Buy ou d'un grand magasin d'appareils électroniques -  et partageait son talent et sa connaissance des ordinateurs à haute performance, les jeux d’ordinateur populaires pour ses petits enfants, et obtenait en même temps de généreux rabais dans ses achats. À cet occasion mon Grandad  nous a introduit, à Brian et moi, aux jeux tels comme Duke Nukem, mis en scène dans un monde post-apocalyptique qui s'agissait de faire sauter les méchants. Je le vois toujours en train de rire vivement en nous disant d'utiliser des bombes genre tuyaux. Une fois, il est venu chez nous, vraiment content et plein d'enthousiasme pour installer "Stacker Three" afin d'accroître la mémoire de notre ordinateur. Nous étions tout contents jusqu'à ce que l'ordinateur  câla. Alors, (tout a fait comme un gamin) il nous a annoncé qu'il devait rentrer chez lui tout de suite. Un peu de sagesse peut être dangereuse. Un homme vraiment remarquable!. Il avait aussi un égo alternatif parmi un certain nombre de personnes Reverend Bill Bickford. Il mettait de côté sa tenue de sensei en la remplaçant par son col de clergé. Nous allions d’habitude aux messes du dimanche qu’il officiait quand nous allions le visiter et à chaque fois il annonçait à la congrégation d'une geste très fier que sa famille l'accompagnait et était parmi eux. Après la messe, la plupart de ces personnes nous approchaient pour nous dire bonjour. Ce fut lors d'une de ces occasions que nous avons eu le plaisir de rencontrer le tycoon local et magnat des arcades, Bob Joseph. Il était un homme généreux  et  prêtait son agréable chalet sur le Lac Varty dans la campagne, au Reverend et sa famille pendant deux semaines. Nous étions tous très heureux d’en jouir ces bons moments. Mon grand-père m’a appris à pêcher, en utilisant le bon hameçon et les propres appâts, et aussi comment remettre le poisson dans l’eau. Le chalet était équipé avec un barbecue duquel Brian et moi nous nous en servions pour faire cuire les hamburguers – peut-être pour éviter que Grandad grille sa main au lieu. La plage accueillait les oies qui cherchaient quelques chose à manger tous les soirs, et nous avons eu tort de les nourrir. Ils revenaient sans cesse juste pour faire salir tout le jardin. Il y avait un bateau ponton, véhicule duquel nous nous servions à chaque été comme un rituel pour célébrer le début de nos vacances, et tout le monde, grands et petits y embarquaient. À tous les ans malgré qui était au volant, l’auto-proclamé capitaine fonçait à fond le moteur de l’engin et le devant du bateau coulait au fond du lac. Une fois que l’engin récupéré, il reprenait le niveau et son équilibre et tout le monde réagissait très étonné, c’était toujours pareil à chaque fois. Après avoir presque perdu haleine  et le remettre en marche tout nivelé, nous recommencions notre tour annuel du lac un peu plus lentement à une vitesse moyenne pour le faire flotter.
Le Lac Varty était un endroit merveilleux pour passer des étés paisibles, complètement décontractés comme dans du Zen. Nous avions la télévision par satellite pour nos distractions en soirée pendant que l’activité des moustiques consommait le monde à l’extérieur. Le village de Moscow était le plus près (oui, en Ontario) avec un dépanneur et trois maisons, c’était tout comme zone urbaine. La population qui habitait cette Méga ville était entre quatre et dix habitants. Chez le dépanneur il y avait des vidéos en allocation et le système de l’employé était extrêmement laborieux. Premièrement, le client chosissait le film qu’il voulait louer. Deuxièmement, il fallait le présenter au comptoir. Troisièment, l’employé demandait le prénom du client: dans le cas de mon père, David. Quatrièmement, le total de la transaction se faisait en dollars canadiens. Le lendemain en rentrant dans le petit magasin pour retourner la vidéo, il a dit: «Salut, David!». On dirait qu’il avait un grand rapport avec sa diverse clientèle. Au chalet, Grandad prenait toujours la place tous les soirs pour faire de la pêche. À chaque été, il pêchait toujours un poisson plus grand que l’année d’avant. Il était en train devenir très doué et selon lui un pêcheur professionnel. Beaucoup d’entre nous,  avons pensé qu’il pêchait toujours le même grand poisson avec la même grande bouche une année après l’autre. Un truc pertinent est, qu’il s’agissait toujours du même poisson à chaque été car le fameux poisson manquait de lèvres presque en totalité. Mon grand-père était un homme qui ne se faisait pas de soucis pour les détails, y compris les lèvres, lorsqu’il déposait la bête dans un seau d’eau pour démontrer à tout le monde, fièrement et tout content sa détresse. Nous l’avons applaudi, cependant mon Papa fut une réflexion à ce moment en disant” «Il doit s’agir du poisson le plus stupide qu’il puisse y avoir dans ce lac!»