Un enfant de troisième culture (TCK/3CK) ou enfant trans-culturel est "quelqu'un qui, pendant son enfance, a consacré une longue période de sa vie dans une ou plusieures cultures autres que sa propre, intégrant ainsi certains éléments de ces cultures avec celle sa naissance créant une troisième culture."

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dimanche 25 septembre 2011

Pérou - Une arrivée royale


Avant d’arriver dans le pays des Incas, j’avais eu suffisamment de temps pour imaginer comment était la ville de Lima au Pérou. Ce fut avant l’âge d’or de l’Internet quand l’accès à l’information était tout au plus limité. Comment avons-nous pu y arriver à l’époque? Même au moment de m’asseoir dans l’avion lorsque j’écoutais attentivement les instructions de l’équipage à propos de notre descente à l’Aéroport international Jorge Chavez, à mon avis la ville était un mélange de la ville de Santiago et celle de Caracas. Les souvenirs de ces deux endroits étaient toujours frais dans ma tête. Au fur et à mesure que l’avion commençait à atterrir, je n’arrivais même pas à voir les lumières dans l’obscurité. J’ai toujours beaucoup aimé les lumières de nuit puisqu’elles sont un signe de vie et de civilisation. Le brouillard enveloppa notre avion  comme pour cacher un secret avec l’espoir de me faire une surprise. Je suis resté quand même en train de regarder patiemment par la fenêtre avec l’espoir de voir l’horizon, ce brouillard si épais représentait un défi lorsque j’ouvrais mes grands yeux de guetteur. Nous avons tous tenu le coup jusqu’à ce que l’avion a atterri en m’approchant de mon nouveau chez moi pour les prochaines deux années.

Drapeau du Pérou en 1825

Notre avion nous a conduit jusqu’au terminal mais il n’a pas arrêté aux sorties rattachées à l’aérogare. Le personnel de bord ouvrit les portes afin de préparer les voyageurs pour sortir de l’avion et en même temps une lourde odeur pénétra dans l’avion. Cette odeur est quelque chose que l’on n’oublie jamais. À vrai dire, il puait. La puanteur crasseuse venaient de la farine de poisson, des ordures et probablement un peu de guano tout ça faisait partie du dense et humide brouillard. Nous avons appris que les gens appellaient ce brouillard garua et il serait notre compagnon inséparable nuit et jour pendant les prochains six mois. J’ai pensé que nous serions obligés de patienter jusqu’au moment de quitter l’aéroport car souvent les grandes villes sont entourées de zones industrielles. Nous avons pris un bus après avoir quitté l’avion de Aeroperu pour arriver à l’aérogare et passer les douanes, et suivre  la procédure bureaucratique internationale pour donner le droit d’entrée dans le pays. Une fois rendus à ce point, un agent administratif de l’Ambassade, M. Stuart Bale, qui avait été avec sa charmante famille, en poste à Caracas en même temps que nous, était là pour nous accueillir et nous parler du Pérou.  Ce fut une agréable surprise  revoir quelqu’un que nous connaissions déjà tout au début de notre nouvelle aventure. Nous avons passé sans problèmes les douanes en passant par la section dévouée aux diplomates, ensuite nous avons récupéré nos bagages et pris la fourgonnette de l’ambassade. Toujours en compagnie de cette horrible odeur. Il y avait des centaines de personnes en sortant de l’aéroport en train d’attendre leurs proches.

Nous avons rencontré, Wilbur notre chauffeur, un costaud Péruvien qui nous a conduit au logement où nous allions passer la nuit. Au moment où le véhicule faisait son chemin à travers la foule, il y avait des enfants qui lançaient des cailloux contre notre voiture, apparemment ils faisaient ceci pour énerver les conducteurs et les faire arrêter pour sortir de leur voiture. Ce qui n’étaient pas au courant de ce genre de confrontation retrouvaient leur voiture envahie de gamins – appelés pirañitas – en emportant tout ce qu’ils pouvaient de leur véhicule. Stuart a été très gentil de nous donner tous ces conseils utiles sur la sécurité locale. Cette partie de la ville s’appelait Callao et le paysage était tout à fait frappant. Nous avons pris une grande avenue, le carrefour était tout plein de toutes sortes d’ordures, puisque la ville ne comptait pas d’un système de ramassage et ceci contribuait également à l’odeur. D’un autre côte, on aurait dit que tous les bâtiments avaient été démolis comme suite à une espèce de terrorisme local. C’était une façon d’économiser sur les taxes foncières, comme ça les propriétères n’étaient pas obligés à payer des impôts trop élevés si l’immeuble n’avait pas été terminé. Au long de notre parcours, nous avons remarqué que la ville était distribuée d’une manière semblable, cependant lors de notre arrivée à Miraflores – un centre-ville pour les étrangers et en même temps un centre d’affaires pour la ville – les choses semblaient améliorer.

Notre première nuit dans la ville, en arrivant à l’Hôtel Pardo où l’on avait retenu des chambres nous avons rempli la fiche. C’était l’emplacement parfait puisque l’Ambassade du Canada était située juste en face en traversant la rue, en plein milieu du quartier de divertissements pour les gringos. Cette nuit, Brian était toujours contrarié d’avoir quitté Ottawa, alors il a décidé de rester dans la chambre de l’hôtel. Mon papa, ma maman et moi, sommes allés à Calle de las Pizzas (la rue des pizzas pour nous les étrangers) pour goûter au pizza local et leur boisson «Sangría» préparée sur place - une boisson originaire de l’Espagne préparée avec du vin rouge, de l’eau pétillante ou une boisson au citron pétillante, ainsi qu’un mélange de fruits assortis de la saison. Ce fut un  délicieux repas, le service était excellent et le prix raisonnable. Il y avait à peu près de trente à quarante bistrots qui servaient leurs propres pizzas avec un Pisco Sour (leur boisson nationale) y compris, comme spécial du jour. Même si j’avais déjà entendu parler de cette boisson lors de mon séjour au Chili, je ne l’avais jamais dégustée puisqu’elle contient de l’alcool. Les Péruviens étaient toujours très fiers de leur boisson et répétait sans cesse que leurs voisins au sud leur avaient copié l’idée. Je n’ai jamais voulu rentrer en détail par respect. De retour vers l’hôtel nous avons vu des enfants en train de vendre des roses aux passants, beaucoup de marchands de fleurs avaient des kiosques mobiles qui faisaient partie de la vie nocturne du quartier de Miraflores. Nous ne sommes pas restés longtemps car le lendemain serait une journée pleine d’action car nous devions recommencer notre vie dès le début, Brian et  moi, devions aller voir les écoles.

Vu de la rue des pizzas depuis le Parc Kennedy


Nous étions déterminés à faire le meilleur de cette situation et poursuivre notre esprit aventurier développé lors de nos aventures précédentes en Amérique du Sud. Notre première nuit, lorsqu’on se préparait pour s’endormir en sol étranger une fois de plus, nous avons regardé la télévision en espérant trouver la chaîne locale pour les informations d’actualité afin d’avoir un peu plus de détails sur le pays. Malheureusement, il était un peu tard et nous avons vu seulement la fin d’une réclame avec un morceau patriotique. Sur la vidéo il y avait une femme attrayante, habillait dans un costume typique Quechua en train de courir dans les champs et il y avait aussi des images des différentes régions du pays avec une chanson à l’arrière plan qui répétait «Así me gusta mi país, Perú». (C’est comme ça que j’aime mon pays, le Pérou!). Après ce drôle et encourageant vidéo, nous sommes rentrés dans les lits pour bien dormir car le lendemain matin nous devions être à l’Ambassade de bonne heure pour recontrer tout le monde et leur dire bonjour. Au lieu de la visite de l’homme de sable, nous avons été secoués par un tremblement de terre. Nous avons eu peur, spécialement parce que c’était le premier que j’avais senti dans ma vie.

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