Un enfant de troisième culture (TCK/3CK) ou enfant trans-culturel est "quelqu'un qui, pendant son enfance, a consacré une longue période de sa vie dans une ou plusieures cultures autres que sa propre, intégrant ainsi certains éléments de ces cultures avec celle sa naissance créant une troisième culture."

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dimanche 25 décembre 2011

Joyeux Noël et à toujours 2011


Nous approchons la fin de 2011 et quelle année! Pour ma part, elle a été vraiment passionnante, mais comme pour tout le monde, le cronomètre marquera la conclusion en laissant des choses inachevées. Le mot «remords» m’apporte toujours des souvenirs d’une des personnes plus sages qui a influé ma vie: Grandad  (mon grand-père Bickford). Lors de ses dernières années parmi nous, il a été condamné injustement en raison d’une série d’hémorragies cérébrales, qui l’ont amené à rester dans une maison de repos portant le nom de Rideaucrest -  un des moments des plus difficiles dans ma vie – ce fut lors d’une courte période de lucidité quand il m’a dit: «Will, «Es-tu content dans ta vie? Profite bien et assure-toi de ne jamais avoir de remords du passée parce qu’on ne peut plus rien changer.» Ces phrases textuelles sont devenues un slogan pour moi, qui m’a toujours aidé à surmonter les étapes difficiles de la vie. Depuis qu’il a partagé cette sagesse avec moi, tout est devenu beaucoup facile pour établir mes objectifs à tous les ans et me sentir satisfait.

Les Bickfords en 2011

Comme vous le savez déjà et d’autres personnes l’imagine, après m’avoir suivi tout au long de mes anécdotes, sans importer où se trouvaient les Quatre Fantastiques, nous avons toujours aimé les traditions et être unis, surtout lorsqu’il s’agit des vacances de fin d’année. La Noël et le Jour de l’An représentaient des moments importants à investir dans notre relation (soit avec les parents, les frères ou bien, à présent, la version plus récente qui comprend les femmes des jeunes garçons Bickford) qui est un fondament essentiel pour la réussite dans la vie. On est capable de réussir dans tous les sens avec cette stabilité au foyer. L’expérience d’une troisième culture ou d’être transculturel a aidé à établir un réseau très ferme. Nous pouvons dire un genre de microculture sans parallèle, mais nous pouvons également nous adapter facilement à d’autres cultures, toujours avec un geste sensible et avec beaucoup de respect. Quand Brian et moi étions jeunes, nous étions toujours là pour décorer le sapin de Noël, «aider» Maman avec plaisir à préparer des biscuits de Noël et nous regardions Dad qui préparait la dinde farcie, de marque déposée,  accompagnée de canneberges, pommes de terre rôties, des carottes et des petits-pois. Après le grand repas de Noël, nous avions besoin d’une sieste suivie de films traditionnels comme «A Christmas Story» ou bien «National Lampoons Christmas Vacation.» Quand je n’ai pas pu passer les fêtes en certaines occasions avec ma famille (y compris ma soeur, Melissa, ou plutôt connue comme la femme de mon frère et ma petite princesse Emma) j’ai toujours gardé mes traditions. Ma chère et tendre épouse Ana a aussi appris certaines de nos habitudes, comme s’il s’agissait des siennes, et nous avons ajouté des ingrédients de sa culture afin d’ajouter une nouvelle tradition dont nous pourrons un jour la partager avec les prochaines générations de Colombo-canadiens. Souvent il est compliqué de trouver tous les ingrédients dans d’autres pays, mais lorsqu’on est déterminé et creatif, tout est possible.

Parmi nos traditions les plus importantes – ce dont je recommande aux personnes d’esprit ouvert envers d’autres habitudes – ce sont les cadeaux pour les bas/bottes de Noël (ces garnitures qui ressemblent à des bas qui pendent de la cheminée). Nous avons l’habitude de faire des courses à cet égard, ou bien offrir des petits cadeaux pour ce jour spécial juste pour faire rire la personne qui recevra le cadeau (avant première de Mr. T, un renne plastique  qui laisse en marchant des petits cadeaux ayant l’air au chocolat, des sacs pour les chiens, un Scooby Doo qui chante des chansons de Noël) ou bien des gourmandises que les gens aiment (chocolats, bonbons, biscuits). Il est vrai que ce sont de petits cadeaux mais offerts avec beaucoup d’affection et qui aident à égayer les fêtes, démontrant à la fois qu’il n’est pas nécessaire de faire faillite pour apporter du bonheur à quelqu’un. Après tout, il existe un refrain qui dit” «C’est le geste qui compte». Pour dire vrai, le meilleur cadeau que je peux avoir à cette époque de l’année est d’avoir les personnes que j’aime le plus près de moi. C’est un beau cadeau pour moi. Si, je suis dans l’impossibilité d’être parmi eux, il me suffit d’apprendre qu’ils sont heureux n’importe où ils y sont, et qu’ils profitent des fêtes. Lorsqu’on change de lieu, ceci devient plus compliqué, surtout en raison de l’hiver canadien, les vols sont souvent en retard et la circulation terrestre plus lente. Ici, à l’Ontario, nous avons été très rusés lorsqu’on a bâti l’une des plus longues autoroutes du corridor connu comme Montréal-Kingston-Toronto-Niagara, reconnue pour les terribles effets du lac, dont souvent causent des terribles tempêtes hivernales. Je n’ai pas de souvenirs d’avoir été sur cette autoroute sans être obligé de lutter contre la neige dans ce champ de bataille pendant le temps des fêtes de Noël. Nous appelons ce grand chef d’oeuvre, de la génie moderne, la 401, celle que j’ai déjà mentionné dans des entrées précédentes de mon blogue. Celui qui est vraiment un exemple de notre réalité dans la province de l’Ontario, tant à découvrir dépendant du climat.

La Noël n’a jamais été une période de l’année dont la famille pose une certaine valeur aux cadeaux en pensant: «Bon, Jean m’a offert quelque chose qui coûte 20$ alors, je lui offrirai quelque chose du même prix.» Pendant le temps que nous avons vécu en Amérique latine, nous avions l’habitude d’offrir des cadeaux, de la nourriture ou n’importe quelle autre chose utile aux personnes qui nous aidaient tout au long de l’année à naviguer jour à  jour. Dans certains pays, on parle de l’Enfant Jésus (ou bien comme dirait mon cher Ricky Bobby en Talledega Nights, «Baby Jesus») qui arrivait le 25 décembre, ce qui me semble une bonne façon de représenter le jour de congé. Notre cher et bien aimé Saint Nicolas est comme une vedette internationale représentant la commercialisation de la Noël qu’hipnotise les enfants priviligiés, hélàs le message de cette personne est très positif «C’est l’époque de donner». Il donne sans attendre à y recevoir. Quel grand exemple pour tous! Il existe des cadeaux matériels, lesquels nous échangeons les uns et les autres, mais en fait, le meilleur cadeau que nous pouvons offrir au monde est d’inciter à la pitié et la bonté sans rien attendre en revanche. C’est le meilleur moment pour penser à toutes les choses (et surtout aux personnes merveilleuses qui font partie de notre vie) et contempler le cadeau que nous pourrons offrir l’année suivante pour vivre un monde meilleur. Au lieu de s’installer dans le va et vient comblé d’adrénaline,  nous pourrions gérer notre temps pour accomplir notre tâche toujours avec un sourire. Avez-vous par hasard remarqué que lorsqu’on parle au téléphone avec un sourire, la voix a un ton moins sévère, Et c’est qui, qui n’aime pas les gens heureux? Tenir la porte (évidemment avec un sourire) pour la personne qui est juste derrière nous et même si elle ne dit pas merci, il faut répondre «De rien! ce qui peut les convertir aux normes de la communauté. Comme êtres humains, nous avons besoin de ce contact physique (aucun être humain est une île), alors arrêtons de nous comporter comme s’il s’agissait d’une gestion.

Ana et moi à Mont Tremblant, Québec

Au contraire des théories de la fin du monde (sûrement vous avez entendu parler ce que «les Mayas nous ont averti…», l’an 2012 nous offrira douze nouveaux mois pour atteindre nos objectifs et voir nos rêves devenir une réalité. Tout au plus, l’an 2013 arrivera, nous ne devons pas gaspiller le temps. Nous avons également une opportunité géniale pour réfléchir au bien-être commun des familles, de nos voisins, de notre communauté et de notre planète. Les Canadiens, à priori, sont reconnus pour leur travail communautaire, et souvent possédaient une certaine fierté d’être un bon voisin, quelque chose dont je suis certain serait à notre propre bénéfice. Auparavant, si l’on laissé tomber le porte-feuille plein d’argent dans la rue, il y avait quelqu’un qui nous préviendrait pour le récupérer. Si l’on s’était pas rendu compte, on pouvait revenir le lendemain sur ses pas et le retrouver là où on l’avait laissé tomber et on le retrouvait. L’équilibre complet. Ceci est possible avec un peu de fierté de la part notre propre communauté, un sens d’une obligation civique, le respect envers l’étranger, comme un frère ou une soeur, et être prêt à aider autri non seulement par la pensée ou la prière. Bon, je serai en train de contempler tout cela et je reviendrai le 15 janvier 2012, je vous souhaite à tous une bonne fin d’année et espère que vous continuerez à me suivre l’année prochaine dans mes prochains épisodes. J’espère aussi avoir le temps l’année prochaine d’écrire un roman ou un livre sur le sujet transculturel, ce qui a toujours était mon rêve, et continuer à partager un message positif utile pour tout le monde. En d’autres mots, un nouvel an avec de nouveaux objectifs.

Joyeux Noël et bonne année à tous!



Will

dimanche 18 décembre 2011

L’assaut – Surprise, surprise…


Chers lecteurs, cette semain je vous présente la partie 4 de 5 de l'article de David Bickford. Bonne lecture!

Fujimori fier de son système de tunels, Chavín de Huantar

Lors d’une des visites de Tony à la residence japonaise, le dirigeant des terroristes, Nestor Cerpa, l’interpela pour venir dans le salon et lui demanda de se baisser jusqu’au plancher pour écouter les bruits provenant du plancher. Au bout de quelques minutes, on écoutait des bruits comme si quelqu’un  au-dessous était en train de racler, et Cerpa déclara : «Ils sont en train de creuser des tunnels, n’est-ce pas?». Tony n’a pas répondu. Plus tard, une fois rendu à l’Ambassade, nous avons en discuté et nous avons vu cela comme un mauvais présage.

Rétrospectivement, il fut évident à ce moment que Fujimori était en train de persévérer avec un double approche: Si les terroristes décidaient de laisser tout tomber bon et aussi mauvais. S’ils ne le faisaient pas, il était prêt à envoyer l’armée même si son frère le plus jeune était parmi les otages. Pour lui, le rôle comme garants était de garder la situation  dans le calme à la résidence aussi longtemps que possible, afin de construire les tunnels qu’il voulait. En attendant, le MRTA se sentait rassuré avec la présence des garants. Ils se sentaient protégés, et en même ils étaient plus relax vis-à-vis la surveillance. Ce qui fut dangereux pour eux, ce fut le fait qu’ils tombèrent sur une routine ce qui a permit aux autorités péruviennes d’en profiter de cette opportunité.

Le 22 avril 1997, Tony rentra vers 13h30 après avoir été dans la résidence japonaise. Il déclara que la police aux alentours de la résidence était énervée, tendue et aggressive avec lui. Nous n’avons pas trop fait cas, mais à 15h20 l’assaut commença. Tony et Cipriani, Terada et un de ses agents se rassemblèrent autour de la télévision dans mon bureau à l’Ambassade et nous avons vu l’attaque se dérouler avec horreur. Les derniers coups de fusil ont eu lieu dans les prochaines vingt minutes, cependant l’armée ne déclara  la victoire que jusqu’à 16h00. Un sentiment d’échec nous envahissa subitement et avons pensé que nous avions travaillé hardiment pendant quatre mois pour rien. Nous étions convaincus que les otages en majorité avaient été tués, puisque l’assaut avait pris trop longtemps. Au fur et à mesure que nous avons commencé à recevoir des rapports, nous avons appris que la plupart des otages avaient survécu, ce fut un miracle pour nous. À la fin, parmi les soixante-douze otages, juste un est mort, bien que quatre furent blessés. Dans l’opération de sauvetage deux  commandos furent tués et dix sérieusement blessés. Tous les quatorze terroristes sont morts.

Les commandos de l'armée péruvienne en action 

Comment ont-ils accompli cela, s’il y avait des experts du monde entier qui avaient dit que cela n’était pas possible car on risquait de perdre un grand nombre d’otages? En secret, sans rien dire, l’armée péruvienne avait bâti une copie exacte de l’ambassade japonaise, de taille normale, dans l’une de leur base militaire, où cent cinquante officiers de leurs forces spéciales avaient passé des semaines entières à entraîner et perfectionner des assauts.  De plus, les autorités étaient capables de communiquer de façon clandestine avec quelques otages, et quand le «Jour» arriva, on leur a dit de se préparer pour un assaut à 15h20 et d’aller en haut sans que les terroristes soupçonnent quoique ce soit, et en plus à l’abri pour se protéger. Le MRTA avait pris l’habitude de se réunir dans la salle-à-manger principale un peu après 15h00 pour jouer au baby-foot. Les commandos furent exploser tout simplement la salle-à-manger à 13h20 à partir d’un tunnel au-dessous, en tuant ou en rendant infirmes possiblement la moitié des terroristes. Des commandos attaquèrent simultanément la porte d’entrée principale, émergèrent des tunnels foudroyant les murs extérieurs ou bien atterrirent en hélicoptère sur le toit. Aussi, quand le moment crucial fut arrivé, plusieurs parmi les jeunes terroristes n’eurent plus le courage de tuer personne car ils les connaissaient déjà bien et souvent ils les admirèrent. Fujimori  prit l’assaut comme une grande victoire dépassant la terreur, et sa popularité grandit démésurément.tout de suite après.

dimanche 11 décembre 2011

Terrorisme pour les débutants


Les terroristes en entrainement


Au cours des discussions entre les terroristes et le gouvernement péruvien, le MRTA a exprimé plusieurs fois sa préoccupation au sujet du sort de leurs camarades prisonniers – peu après la prise de la résidence japonaise, tout les droits de visite pour les terroristes en prison ont été supendus par le gouvernement, aussi tous les autres privilèges limités, que les prisonniers jouissaient dans ces institutions austères, étaient restreints. Les garants décidèrent de partir d’un  sous-commité (J’ai été choisi comme victime pour diriger le groupe) pour visiter les diverses prisons où des members du MRTA étaient détenus. Nous étions un petit groupe composé de moi-même, un diplomate japonais, une religieuse espagnole, un médecin japonais, un médecin péruvien, et un autre diplomate canadien. Nous devions visiter six prisons, et faire le rapport aux garants sur les conditions dans les prisons, y compris le respect aux droits de la personne, ainsi que la santé et le bien-être des prisonniers.

Nous avons bien commencé – plus ou moins – dans un minibus loué par l’Ambassade japonaise de «Mickey Mouse Tours», qui avait même l’image de la souris avec un grand sourire, sur le côté. La visite à l’une  des prisons des plus renommées  à Lima, appelée Lurigancho, fut fort intéressante. Ce fut la prison la plus importante vers la fin des années 1980 lorsqu’il y eut une révolte interne et l’armée dut intervenir et tua des centaines de prisionniers, surtout des terroristes. Il y avait quatre pavillons importants, deux où se trouvaient les criminels endurcis et où les surveillants n’allaient jamais. Et les autres deux, où les terroristes condamnés étaient détenus. Nous avons eu un accès facile aux prisonniers, nous avons goûté leur nourriture, et avons été plutôt surpris que le moral des prisonniers était présent dans un régime si sévère. Nous avons emergé de la prison, les médias (principalement japonais) nous ont entourés et harcelés pire que les prisonniers à l’intérieur de la prison. L’intrépide bus de Micky Mouse avait de la difficulté pour surpasser les véhicules de la presse et les motocyclettes en quittant les lieux. Nous sommes arrivés à l’ambassade pour écrire notre rapport avec la presse derrière nous en train de crier même une fois rendus à l’intérieur du bâtiment.

Une image de la prison de Lurigancho

Nous avons visité plusieurs institutions de sécutité moyenne, mais la partie essentielle (en réalité) était une prison à une haute altitude de 4.200 mètres près de Puno au sud du Pérou: Yanamayo. Nous sommes arrivés de Lima – presque sourds – dans un petit avion (soviétique des années 1960 l’équivalent du Hercules C-130 ) de la police nationale péruvienne Antonov 22. Dans cette prison se trouvait la plus grande partie des dirigeants du MRTA. Nous voulions être sûrs de deux choses, leur bien-être et en plus les convaincre de donner des consignes à leurs collègues dans la résidence japonaise pour être plus flexibles dans les négociations. Un des problèmes que nous envisagâmes ce fut que les dirigeants à Yanamayo avaient donné leurs instructions aux terroristes qui étaient dans la résidence japonaise, par des intermédiaires avant l’agression. Bien que les prisonniers étaient, en théorie, incommunicado dans les prisons de haute-altitude, ils étaient en communication avec le monde extérieur – nous supposâmes que c’était grâce à la corruption que les gardiens pouvaient transmettre les messages.

Les premières impressions de Yanamayo étaient effayante. Sur le versant d’une colline exposée au vent, la prison était un énorme block en bêton à quatre étages sans fenêtres, avec quelques dépendances. Le complexe était entouré de deux clôtures en chaine avec du fil barbelet sur la partie supérieure, des soldats armés à tous les cinquante mètres entre les deux clôtures extérieures – vraisemblablement pour dissuader toute agression de l’extérieur. Des signes indiquaient qu’en dehors de ce fil il y avait des mines antperson-nelles. Nous pouvions entendre des cris provenant de l’intérieur, des slogans et des chants scandés de mantras patriotiques. Les surveillants ne voulaient pas qu’on quitte, craignant une émeute, mais nous avons insisté. Avec un peu d’inquiétude nous sommes rentrés dans un bloc de cellules. Il y avaient des cellules des quatre côtés, avec des barreaux qui croissaient la partie de devant des cellules.  Aussitôt, les membres du MRTA nous ont aperçu, ils commencèrent à pousser des cris en battant sur les barreaux de protection – pour une certaine et étrange raison les prisonniers du Sentier lumineux étaient calmes, et se sont addresses à nous d’une façon décontractée. Les MRTA avaient l’air à moitié fous, y compris un qui était Chilien dont j’ai reconnu sa photo. J’étais vraiment content qu’il y avait des barreaux bien solides entre eux et nous. Je me souviens très bien qu’il faisait très froid. Il était intense et arrivait jusqu’à la moëlle. J’ai serré la main de plusieurs prisonniers, leurs mains étaient bleues et semblaient ne pas avoir trop de sensibilité. Il y avait quatre prisonniers dans chaque cellule (environ 3 m par 3 m), ils devaient dormir sur des étagères en bêton munies de minces matelas de mousse. Ils avaient le droit à faire de l’exercice 30 minutes par jour – mais ce «privilège» fut annulé, ainsi que les visites et les colis qui leur étaient envoyés de chez eux. Ce fut difficile pour moi de croire qu’ils pouvaient maintenir leur militantisme une année après l’autre dans de telles conditions, mais ils y avaient réussi.

La prison de Yanamayo, Pérou


Plus tard nous nous sommes réunis dans une petite salle de conférences avec les dirigeants, ils étaient calmes, décontractés, mais controversés sans aboutir à rien. Ça nous a absolument rien rapporté de les convaincre d’avoir un peu de flexibilité dans leur position de négociations – après tout, pour eux, tout le but de la prise en otages de personnalités de haut niveau était de gagner leur propre libération de la prison. Rien d’autre qui comptait. Plus tard, nous avons visité l’hôpital, je me suis assis sur un lit avec un guerrilla du Sentier lumineux qui était paralysé de la taille jusqu’aux pieds. Il admit qu’il s’était fait mal lui même lorsqu’il préparait une bombe. Il m’a dit qu’il avait juste eu un peu de rééducation dan la prison, mais qu’il pensait qu’il avait été mieux traité que n’importe quel péruvien pauvre sans accès à l’assistance médicale. Le Sentier lumineux m’a semblé beaucoup plus raisonnable que le MRTA. Nous avons aussi été dans la cuisine où nous avons goûté le bouillon d’alpaca (principalement des os de cuisses, mais malgré tout copieux et savoureux). Nous sommes rentrés à Lima tard à la fin de la journée avec de terribles maux de tête dû au changement d’altitude (Lima est seulement quelques mètres au-dessus du niveau de la mer.

Notre dernier rapport a servi à rassurer les terroristes dans la résidence japonaise que leurs collègues n’étaient pas maltraités, et peut-être à contribuer à établir un meilleur rapport entre les terroristes et les garants. Sur un plan personnel, tous ceux dont nous faisions partie du sous-groupe sommes devenus de bons amis, et j’ai appris à apprécier en particulier l’éthique de travail, le professionnalisme, et la bonne humeur de mon collègue du service diplomatique japonais, Kenji Hirata. J’ai aussi appris que le dirigeant du MRTA, même après des années en prison et avec peu de possibilité d’être libéré, était resté militant, dévoué à leur cause et avec les esprits ininterrompus – un ennemi redoutable.

dimanche 4 décembre 2011

Qu’est-ce qu’un garant?


L’ambassade a continué de surveiller la crise des otages, qui a eu une énorme attention et on a dû mettre beaucoup de énergie aussi dans la politique péruvienne, mais il n’y avait aucune preuve que les négociations avaient commencé. Puis, au début du mois de janvier, l’ambassadeur  a été demandé de servir à titre personnel comme garant d’un groupe. Avec le consentement et le soutien d’Ottawa, il a accepté le rôle. Comme le ministre des affaires étrangères par interim nous a expliqué, le groupe comprenait le Japon (représentant l’Asie), la cité du Vatican (représentant l’Europe), le Canada (représentant les Amériques), et le Comité de la Croix-Rouge internationale (fournissant de la nourriture, de l’eau et des articles essentiels pour les otages sur une base quotidienne). Le représentant du Japon a choisi d’être un observateur étant donné le grand nombre d’otages japonais, et le représentant du CCRI a décidé de continuer à consacrer ses efforts entièrement aux soins et à la alimentation des otages. Les garants ont été efficacement limités à Tony Vincent et l’archevèque de Ayacucho, Monseigneur Juan Luis Cipriani (représentant le Vatican), bien que le représentant du Japon Terusuke Terada (Ambassadeur du Japon au Mexique) fournit beaucoup de sages conseils.

De droite à gaucge: Tony Vincent, Monsignor Cipriani, Domingo Palermo, Michel Minnig and Terusuke Terada 

Le mandat du groupe de garants, comme initialement prévu par le gouvernement péruvien, fut d’être présent lorsque les terroristes déposaient leurs armes, libéraient les otages et quittaient la résidence pour un lieu de refuge. Ils ne devaient pas être présents pendant les négociations. Les garants ont soutenu avec succès, qu’ils pouvaient garantir la mise en oeuvre d’un accord, s’ils ne furent pas partie des négociations. Le gouvernement péruvien à contrecoeur convenu de ce point de vue, et les garants ont découvert à leur première réunion, entre le gouvernement et les terroristes, que les négociations n’avaient pas encore commencé, et que les terroristes devenaient de plus en plus excités au sujet de la mauvaise volonté du gouvernement pour discuter de leurs revendications.

Afin de relancer les négociations, les garants commencèrent à présenter leurs idées et  stimulèrent les discussions afin de préciser les positions et construire au moins une petite mesure de confiance. Le rôle du garant est devenu celui d’un facilitateur au lieu d’un observateur passif, et finalement un médiateur. Dans le cadre de ce processus, j’ai dû former un sous-groupe pour visiter les commandants du MRTA incarcérés à haute-altitude,des prisons de sécurité maximale – effrayant, mais celà est une autre histoire.

Pour faire une légère digression, à un certain point dans leur carrière, les diplomates reçoivent une formation en «compétences de négociation». J’avais suivi ce cours plusieurs années avant, alors j’ai décidé de chercher le matériel du cours et mes notes pour voir si je trouvais de l’inspiration. Ce fut un exercice déprimant, dans cette occasion, aucun des critères de succès de négociations étaient présents: Il n’y avait, entre autre, aucune volonté d’aucun côté de négocier, pas de flexibilité dans les postes, ni de confiance mutuelle, et du côté terroriste aucune compréhension claire de ce que vraiment ils voulaient. Parfois, ils exigeaient la libération de tous leurs camarades de prison, en d’autres occasions, ils demandaient de meilleurs soins pour la santé, de l’alimentation, et des privilèges pour les visites ,et d’autres fois, juste la libération de leurs principaux dirigeants. Les garants tentèrent en vain de convaincre les terroristes que la libération de leur dirigeants n’était pas un point de départ, et qu’ils devaient réduire leurs attentes.

J’avais parlé avec des experts de sauvetage d’otages d’un certain nombre de pays, y compris le nôtre, et le consensus fut qu’une agression armée à la residence japonaise serait extrêmement coûteuse en vies humaines, car l’immeuble était très grand et il y avait beaucoup de pièces, et les otages ainsi que les ravisseurs étaient répartis  dans tout le bâtiment. Un facteur essentiel a été que le MRTA pratiquait régulièrement leur routine pour répondre à une telle attaque – qui signifie essentiellement tuer autant d’otages que possible avant d’être dépassés. L’avis a été que, si la reprise pouvait être accomplie en moins de 3 minutes, 50% des otages pourraient devenir victimes, 50% des otages restants seraient morts dans les 3 minutes, et ainsi de suite. Si l’opération durait plus de 12 minutes, il était probables que tous les otages seraient morts ou blessés.

La police péruvienne provoque les térroristes

Les garants estimèrent que le seul résultat concevable et favorable était de négocier une stratégie de sortie. Tous les efforts furent mis en pratique pour assurer une telle conclusion, mais au fur et à mesure que les mois passaient, il y avait très peu de progrès. Les réunions entre le gouvernement et les terroristes furent rares et pro forma sans accomplir grand chose. Comme conséquence, les garants passaient plus de temps dans la résidence japonaise en train d’essayer que les terroristes les écoutent et demandant aux otages de rester calmes et de ne pas provoquer leurs ravisseurs. À cet égard, les garants ont eu plus de succès. Le moral y était là parmi les otages, il y eut quelques cas d’affrontement entre les otages et les terroristes, et une forme de syndrome de Stockholm inversé apparut – plusieurs des jeunes (de 15 et 16 ans) et les terroristes les plus impressionables étaient impressionés par la présence des ministres, des généraux et des ambassadeurs et les voyaient comme un exemple.

Dans l’intervale, l’armée péruvienne était en train de creuser des tunnels sous la résidence…

dimanche 27 novembre 2011

Un été sanglant


Au mois de décembre 1996, beaucoup d’entre nous estimaient que l’activité terroriste  à Lima était en déclin. Les attaques contre les postes de police, les attentats à la bombe et voitures bombes étaient moins frequents, et la criminalité avec violence semblait être une menace plus puissante à la sécurité de nos familles. Ainsi, le terrorisme n’était pas à l’avant de mon esprit quand j’ai reçu un appel dans la soirée du 17 décembre pour m’informer que l’Ambassadeur et Mme. Vincent étaient en quelque sorte victimes d’une occupation terroriste de la residence japonaise. C’est comme ça que le plus long cocktail a commencé dans l’histoire de l’humanité, ou bien comme l’un des journaux péruviens le décrirait plus tard comme “l’été sanglant.”

Les ambassadeurs de l'Inde et l'Israël avec les hôtes

Sans vraiment savoir ce qui se passait, comme le numéro deux à l’ambassade, j’ai appelé mes collègues pour nous réunir à l’ambassade, ouvrir le bureau et un réseau avec Ottawa pour ainsi essayer de receuillir des information sur ce qui avait eu lieu à la residence japonaise. Nous avons pu determiner très vite que Tony et Lucie Vincent étaient pris en otage par une cellule de terroriste du MRTA, avec bien plus de 600 autres Péruviens et des dignataires étrangers. Vers minuit, toutes les femmes et certains des invités plus ages ont été libérés, en laissant peut-être 350 à l’intérieur. Vers deux heures du matin, j’ai reçu un appel au téléphone de Tony Vincent calme et receuilli, pour me raconter ce qui se passait dans la residence. Il avait emprunté de quelqu’un un telephone portable et nous avons parlé avec le bruit de quelques ronflements à l’arrière plan. Tony m’a informé que, au-delà de lui-même, il y avait trois autres Canadiens parmi les otages. Avec quatre vies canadienne à risque, cela est devenu essentiellement une crise consulaire de l’ambassade – tout le reste était subordonné à la tâche de veiller à ce que ces Canadiens sortent indemnes Aucun de nous n’a dormi cette nuit.

Le lendemain après-mid, Tony a été libéré comme partie d’une commission qui représentait les demandes des terroristes à être présentées au Président Fujimori. J’étais presque en face de la residence japonaise à ce moment là, et ce fut un grand soulagement le voir apparaître, fatigue et débraillé mais sain et sauf. Pendant les vingt-quatre heures suivantes, Tony a essayé à plusieurs reprises de rencontrer Fujimori, mais ses efforts ont été rpoussés. À ce point, Fujimore voulait clairement concevoir et mettre en place une stratégie avant de recevoir n’importe quel communiqué des terroristes.

Le Ministre Tudela entre les terroristes

Ce soir-là, Tony m’a dit qu’il allait retourner à la residence japonaise pour informer les terroristes qu”il n’avait pas eu de succès dans sa tâche, mais qu’il allait poursuivre ses efforts. Alors que les deux nous nous entendions bien, cette fois nous avons discuté. Je lui ai dit de ne pas revenir – qui sait s’il serait autorisé à quitter de nouveau. Il a insité, je lui ai d’envoyer un rapport écrit de la situation avec la Croix-Rouge. Il a refuse et je lui ai demandé pourquoi il tenait tellement à revenir. «Parce que j’ai donné ma parole» il a répondu. Nous avons discuté encore une fois, j’ai voulu lui faire comprendre que nous étions en train de négocier avec des terroristes imprévisibles et qu’il n’était pas important de ne pas tenir sa parole à ces personnes. Il a quand même insisté malgré que je n’étais pas d’accord, mais j’ai apprécié son courage et sa bonne volonté d’aider à assurer la sécurité de ses collègues et amis. Je l’ai regardé entrer dans la residence avec un mélange d’émotions:  la crainte et l’appréhension qu’il n’allait pas sortir vivant, et la fierté que le service service extérieur canadien avait produit quelqu’un comme lui. Je ne pense pas que j’ai pris mon soufflé jusqu’à ce qu’il est apparu 30 minutes plus tard.

Au cours des prochains jours, Tony a été en mesure de livrer les termes du MRTA à « l’interlocuteur » du gouvernement dans les négociations avec les terroristes, et tous les autres otages canadiens avaient été libérés. Avec les termes livrés et tous les Canadiens saufs, j’ai poussé un soupir de soulagement et j’ai pensé que notre implication directe dans la crise était finie. Je n’ai jamais pensé que…

dimanche 20 novembre 2011

L’ambassade du Japon en otage


L’ambiance des cocktails diplomatiques est très prestigieuse. La liste d’invités comprend  les suspects habituels:  de hauts dignataires étrangers représentant toutes et chacune des missions internationales dans le pays, les hauts dirigeants d’entreprises de sociétés avec des enjeux dans le marché local, et les hautes personnalités de l’élite nationale de la politique et des affaires. Tout le monde tire leur meilleure tenue vestimentaire, y compris les attachés militaires dans leur tenue militaire portant également toutes leur médailles . Chaque pays est subtilement recommandé d’envoyer les personnes les plus importantes dans leur rang afin d’établir des relations les plus amicales. Brian et moi, les deux avons eu le plaisir de porter nos plus beaux habits pour ces certaines de ces occasions, ce qui a contribué à affiner nos compétences et notre résautage, pour représenter fièrement notre jeunesse par rapport à la norme la plus élevée possible. Ces élégantes réceptions avaient lieu pour célébrér des événements importants , tels que les fêtes du jour national de chaque pays, dans ce cas ce fut le 63eme anniversaire de l’Empéreur Akihito du Japon,  le 17 décembre 1996 à la ré sidence officielle du Japon.

L'Ambassadeur du Japon et son épouse

Ce mardi soir, Brian et moi étions en train de jouir de émissions de télé américaine dans la salle de séjour  - nous avions Cable Magico pour les principaux réseaux de transmission de Denver au Colorado – tandis que Maman était coincée en train de corriger des examens car le délai pour remettre les notes de fin de semestre de ses élèves approchait. La mobilité de Dad était devenu limitée en raison d’une forte grippe qui a atteint son estomac et avait besoin de rester à proximité de son ami en porcelaine blanche digne de confiance. Pas besoin de m’attarder davantage dans le détail.  Il était le numéro deux dans notre ambassade, et il était prévu qu’il viendrait à la reception ce soir là, cependant en raison de son état , il décida de ne pas y aller. Notre Ambassadeur Anthony Vincent et sa femme, Lucie, étaient les seuls étaient les seuls de notre ambassade qui était venu pour représenter notre pays. En outré, de nombreux parents de mes amis de l’école étaient invités, afin de partager cette inoubliable occasion comme un signe de respect envers les Japonais. Les gens de la terre du soleil levant ont également béni par la presence de certains membres de la famille du Président Alberto Fujimori (tous très actifs dans le monde politique), des members de son cabinet et du gouvernement. C’est ce que j’appelle une liste A.

La somptueuse soirée a été finalement arrêtée par une sorte de explosion. Un des plus inattendus cocktail genre Molotov. Une explosion d’un des murs au fond de la residence annonçant l’entrée subite de quatorze members de Mouvement Révolutionnaire Tupac Amaru (appelé généralement appelé MRTA), forçant l’entrée dans la fête et ayant à la tête Nestor Cerpa Cartolini. Brian et moi, étions en train de nous amuser en regardant à la télé Tim «The Toolman» Taylor et ses drôles de gestes, quand Dad descendait des escaliers à toute vitesse habillé en tenue de travail et Maman qui le suivait pour lui dire au revoir. Le chauffeur de l’Ambassadeur Vincent, Segundo, l’avait appelé pour lui dire que quelque chose d’extraordinaire s’était passée. Mon frère et moi, nous nous demandions ce qui était arrive puisqu’il n’y avait pas eu assez de temps pour nous dire quoique ce soit au sujet de cet événément inexplicable et sans trouver aucune conclusion. Ma mère s’est précipitée vers nous en nous demandant de changer la chaîne pour voir les informations locales. Nous avons respecté les consignes, et nous avions live et en direct San Isidro – un quartier chic de Lima – sans point de repère reel expliquant l’évolution comme on peut normalement l’observer sur NNC qui montre toutes sortes de videos obscures en direct. Soudainement, nous avons vu des véhicules militaires, une version péruvienne de l’équipe SWAT de l’élite américaine et toutes les institutions impliquées dans la sécurité du pays sur les rues dans un nuage de gaz lacrimogène et des tirs. On aurait dit que même les médias n’avaient aucune idée de ce qui se passait, à l’exception d’une explosion qui avait eu lieu. Les habitants étaient tous habitués aux bombes et à la violence, mais ils pensaient que les jours de terrorisme avaient disparu depuis longtemps après avoir défait le Sentier lumineux.

Après des heures de regarder le téléjournal et de ne pas avoir des nouvelles de mon Papa, la situation était tout à fait Claire. Mon père était à l’ambassade à Miraflores, en train d’organiser un centre de crise pour être au courant de ce qui se passait et agir comme un canal pour Ottawa. Il a fait venir l’attaché de la GRC, le personnel consulaire et celui de la sécurité et autres personnes clés pour être en reserve juste au cas où. Ils ont été vivifiants pour tout et pour rien. Ma première reaction fut de remercier le Bon Dieu que mon père avait été malade de l’estomac et que ma mère avait dû travailler. Autrement, ils auraient été là sans doute. En fait,  parmi ceux que je connaissais, il était possible que leurs parents y étaient là. Zut!  Est-ce que terroristes oseraient executer l’un d’eux pour démontrer au Gouvernement péruvien que c’était quelque chose de grave?  Chaque scenario généralement était comme un témoignage de suspense d’un film d’action de Hollywood qui semblait être possible. Certas, celà ne serait jamais arrivé au Canada.

L'Ambassadeur Vincent sortant de la résidence

Quand l’horloge marqua deux heures du matin, les premiers otages furent libérés. Principalement des femmes et des personnes âgées, Parmi les femmes, il avait tout au plus la mère d’Alberto Fujimori qui aurait pu être l’excuse pour d’importantes négociations. Comme il s’agissait d’une société où le genre masculine prédomine, de même que pour leurs voisins de l’Amérique du Sud, il était impensable qu’une femme pourrait être un stratégique et potentiel atout  Vingt-quatre heures plus tard, notre Ambassadeur Anthony Vincent a été libéré, en même temps que Heribert Woeckell de l’Allemagne, Alcibiades Carokis de la Grèce (ces deux fuyant le Pérou après leur retour à la liberté), et Armando Lecaros, du Ministère péruvien des Affaires étrangères à l’époque. Le MRTA les a libérés à condition d’être les porte-paroles de leurs exigences au Président Fujimori pour commencer un processus de négociation. Les Péruviens ont tenu fermement à leur conviction de ne pas négocier avec les terroristes, et le chef d’État a jamais voulu recevoir ni Vincent ni Lecaros. Il n’était pas question de prendre son soufflé facilement, puisqu’il en restait trois cents hommes et leur vie étaient en danger. Plus tard, le nombre a été réduit à soixante-douze, certains de mes copains comme Kensuke Kobayashi et Jorge Gumucio devraient attendre longtemps pour que leurs pères puissent rentrer chez eux sains et saufs.

dimanche 13 novembre 2011

Faire des amis et boire en moderation


À mon retour de mon aventure inca, j’étais prêt pour m’attaquer à une nouvelle année scolaire de secondiare à Lima. Ce n’était pas seulement une autre année, mais c'éetait ma dernière. Brian devrait se préparer pour rentrer au Canada et poursuivre des études universitaires, et moi, j’étais juste trois ans derrière lui. Je n’avais pas de choix et serais obligé en rentrant chez nous de faire la treizième année. J’avais fini l’année précédente avec de très bons résultats, y comprise mon excellente performance en anglais, j’étais fier d’une réussite pareille. Mon professeur avait été Mrs. Barbara Walker, une dame charmante du Minnesota qui avait applaudi mes compétences et en même temps elle encouragea mon apprentissage, spécialement parce qu’elle savait très bien que c’était la première fois que je lisais et écrivais dans cette langue. Elle m’avait recommandé pour les cours d’anglais les plus avancés pour la dixième année, mais pour une raison quelconque le professeur de ce niveau a refusé à mon très grand regret. Le cours d’algèbre avec Mr.Daniel Brenig avait été formidable, et je l’avais comme prof de nouveau cette année-ci pour mon cours de géométrie. Génial! Une fois de plus. Le cours avancé de biologie fut le résultat d’avoir très bien réussi en sciences physiques et histoire avec Ms.Zalecki, ce dernier, mon sujet préféré, cette fois-ci c’était l’histoire du Péru et de l’Amérique latine. Tout était sur les bons rails en voie d’une très intéressante éducation.

Les Bickfords lors de la fête du Canada à Lima

En outre, j’avais également gagné le respect de tout le monde, ce qui garantissait ma propre sécurité et un sens d’appartenance parmi mes camarades. Personne se mêler avec moi et me laissait tranquille. Pendant les vacances d’été, j’avais fait des amis pour ajouter à ma gang, Glen Swanson, un gars guatémaltèque-canadien qui avait habité au Péru une grande partie de son enfance quand je l’ai rencontré. Son père était de la Colombie Britannique et travaillait pour une ONG. Nous nous sommes bien entendus lorsque je suis arrivé au campus de l’école au moment de la pause, ennuyé à me rendre fou, en train de chercher quelqu’un qui voudrait jouer au basket-ball. Le basket semblait être un sport très unifiant dans ce moment de ma vie. Nous avons passé du temps ensemble cet été au bureau de son père, lequel se trouvait près de chez moi, nous nous sommes amusés à jouer des jeux d’ordinateur. Pendant ce temps là que nous avons passé au bureau de son patriarche, nous avons découvert le fabuleux monde de E. Wong – très populaire et seule franchise de supermarché lors de notre arrivée dans le pays – et les échantillons de denrées alimentaires. Nous nous servions de nos pièces de monnaie pour jouer aux jeux d’arcade, en particulier celui de Cruisin’ USA. Il y avait de nombreux véhicules à choisir et mon préféré ce fut le bus scolaire. Dans cet endroit il faut se battre dans la circulation et les embouteillages, nous étions équipés avec des pédales, un volant et le levier de vitesse. Ce fut une excellente introduction à la façon dont il ne faut jamais conduire.

De retour à l’école. Mon cours d’anglais de dixième année était avec Ms. Barbara Brough, une Canadienne d’Odessa à l’Ontario – si vous n’êtes pas familier avec, cet un village de dix maisons en traversant la grande voie de communication d’Amherstview, un véritable endroit à la «mode». Dans cette classe, il y avait un gars dont tout le monde l’appelait Crack, son vrai nom était Sebastian Olivares. Ce gars est né au Pérou, mais il a grandi à Oklahoma aux États-Unis. Il y a beaucoup de  spéculations quant à son petit nom, mais apparemment, la vrai version fut, qu’il était venu un jour jouer au foot pour entraîner en portant une élégante tenue, mais malheureusement pas doué pour le sport. J’ai des souvenirs que tout au début, il était désagréable mais je ne me faisais aucun souci. Il était plus petit que ma maman qui mesure à peu près 1m57cm, ce qui fait que je ne me suis pas senti menacé. Je suis sûr, même aujoud’hui, qu’il admirait Glen, mais aussitôt qu’il s’est rendu compte que nous étions amis, il n’a pas tardé à changé d’avis et commença à s’entendre avec moi aussi. Tous les étudiants, sans importer l’âge, le poussaient tout le temps, lui donnaient des coups de poing, l’embêtaient car il était petit et incapable de se défendre. Il me semblait que je suis le seul qui n’était jamais impliqué comme je n’ai jamais été quelqu’un qui se laisse influencier. Éventuellement, il s’est rendu compte et je lui ai dit qu’il devrait se défendre lui même. Après tout, cela avait marché pour moi et d’une façon tout au plus inattendue.

Un autre ami qui a été jeté dans notre groupe fut William Erickson. Erickson et Crack étaient des copains de Glen de jeux de hockey à patins à roulettes et sont éventuellement devenus de bons amis à moi comme Alejandro, Glen et Kensuke. William était un gars américain très sage, plus timide que moi. Je n’en revenais pas! J’essayais de lui parler quand il venait nous rejoindre, mais il ne regardait pas les gens dans les yeux et ne répondait pas. Je n’arrivais pas à comprendre pendant longtemps, si j’étais cool avec lui ou pas. Il y avait aussi Miguel Peschiera qui avait passé quelques années aux États-Unis et nous étions dans le même cours de biologie. Je l’ai connu cette année-là et travaillions ensemble au laboratoire ainsi que dans des projets. Il était vraiment amical et sa famille était adorable. Je me rappelle avoir été invité dîner chez lui avec ses parents, son frère aîné et sa petite soeur, ils étaient tous très bavards et avec une certaine curiosité à l’égard de ma famille et mon pays. Il me semble que son père travaillait pour le gouvernement ou quelle chose de semblable, alors ils étaient bien élevés et éduqués, ils connaissaient le protocole et les bonnes manières. Je me suis senti comme chez moi avec un petit côté péruvien-américain. Ces gars m’ont fait changer mon impression sur le Pérou d’une différente façon. Lorsque j’y pense aux repas que nous prenions tout le monde ensemble tous les jours sur les tables de pique-nique, c’était un vrai potpourri de cultures et en même temps très amusant. Je sais très bien que jusqu’à date ces gars feraient n’importe quoi pour moi si j’ai besoin, et savent bien que cela est réciproque. En tout cas, je l’espère.

Erickson, moi, Alejandro, Glen, Crack et Mel au milieu

Nos sorties après l’école sont des souvenirs inoubliables.  D’habitude, nous nous réunissions les vendredis soir chez quelqu’un de nous – un rituel sacré dont personne osait faire autrement – nous jouions aux jeux de vidéo ou bien nous regardions un film. C’est à ce moment que j’ai eu une introduction à alcool. Celui-ci est un sujet délicat en Amérique du Nord où la société ne semble pas avoir évolué à ce sujet, mais ceci était la norme au Pérou. Néanmoins, nous ne l’avons jamais fait sans que nos parents le sachent. Ce fut complètement normal pour les jeunes de boire quelques bières. De la bière et du  Domino’s pizza. Je ne me rappelle pas avoir bu pour nous souler ni personne qui ait trop bu. D’autres gars oui, ils le faisaient comme une partie de leur rituel du week-end, quelque chose dont on pouvait s’en apercevoir les lundis matins de retour à l’école. Cette liberté nous a permis d’apprendre à boire dans des occasions spéciales et comprendre nos limites de tolérance, quelque chose dont avons besoin d’apprendre en Amérique du Nord. Dans cet endroit du monde, les gens apprennent à boire d’une façon conscienceuse  lorsqu’ils deviennent indépendant quand ils quittent chez eux pour commencer les études universitaires et ni maman ni papa sont plus là pour les punir.  Lorsqu’on est élevé avec un sens de responsabilité et de modération, on peut observer moins d’abus, où bien l’Europe est le meilleur exemple. Ceux qui abusent de quelque chose ont un comportement violent et essayent de cacher des problèmes personnels sérieux.

dimanche 6 novembre 2011

Machu Picchu, la ville perdue

En suivant les pas de Hiram Bingham et sa bande de frères de valeurs archéologiques, nous avons continué à l’aube notre chemin vers le Machu Picchu. Bon, possiblement Hiram n’a pas pris le train pour quitter Cusco et se rendre au Machu Picchu, c’est lui qui a découvert le lieu en 1911. L’endroit avait fait les fois d’une citadelle Quechua, enterrée jusqu’au fond d’une flore genre jungle, au sommet d’une montagne ayant une vue sur le fleuve sacré d’Urubamba. Avant cela, le site n’avait pas été découvert par des non-Péruviens. Un secret très bien gardé. Certains ont catalogué cette magnifique découverte comme l’une des Sept nouvelles merveilles du monde. Il y a trois façons de rendre jusque là, à partir de Cusco: la première façon était de s’aventurer en prenant le fameux chemin inca – cette ancienne civilisation était reconnue pour son excellent système routier – un sentier de randonnée d’environ 80 kms (plus ou moins 50 milles) avec un défi de dénivelé; la deuxième façon se fut, de prendre un hélicoptère de location pour ceux qui flottent dans l’argent; et la troisième façon, était le train. Il existe la possibité que Hiram marcha…au son du Condor Pasa.

Machu Picchu et la montagne, Huayna Picchu

Bien que le train fut plutôt une alternative dans la moyenne, beaucoup de personnalités célèbres chosissent ce moyen, comme Ernesto Guevara, mieux connu dans le monde entier, comme El Ché. Le moteur et le système en général furent désignés en Suisse, des gens ingénieux qui sont très familiarisés avec les dangereux terrains montagneux. La route monte à environ 3 800m (11 800 pieds)au-dessus du niveau de la mer. Pendant que les touristes admiraient le paysage, je sentais comme si ma peau était train de devenir bleue, mauve et verte au fur et à mesure que le train commençait la montée, en pente et en zig zag, sur le versant de la colline. Dans certains endroits de la piste, le train avançait et ensuite il s’arrêtait, avant de continuer la montée en reculant, il répétait cette operation plusieurs fois jusqu’à ce qu’il rejoignait une voie ferrée vers la vallée sacrée,Ollantaytambo et au-delà de la dernière et finale frontière. Le train, en fait, descend en s’arrêtant carrément au village de Aguas Calientes, à juste 2 040m (6 693 pieds). Ce petit village bien coloré se trouve en bordure de la Rivière Urubamba et à une courte distance de la montée du Machu Picchu (6 km ou 3,7 milles). Ce village acceuille principalement les touristes et est reconnu pour des bains d’eau thermale, plusieurs bons restaurants, des boutiques et aussi des hôtels pittoresques.

Généralement, les touristes ont tendance à y aller pour la journée, mais nous, nous avions décidé de rester coucher. Lors de notre arrivée à Aguas Calientes, nous nous sommes embarqués sur petite combi japonaise qui nous conduirait jusqu’en haut de la colline. Malheureusement, nous nous sommes assis sur le siège en arrière, quand le bus parcourait les étroits sentiers et virages, l’arrière déviait sur le vide, avec une chute directe dans le précipice, et le train ressemblait un jouet. Les visiteurs plus aventureux peuvent faire de la randonnée, car il y a un chemin de marche qui se coupe en plusieurs parties à certains endroits, bien que cela exige être en très bonne forme. À l’arrivée sur le site, il est facile d’être pris dans l’avis de l’écrasante majorité des Incas, vis-à-vis les ruines et les collines environnantes ainsi que les pics.L’emblématique montagne sur chaque carte postale et célèbre image de la région est appelée Hayna Picchu (jeunes pics), s’élevant au-dessus contestant les hardis touristes qui veulent la escalader pour obtenir l’image parfaite. Ce qui est de très spécial à propos de ce site es que comme il n’avait jamais été découvert par les Espagnols, il n’a pas été détruit et n’a pas subi du pillage archéologique comme autres sites. Vous pouvez avoir une idée plus précise de ce que fut la construction et admirer l’architecture classique inca. Il est spéculé qu’il avait été construit comme une succession royale en 1400 et que les autochtones abandonnèrent la fortification dans la lutte contre les conquistadors. Bien sûr, il existe de nombreuses versions de cette histoire racontée par de divers guides, comme rien a été écrit sur une pierre pour immortaliser les comptes d’une civilisation conquise. Quel dommage!

Notre voyage ici a été également mis en évidence par le partage de ce moment avec une célébrité canadienne. Notre itinéraire a coïncidé également avec un autre agent de l’ambassade qui avait emmené son amie, LubaGoy de la télésérie The Royal Canadian Air Farce, une comedienne bien-aimée. Le spectacle comprend une composante de contenu satirique de genre politique qui affecte notre cher Canada, y compris des imitations de toute sorte de personages du gouvernement. Je présume qu’il n’est pas très connu au-delà de nos frontières, le theme peut-être unviservel, mais les problèmes sont bien de chez nous. J’admire son comportement, car elle ne marchait pas avec l’interrupteur actif, en démontrant qu’il s'agissait d'une très diverse persona. Son séjour au Pérou fut court, mais celui-ci lui a permis d’avoir une idée de la réalité qui vivent les personnes de la région. Même, si elle n’était pas capable de communiquer dans la langue de l’endroit, elle était très amicale envers tout le monde, spécialement avec les gosses locaux – en général les gosses travaillaient pour des salaries insignifiants et acceptaient des pourboires pour aider leur famille. Elle aimait amuser les enfants avec des imitations de DonalDuck et souvent leur offrant des petits souvenirs, dans un sac-à-main dont on aurait dit qu’il n’avait pas de fond. Les enfants semblaient réagir d’une façon très positive à ces échanges et semblaient repartir plus heureux que lorsqu’ils s’étaient approchés tout au début.

Brian, Maman et moi prennant un petit repos

Je dois dire, que tout le monde qui aurait l’opportunité d’y aller devrait faire l’effort. J’ai toujours apprécié cette unique expérience, j’ai rencontré en même temps beaucoup de gens et j’ai eu la chance de voir le vrai Machu Picchu dont je n’avais vu avant que sur des livres d’histoire ou des documentaires. Il est encore plus magique que l’on pourrait pu l’imaginer. Lorsqu’on parcourt les ruines à pied, on peut admirer des chambres vides, ce qui reste des plazas, les terrasses agricoles avec une chute importante de plusieurs centaines de mètres au-delà du parterre de la vallée et votre rêve commence à se passer à une vitesse extraordinaire. Il n’y a pas de bruits désagréables auxquels on est pas habitué, comme ceux des camions, des alarmes de voitures, qui forment partie d’une serenade dans le paysage, ni des personnes en train de discuter pour des choses sans importances de leur vie quotidienne. Le silence prévaut, qui est unique par rapport à la plupart des endroits dans le monde. Grâce à cette paix, vous pouvez imaginer ce que la vie des gens était dans un temps beaucoup plus simple. Bien sûr, à l’époque, les Incas semblaient avoir construit une structure pyramidale multi-couches hiérarchique de leur civilisation, de la même façon que notre histoire humaine a été répliquée pour la plupart, dans l’ensemble. Il n’aurait pas été une bonne idée d'être ni agriculteur ni messager, comme Simon et Garfunkel le chantent dans leur version de El Condor Pasa: «Je serai plutôt un marteau qu’un clou». Toutefois, une grande partie est laissée à l’imagination, à la richesse que nous aurions pu tirer profit de leurs connaissances en médecine, construction, astronomie, et ’autres progrès non découverts, peut-être oubliés dans le temps où la violence déterminait la suprematie.

dimanche 30 octobre 2011

Cusco, la ville impériale

Après avoir vécu pendant un certain temps à Lima, les étrangers souvent décidaient que tout le Pérou est plus ou moins pareil. En fait ce n'est rien que le contraire. Cusco la capitale inca (ou Qosqo dans la langue Quechua des autochtones) fait preuve du temps, jusqu’au sommet des Andes péruviens. Ma famille et moi, avons eu le plaisir d’aller voir ce trésor péruvien et site du patrimoine mondial de l’UNESCO au mois d’août 1996. Il est paisiblement situé à une altitude de 3 400m (11 200 pieds) au-dessus du niveau de la mer, et certes, vous pouvez ressentir l’altitude et le manque d’oxygène.Tout le monde va vous conseiller avant d’y aller de prendre votre temps et de faire tout lentement, et aussi boire du mate de coca (thé de coca). Cette boisson chaude aide à faire la transition de l’altitude et fait partie de la culture andine, tant dans la médecine traditionnelle comme dans la religion. Certains gens de la région mâchent les feuilles, et il y a un rituel typique y compris, ce qui rend cette occasion un rituel social personnalisé. À un moment donné, on utilisait cette feuille comme ingrédient pour le Coca-Cola ce qui a donné le nom à la boisson. Il est vivement recommandé de marcher lentement,quelques pas à la fois comme des pas de pingouins, aussitôt la porte de l’avion s’ouvre et lorsque la pression de l’air se réduit. Ne vous inquiétez pas si les gens du coin se déplacent plus vite que vous, ils sont déjà habitués. Soyez prudents! Il n’existent pas un grand nombre de personnes qui habitent dans ces altitudes, peut-être cela explique pourquoi la population de la ville reste dans les 350 000 habitants.

Brian, Maman et moi avec Cuzco à l'arrière plan

Au fur et à mesure que l’avion descendait sur la piste Velasco Astete, on apercevait un océan de maisons blanches avec des toits en céramique, qui nous souhaient la bienvenue dans cette architecture coloniale et pittoresque. Au loin, il n’y avait pas d’indice de construction moderne. La ville faisait preuve d’être restée dans le passé. Nous avons récupéré nos bagages qui étaient sur le carrousel; nous nous sommes dirigés au service de navette, ce qui avait été organisé par l’agence de voyage à Lima.Ensuite, nous sommes allés directement au centre-ville où se trouvait notre hôtel boutique. Il me semble qu’il s’appellait La Posada del Inca. Il était situé près de la Plaza de Armas, connue à l’époque des Incas comme la Place du guerrier. Ce centre stratégique fut où plusieurs événements historiques importants eurent lieu, comme la proclamation de la conquête par Francisco Pizarro, ainsi que l’exécution de l’un des autochtones rebelles du XIXe siècle. Comme commerce de cet endroit, on trouvait de bons restaurants, prêts à servir d’excellents mets péruviens et le traditionnel cuy andin (le cochon d’Inde ou cobaye) – une véritable délice, plusieurs parmi nous avions décidé de s’en passer, sauf pour mon aventureux papa. J’ai commandé mon délicieux lomo saltado digne de confiance, un mets dont je recommande sans hésiter pour ceux qui aiment la viande. En restant sur le thème des arts culinéaires,cet endroit est également la capitale de la pomme de terre dans le monde entier, cultivant plus de 2 000 différentes espèces de patates. Vous risquez d’être amuser par une serenade locale de flûte andine jouant El Condor Pasa. Sur les trottoirs qui sont à l’abri et qui entourent la place, un nombre de commerçants étalent leurs articles d' art et artisanat, en espérant qu’un touriste s’intéresse à en acheter. C’est là, où j’ai acheté un très beau chandail gris d’alpaca qui m’a accompagné pendant dix ans. Le parc principal situé au centre de la Plaza de Armas, était orné de belles fleurs roses faisant allusion à la flore de la région d’une façon particulière.

La plus étrange caractéristique de cette place fut, qu’il y avait deux importants sanctuaires catholiques qui avaient été bâtis par les Espagnols: L’Église de La Compañía (Jésuite) et le Couvent de Santo Domingo (Dominicain). Généralement, sur la place principale des villes espagnoles, soit qu’elles étaient établies ou colonisées, on trouve toujours un sanctuaire principal pour protéger la place. Probablement, les Européens sentaient des remords envers leur comportement dans l’interaction avec la population locale. À l’intérieur d’une de ces églises, un guide nous a dit que les Espagnols avaient au départ bâti leurs structures sur les murs incas qui existaient déjà, possiblement parce qu’ils essayaient d’imposer leur suprématie. Par ailleurs, ils avaient construit leurs bâtiments avec un genre d’équipement européen, capables de résister aux tremblements de terre dans l’ancien monde. Le problème, entre l’ancien et le nouveau, est que les tremblements de terre dans l'ancien monde ont tendance à agiter d’en haut vers en bas, tandis que la terre en Amérique latine bouge d’un côté à l’autre. Par conséquent, les bâtiments construits par les Espagnols ont cédé en causant de considérables ravages à la population en général. Comme c’est un phénomène que j’ai seulement vu dans le nouveau monde, je ne suis pas très sûr jusqu’à quel point ce fait intéressant est vrai. Les conquistadors et leurs générations futures avaient combattu sans relâche pour convertir la population locale à leur religion et leur culture, mais on dirait que le quechua a pu prédominer dans de nombreux aspects jusqu’à date. Les gens de la région portaient leurs tenues traditionnelles, spécialement les femmes vêtues de vives couleurs et en portant de magnifiques chapeaux sur la tête. En se balandant sur les rues de la ville, la langue principale était encore celle des autochtones et l’espagnol semblait être réservé aux touristes. Les Péruviens d’autres régions disent que leur espagnol n’est pas bon parce qu’ils ne l’écoutent pas souvent, et non par manque d’éducation, ce fut évident que cette langue était une forme d’ancien espagnol qui n’a pas évolué avec le temps, comme à Lima. Évidemment, la côte péruvienne a été stratégique pour les colonisateurs afin de faciliter l'expédition des richesses extraites de la Madre Patria et l’Église de l’Espagne, donc les populations locales dans la région étaient plus susceptibles de changer. Le peuple de la montagne, isolé dans un terrain difficile d'accès pour les étrangers, a été en mesure de tenir et garder leur identité plus longtemps. La modernisation semble avoir pris son temps pour parvenir à ces régions.

Le lendemain après notre arrivée – le premier jour généralement consacré à s’habituer – on est venu nous chercher le matin pour faire le tour de Cusco et les environs de l’époque. Notre guide était quelqu’un de la région qui avait obtenu plusieurs diplômes en tourisme et archéologie, son nom était Boris. Grand nom pour un autochtone quechua. Les petites rues étroites de la ville ont découvert les secrets du passé, de même que des séquelles de constructions inca qui ont servi comme base pour les nouveaux bâtiments de style espagnol. Certains des habitants faisaient allusion à la partie inférieure comme le mur des Incas et la supérieure fut le mur des Inca-pables. Après un certain rebondissement peu confortable dans la fourgonnette, nous avons réussi à arriver à une des plus importantes constructions précolombienne dans la banlieue au nord de Cusco: les ruines de Sacsayhuamán – qui étaient reconnues aux touristes, au début j’ai pensé que le nom des ruines était, Sexy Woman. Cette fortification est un excellent exemple des murs Incas, et les nombreuses pierres pesant plusieures tonnes posées une sur l’autre de façon transparente sans mortier. Comment quelqu’un, même plusieurs gens quechuas auraient pu placer ces pierres gargantuesques? Un fait au-delà de toute conviction. Néanmoins, ils ont été des architectes incroyables. Les constructions ont pu résister aux années de décroissance et les tremblements de terre, et encore, elles sont toujours fières sous les yeux des visiteurs. L’énorme forteresse et ville fortifiée fournissent une très belle vue panoramique sur la vallée où se situe Cusco paisiblement. Une vue spectaculaire, surtout avec la musique de fond du fameux El Condor Pasa. Cet endroit a laissé beaucoup de questions sans réponses, comme la plupart du reste des constructions autochtones, les Européens l’avait détruit. Il aurait pu loger les gens, car il y a des systèmes de labyrinthes ressemblant à des rues, possiblement un endroit du temple qui a été détruit, ainsi qu'un grand secteur pour réunir les gens et lequel avait l'air à la place d’une ville où, aujourd’hui, les habitants portent leurs costumes de ceremonies pour amuser les touristes en dansant au rhytme de El Condor Pasa. Nous avons visité ensuite d’autres secteurs moins grands (mais pas moins importants) pour après rentrer à l’hôtel et nous reposer pour le lendemain.

Maman et moi à Sacsayhuamán

Notre dernier jour à Cusco fut dévoué à la megastructure précolombienne de Ollantaytambo, une propriété royale juste à côté de la rivière sacrée Urubamba. En chemin, nous avons aperçu une fourgonnette japonaise pleine d’étrangers de tous les coins du monde, nous avons pu voir les terrasses sur les versants des montagnes. Nous arrivions tous accompagnés par notre maintenant devenu hymne, El Condor Pasa. Puisqu’il n’y avait pas de plaines disponibles dans cette région, les fermiers avaient appris à créer un système de dénivelé pour leurs récoltes où l’eau pouvait aussi couler d'une à l’autre pour l’irrigation. Il est étonnant de voir tout ce travail pour convertir les montagnes. Possiblement, ceci leur a pris des centaines d’années. Quand nous sommes arrivés au village qui portait le même nom royal du domaine, nous avons marché autour de ce qui avait été un jour un centre de cérémonie sous les ordres de l’Empereur Pachacuti, qui annexa cette région au nom de l’Empire inca. Une fois de plus, les rochers étaient énormes et parfaitement taillés pour bien les étaler les uns sur les autres, en laissant le bénéfice du doute dans la pensée des observateurs, est-ce que ces gens savaient quelque chose que nous nous ne connaissions pas? Au-delà de tout ça, il fallait les transportées des centaines de kilomètres pour arriver jusqu’au lieu. Comment? C’est un mystère Charlie Brown. Nous avons eu tout plein de travaux fait par des sous-traitants chez nous et à l’ambassade à Lima, pourtant aucun de ses ouvriers semblaient avoir eu le don des Incas. Une fois cette excursion remballée, nous sommes rentrés à l’hôtel puisque nous devions prendre tôt le lendemain matin le premier train vers Machu Picchu.J’avais hâte!

dimanche 23 octobre 2011

Le Carnaval du Transport

La circulation est un sujet interculturel ayant chacun ses propres histoires de batailles. Les anciens combattants de la circulation partagent leur sagesse avec les débutants entrant dans la mélée, comme:«Ici à Los Angeles, nous restons toujours sur l’autoroute» ou «À Caracas, nous utilisons toujours les raccourcis pour éviter les embouteillages». Lima est une ville avec des embouteillages de nature différente et parfois peu fréquents, en comparaison aux villes jumelles autour du globe; tout au plus, par rapport aux pays que j’ai eu le plaisir de visiter. Je me suis rendu compte de leur grave problème de circulation, on aurait dit qu’il s’agissait d’un océan de voitures, le jour que mes parents ont décidé de m’emmener au Centro Peruano-Japonés, où je voulais poursuivre mes cours d’arts martiaux. Je voulais voir comment les cours se passaient et aussi les installations. Je venais de terminer trois années de judo à Ottawa dans un dojo, celle-ci est une discipline defensive qui m’avait énormément aider à devenir plus calme et aussi à mieux me concentrer. Comme certains gens disent: «Ce fut le résultat d’un jour de travail». Je voulais persévérer avec pendant que j’étais au Pérou, puisque c’est un pays qui comptent avec une grande concentration de Japonais. Ils ont toujours préservé les aspects de leur propre culture, y compris les anciens arts de l’autodéfense. Malheureusement, traverser toute la ville ce fut un grand inconvénient dans la circulation vraiment désorganisée et les embouteillages. La redoutée heure de pointe. Je ne peux pas me rappeler combien de temps nous avons mis, mais je me suis aussitôt rendu compte que le judo devrait attendre dans le parcours de ma vie. Nous ne sommes même arrivés à destination ce jour-là.

Un jour normal de circulation péruvienne

Lorsqu’on parcourt les rues de Lima, on pense tout de suite qu’il n’existe pas de réglements pour conduire. Serrer la voiture à un autre conducteur est une manoeuvre normale de tous les jours et quasiment tout le monde est prêt et s’y attend. Si vous leur donnez un mètre, soyez rassuré que l’autre personne prendra toute la place. Soyez prévenu! Les intersections peuvent devenir bouchées avec quatre voitures qui veulent passer en même temps, tous et chacun des conducteurs ne sont pas disposés à renoncer à cette précieuse espace pour la céder à un autre automobiliste. La Sainte Trinité, moi, moi-même et juste moi, dictait la priorité. La logique était: a) Il est important pour moi d’arriver là où je dois y aller. b) tout le monde, à ma façon, est un obstacle pour mener ma tâche. Les avenues larges ont plusieurs jolies petites lignes blanches (plus ou moins celà dependant du chemin en question), pour dire qu’il s’agit d’un chemin à trois voies. Ce concept de voies avait été convenu lors d’un sommet international de ministres des transports et communications ou quelque chose de semblable, comme un concept qui est généralement accepté dans le monde entier. Néanmoins, le peuple indigène péruvien s’est rendu compte qu’il y avait de la place pour d’autres voitures entre un bord du trottoir et l’autre. Ce fut une façon intelligente de résoudre le problème afin d’accroître la capacité, facilitant le rapport avec le conducteur juste à côté et les passagers qui attendent dans un grand parking en espérant que tout rentre dans l’ordre. Les lignes blanches de démarcation sur les rues et les trottoirs n’avaient qu’un seul but, celui de la décoration, pour soutenir le prestige d’une artère déjà élégante. D’autres rues moins importantes, telles que Monte Real à Chacarilla, n’avaient pas ces lignes mentionnées ci-dessus. En fait, la plupart des rues n’ont pas de signalisation, peut-être l'une des raisons est la croissance rapide de la ville, dans une courte période de temps menant aux gouvernements respectifs la suppression des signes de leurs propriétés, ce qui est compréhensible. Les préoccupations socio-économiques sont d’une importance capitale, avec le développement du capital humain. Je suppose que c’était parce que les locaux étaient vraiment familiarisés avec leur propre ville, alors il n’était pas nécessaire avoir des signes. Je suis devenu un expert dans cet endroit, utilisant des points de références et en même temps, j’ai appris à localiser des endroits spécifiques lorsque je devais me rendre à un emplacement en particulier.

La diversité, dans le paysage, des automobiles impliquées dans le carnaval du transport, fournit quelques éclaircissements quant à la disparité des revenus des habitants de la métropole. Peut-être au Canada, mon chez moi et plus récente affectation, cela était un peu plus camouflé, en tant que propriétaires qui sont censer à se conformer à certaines normes et qualifications de leurs véhicules selon les réglements qui les évaluent comme inaptes pour circuler. Le nombre de bus pour la population de la ville comprenait des fourgonnettes de deuxième ou troisième main provenant de l’Asie – certains avaient des mots marqués dessus en japonais – donnant service à des passagers colorés, qui on aurait dit qu’ils étaient presque pencher des fenêtres et criaient en même temps aux passants dans la rue. Ne soyez pas offensés, si jamais un jour vous faites témoignage, ce qui arrive est qu’un grand nombre d’habitants qui doivent utiliser ce moyen de transport, ne savent pas lire ni écrire. Ces voix provenant des fourgonnettes annonçaient la destination. Je me rappelle que la première fois, j’ai pensé que j’avais offensé ou énervé quelqu’un soit avec mon comportement ou bien la tenue que je portais sans le faire exprès. L’utilisation largement acceptée de modèles d’automobiles d’anciennes générations a contribué à la préoccupation de sécurité globale, en particulier parce que certaines voitures n'ont pas de phares qui fonctionnent pour les opérations dans l’obscurité de la nuit. Pour un couple, cela pourrait être romantique, le fait d’être seulement éclairés par des lumières ambiantes lorsqu’ils sont assis dans une voiture dans l’obscurité, par contre très dangereux pour le piéton qui doit calculé quand traverser l’autoroute Panamericana. Même s’il y a des endroits avec des passages pour les piétons, certains ont opté pour traverser en vitesse comme une flèche parmi les vagues qui forment les voitures en circulation. D’autres mélanges intéressants des manufacturiers d’automobiles asiatiques se font remarquer avec leur participation comme une répétition de danse locale sur la chaussée avec leur Daewoo Tico tout à fait carré (l’un de mes preférés), beaucoup de voituresToyota et Nissan apportant des réminiscences d’un autre âge dans cette industrie, les Volkswagen coccinelles qui bourdonnent dans les rues achalandées et même des Ladas de l’époque soviétique. Celles-ci étant des voitures indestructibles sauf que je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui pouvait tenir confortablement dans ces véhicules. La Tico était une machine incroyable conçue pour lutter contre l’aérodynamique. J’ai vu grand nombre de ces voitures renversées, mais en raison de cette particularité, elles pourraient êtres renversées de nouveau pour continuer leur chemin. Si leurs moteurs étaient poussés assez dur, les voitures pourraient s’élever par lévitation.

Les véritables rois de la route étaient les chauffeurs de taxi. Ils savaient comment rentrer et sortir de cet endroit. Premièrement, le service de radio taxi, celui que vous appeler la veille ou bien celui dont vous appelez à un numéro central pour qu’on vienne vous chercher est souvent la norme dans les options des voyageurs. Pendant notre première année, nous avons essayé toutes sortes de services, y compris l’un des principaux leaders, EcoTaxi, leurs chaffeurs avaient toujours des problèmes pour arriver chercher les clients. Une fois, un de leur chauffeur est venu nous chercher sans l’avoir même appelé et nous n’avions pas besoin du service. Mes amis, Alejandro Alves et Glen Swanson, m’ont appris la façon la plus simple, il s’agissait de sortir de chez soi et arrêter n’importe quel taxi qui passait en mettant le bras en l’air lorsqu’il approchait et il s’arrêtait. Un taxi… En general, n’avait pas de couleurs en particulier, car ils étaient tous conduit par le propriétaire même. Sûrement, ils n’étaient même pas enregistrés. La seule façon de savoir qu’ils circulaient comme tax iétait en faisant bien attention, s’ils avaient sur le parebrise un autocollant rose sur le pare-brise avec le mot T-A-X-I. Une fois le véhicule arrêté, la première chose que l’on doit faire est, dire tout de suite au chauffeur où vous voulez aller, ils attendent toujours jusqu’à ce qu’on a établi un tariff. Il faut jamais répondre «oui!». Aux étrangers comme moi, ils demandent toujours de 15 à 25 Soles – ou bien ils demandent de se faire payer en dollars US – tout simplement parce que nous avons l’air étrangers et nous sommes pourris d’argent. Si cela était vrai sûrement je me serais servi d’un hélicoptère taxi. Ce que vous devez faire par la suite est répondre avec un forfait ridicule très bas lequel sera automatiquement refusé. Ensuite vous négocier le prix. J’ai appris que l’une des meilleures choses à faire quand ils refusent l’offre est de s’éloigner de l’auto en disant bien fort «Pas question mon vieux!» (Sans utiliser de gros mots ou obscènes). Les chances sont que le chauffeur ne laissera pas tomber. Et alors, vous pouvez recommencer à négocier et il acceptera de se faire payer 5$ Soles. Je dis «il» car je n’ai jamais rencontré de femmes chauffeures de taxi à l’époque. Évidemment, vous devez être raisonnable avec eux, puisque c’est leur gagne pain de tous les jours et ils ont aussi des familles comme tout le monde. Assurez-vous de ne pas vous faire voler, mais en revanche ne les tromper pas non plus, après tout: «C’est un service!».

L'élégant Tico en avant d'un bus à Lima

En plus de connaître relativement bien leur ville, les rues principales et leur entourage, la plupart de ces chauffeurs ont d’autres emplois. Ils ne conduisent pas les taxis pour s’amuser. Ce fut un des chauffeurs sur qui je tombais souvent trois fois dans la même semaine juste par coïncidence qui m'a fait le commentaire. La troisième fois, je lui ai demandé son nom et il m’a répondu que ses copains l’avaient surnommé Piña (Ananas en français). Il a dû avoir un acné affreux quand il était jeune car il avait la figure pleine de traces et avait l’air à un ananas. Il était avocat diplômé d’une des universités péruviennes. Lors de notre conversation, je me suis rendu compte qu’il possédait beaucoup de connaissances à propos des problèmes de son beau pays et en même temps ,il était curieux de connaître le monde en dehors de son Pérou. Son emploi comme professionnel n’était pas assez pour payer les factures et faire sa famille quitter les pueblos jóvenes. J’ai rencontré d’autres chauffeurs dans des situations semblables qui travaillaient aussi comme policiers, ingénieurs civils et professeurs. On pouvait toujours se rendre compte lorsqu’ils disaient la vérité et étaient honnêtes selon la conversation et leur but dans la vie.J’aimais bien bavarder avec ces gentils chauffeurs pour apprendre comment ils devaient lutter et je me demandais en même temps comment je pouvais les aider. Ils travaillaient très fort et étaient débrouillards sauf qu’on dirait qu’ils n’arriveraient jamais à s’en sortir. Comment savoir s’ils y arriveraient un jour! . Même si je suis devenu une bonne personne pour négocier les tariffs, je leur donnais toujours un pourboire, ce qui n’était pas la norme, en espérant que cela aiderait ces grands gaillards qui luttaient contre la circulation et pouvoir apporter un peu plus de nourriture chez eux et survivre un autre jour. Un grand nombre de jeunes doivent se mettre à travailler à quatorze ans pour aider à nourrir leur famille, ce qui fait que fréquenter l’école n’était que pour les vraiment priviligiés.