Un enfant de troisième culture (TCK/3CK) ou enfant trans-culturel est "quelqu'un qui, pendant son enfance, a consacré une longue période de sa vie dans une ou plusieures cultures autres que sa propre, intégrant ainsi certains éléments de ces cultures avec celle sa naissance créant une troisième culture."

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dimanche 23 octobre 2011

Le Carnaval du Transport

La circulation est un sujet interculturel ayant chacun ses propres histoires de batailles. Les anciens combattants de la circulation partagent leur sagesse avec les débutants entrant dans la mélée, comme:«Ici à Los Angeles, nous restons toujours sur l’autoroute» ou «À Caracas, nous utilisons toujours les raccourcis pour éviter les embouteillages». Lima est une ville avec des embouteillages de nature différente et parfois peu fréquents, en comparaison aux villes jumelles autour du globe; tout au plus, par rapport aux pays que j’ai eu le plaisir de visiter. Je me suis rendu compte de leur grave problème de circulation, on aurait dit qu’il s’agissait d’un océan de voitures, le jour que mes parents ont décidé de m’emmener au Centro Peruano-Japonés, où je voulais poursuivre mes cours d’arts martiaux. Je voulais voir comment les cours se passaient et aussi les installations. Je venais de terminer trois années de judo à Ottawa dans un dojo, celle-ci est une discipline defensive qui m’avait énormément aider à devenir plus calme et aussi à mieux me concentrer. Comme certains gens disent: «Ce fut le résultat d’un jour de travail». Je voulais persévérer avec pendant que j’étais au Pérou, puisque c’est un pays qui comptent avec une grande concentration de Japonais. Ils ont toujours préservé les aspects de leur propre culture, y compris les anciens arts de l’autodéfense. Malheureusement, traverser toute la ville ce fut un grand inconvénient dans la circulation vraiment désorganisée et les embouteillages. La redoutée heure de pointe. Je ne peux pas me rappeler combien de temps nous avons mis, mais je me suis aussitôt rendu compte que le judo devrait attendre dans le parcours de ma vie. Nous ne sommes même arrivés à destination ce jour-là.

Un jour normal de circulation péruvienne

Lorsqu’on parcourt les rues de Lima, on pense tout de suite qu’il n’existe pas de réglements pour conduire. Serrer la voiture à un autre conducteur est une manoeuvre normale de tous les jours et quasiment tout le monde est prêt et s’y attend. Si vous leur donnez un mètre, soyez rassuré que l’autre personne prendra toute la place. Soyez prévenu! Les intersections peuvent devenir bouchées avec quatre voitures qui veulent passer en même temps, tous et chacun des conducteurs ne sont pas disposés à renoncer à cette précieuse espace pour la céder à un autre automobiliste. La Sainte Trinité, moi, moi-même et juste moi, dictait la priorité. La logique était: a) Il est important pour moi d’arriver là où je dois y aller. b) tout le monde, à ma façon, est un obstacle pour mener ma tâche. Les avenues larges ont plusieurs jolies petites lignes blanches (plus ou moins celà dependant du chemin en question), pour dire qu’il s’agit d’un chemin à trois voies. Ce concept de voies avait été convenu lors d’un sommet international de ministres des transports et communications ou quelque chose de semblable, comme un concept qui est généralement accepté dans le monde entier. Néanmoins, le peuple indigène péruvien s’est rendu compte qu’il y avait de la place pour d’autres voitures entre un bord du trottoir et l’autre. Ce fut une façon intelligente de résoudre le problème afin d’accroître la capacité, facilitant le rapport avec le conducteur juste à côté et les passagers qui attendent dans un grand parking en espérant que tout rentre dans l’ordre. Les lignes blanches de démarcation sur les rues et les trottoirs n’avaient qu’un seul but, celui de la décoration, pour soutenir le prestige d’une artère déjà élégante. D’autres rues moins importantes, telles que Monte Real à Chacarilla, n’avaient pas ces lignes mentionnées ci-dessus. En fait, la plupart des rues n’ont pas de signalisation, peut-être l'une des raisons est la croissance rapide de la ville, dans une courte période de temps menant aux gouvernements respectifs la suppression des signes de leurs propriétés, ce qui est compréhensible. Les préoccupations socio-économiques sont d’une importance capitale, avec le développement du capital humain. Je suppose que c’était parce que les locaux étaient vraiment familiarisés avec leur propre ville, alors il n’était pas nécessaire avoir des signes. Je suis devenu un expert dans cet endroit, utilisant des points de références et en même temps, j’ai appris à localiser des endroits spécifiques lorsque je devais me rendre à un emplacement en particulier.

La diversité, dans le paysage, des automobiles impliquées dans le carnaval du transport, fournit quelques éclaircissements quant à la disparité des revenus des habitants de la métropole. Peut-être au Canada, mon chez moi et plus récente affectation, cela était un peu plus camouflé, en tant que propriétaires qui sont censer à se conformer à certaines normes et qualifications de leurs véhicules selon les réglements qui les évaluent comme inaptes pour circuler. Le nombre de bus pour la population de la ville comprenait des fourgonnettes de deuxième ou troisième main provenant de l’Asie – certains avaient des mots marqués dessus en japonais – donnant service à des passagers colorés, qui on aurait dit qu’ils étaient presque pencher des fenêtres et criaient en même temps aux passants dans la rue. Ne soyez pas offensés, si jamais un jour vous faites témoignage, ce qui arrive est qu’un grand nombre d’habitants qui doivent utiliser ce moyen de transport, ne savent pas lire ni écrire. Ces voix provenant des fourgonnettes annonçaient la destination. Je me rappelle que la première fois, j’ai pensé que j’avais offensé ou énervé quelqu’un soit avec mon comportement ou bien la tenue que je portais sans le faire exprès. L’utilisation largement acceptée de modèles d’automobiles d’anciennes générations a contribué à la préoccupation de sécurité globale, en particulier parce que certaines voitures n'ont pas de phares qui fonctionnent pour les opérations dans l’obscurité de la nuit. Pour un couple, cela pourrait être romantique, le fait d’être seulement éclairés par des lumières ambiantes lorsqu’ils sont assis dans une voiture dans l’obscurité, par contre très dangereux pour le piéton qui doit calculé quand traverser l’autoroute Panamericana. Même s’il y a des endroits avec des passages pour les piétons, certains ont opté pour traverser en vitesse comme une flèche parmi les vagues qui forment les voitures en circulation. D’autres mélanges intéressants des manufacturiers d’automobiles asiatiques se font remarquer avec leur participation comme une répétition de danse locale sur la chaussée avec leur Daewoo Tico tout à fait carré (l’un de mes preférés), beaucoup de voituresToyota et Nissan apportant des réminiscences d’un autre âge dans cette industrie, les Volkswagen coccinelles qui bourdonnent dans les rues achalandées et même des Ladas de l’époque soviétique. Celles-ci étant des voitures indestructibles sauf que je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui pouvait tenir confortablement dans ces véhicules. La Tico était une machine incroyable conçue pour lutter contre l’aérodynamique. J’ai vu grand nombre de ces voitures renversées, mais en raison de cette particularité, elles pourraient êtres renversées de nouveau pour continuer leur chemin. Si leurs moteurs étaient poussés assez dur, les voitures pourraient s’élever par lévitation.

Les véritables rois de la route étaient les chauffeurs de taxi. Ils savaient comment rentrer et sortir de cet endroit. Premièrement, le service de radio taxi, celui que vous appeler la veille ou bien celui dont vous appelez à un numéro central pour qu’on vienne vous chercher est souvent la norme dans les options des voyageurs. Pendant notre première année, nous avons essayé toutes sortes de services, y compris l’un des principaux leaders, EcoTaxi, leurs chaffeurs avaient toujours des problèmes pour arriver chercher les clients. Une fois, un de leur chauffeur est venu nous chercher sans l’avoir même appelé et nous n’avions pas besoin du service. Mes amis, Alejandro Alves et Glen Swanson, m’ont appris la façon la plus simple, il s’agissait de sortir de chez soi et arrêter n’importe quel taxi qui passait en mettant le bras en l’air lorsqu’il approchait et il s’arrêtait. Un taxi… En general, n’avait pas de couleurs en particulier, car ils étaient tous conduit par le propriétaire même. Sûrement, ils n’étaient même pas enregistrés. La seule façon de savoir qu’ils circulaient comme tax iétait en faisant bien attention, s’ils avaient sur le parebrise un autocollant rose sur le pare-brise avec le mot T-A-X-I. Une fois le véhicule arrêté, la première chose que l’on doit faire est, dire tout de suite au chauffeur où vous voulez aller, ils attendent toujours jusqu’à ce qu’on a établi un tariff. Il faut jamais répondre «oui!». Aux étrangers comme moi, ils demandent toujours de 15 à 25 Soles – ou bien ils demandent de se faire payer en dollars US – tout simplement parce que nous avons l’air étrangers et nous sommes pourris d’argent. Si cela était vrai sûrement je me serais servi d’un hélicoptère taxi. Ce que vous devez faire par la suite est répondre avec un forfait ridicule très bas lequel sera automatiquement refusé. Ensuite vous négocier le prix. J’ai appris que l’une des meilleures choses à faire quand ils refusent l’offre est de s’éloigner de l’auto en disant bien fort «Pas question mon vieux!» (Sans utiliser de gros mots ou obscènes). Les chances sont que le chauffeur ne laissera pas tomber. Et alors, vous pouvez recommencer à négocier et il acceptera de se faire payer 5$ Soles. Je dis «il» car je n’ai jamais rencontré de femmes chauffeures de taxi à l’époque. Évidemment, vous devez être raisonnable avec eux, puisque c’est leur gagne pain de tous les jours et ils ont aussi des familles comme tout le monde. Assurez-vous de ne pas vous faire voler, mais en revanche ne les tromper pas non plus, après tout: «C’est un service!».

L'élégant Tico en avant d'un bus à Lima

En plus de connaître relativement bien leur ville, les rues principales et leur entourage, la plupart de ces chauffeurs ont d’autres emplois. Ils ne conduisent pas les taxis pour s’amuser. Ce fut un des chauffeurs sur qui je tombais souvent trois fois dans la même semaine juste par coïncidence qui m'a fait le commentaire. La troisième fois, je lui ai demandé son nom et il m’a répondu que ses copains l’avaient surnommé Piña (Ananas en français). Il a dû avoir un acné affreux quand il était jeune car il avait la figure pleine de traces et avait l’air à un ananas. Il était avocat diplômé d’une des universités péruviennes. Lors de notre conversation, je me suis rendu compte qu’il possédait beaucoup de connaissances à propos des problèmes de son beau pays et en même temps ,il était curieux de connaître le monde en dehors de son Pérou. Son emploi comme professionnel n’était pas assez pour payer les factures et faire sa famille quitter les pueblos jóvenes. J’ai rencontré d’autres chauffeurs dans des situations semblables qui travaillaient aussi comme policiers, ingénieurs civils et professeurs. On pouvait toujours se rendre compte lorsqu’ils disaient la vérité et étaient honnêtes selon la conversation et leur but dans la vie.J’aimais bien bavarder avec ces gentils chauffeurs pour apprendre comment ils devaient lutter et je me demandais en même temps comment je pouvais les aider. Ils travaillaient très fort et étaient débrouillards sauf qu’on dirait qu’ils n’arriveraient jamais à s’en sortir. Comment savoir s’ils y arriveraient un jour! . Même si je suis devenu une bonne personne pour négocier les tariffs, je leur donnais toujours un pourboire, ce qui n’était pas la norme, en espérant que cela aiderait ces grands gaillards qui luttaient contre la circulation et pouvoir apporter un peu plus de nourriture chez eux et survivre un autre jour. Un grand nombre de jeunes doivent se mettre à travailler à quatorze ans pour aider à nourrir leur famille, ce qui fait que fréquenter l’école n’était que pour les vraiment priviligiés.

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