Un enfant de troisième culture (TCK/3CK) ou enfant trans-culturel est "quelqu'un qui, pendant son enfance, a consacré une longue période de sa vie dans une ou plusieures cultures autres que sa propre, intégrant ainsi certains éléments de ces cultures avec celle sa naissance créant une troisième culture."

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dimanche 2 octobre 2011

Comment survivre le secondaire


Être le nouveau gars sur le campus était rien de nouveau pour moi. J’avais déjà été dans cette situation plusieurs fois et avais surmonté le défi avec succès. Sauf que cette fois, c’était beaucoup plus fort que moi. À présent, j’étais un adolescent, et à cet âge les jouets, les dessins animés et les autres choses qui font plaisir à un enfant étaient hors de propos. Ceci représentait tout un nouveau défi avec de grandes expectatives. Les étudiants à l’école Roosevelt portaient un uniforme. Cependant, on aurait dit que la façon de s’habiller et avoir l’air présentable étaient les régles à suivre. Je n’ai pas pris conscience d’aucun désavantage en étant un nouveau gars, j’ai essayé de trouver quelque chose qui m’aiderait à cacher ma timidité avec une attitude de personne qui va chercher ce qu’il a besoin pour ainsi donner une nouvelle impression. Peut-être c’était l’opportunité de tout recommencer dès le début. Au lieu, que les gens aimeraient la difference que je partagerais avec mes camarades de classe et je serais accept par qui j’étais. Souvent on dit qu’il faut être sois même et tout le monde t’aimeras. On dirait que la plupart du temps j’ai réussi à rester sous le radar car je gardais tout pour moi-même, je lisais des livres dans la bibliothèque pendant mon temps libre et observais dès le premier jour comment les étudiants arriver à établir des relations les uns entre les autres y compris les différents clics.

Franklin D. Roosevelt, l'architecte de la Nouvelle Donne

Évidemment, le groupe le plus nombreux d’étudiants de la classe de 9ème était celui des Péruviens. Mon integration précédente qui avait été réussie avec les Vénézuéliens ainsi qu’avec les Chiliens m’ont mené à penser que c’était le bon endroit pour moi et m’intégrer. Après tout, celui-ci était mon continent! Le programme scolaire marchait en fonction d’un système de credits jusqu’à la fin des études secondaires, ce n’était pas souvent qu’on avait des cours avec les mêmes camarades de classe. Je suppose que les Américains ont décidé de suivre ce système dans l’école secondaire afin de préparer leurs élèves pour l’université, puisque c’était la première fois dont je devais choisir mes cours facultatifs. Ce fut un concept fort intéressant. Parfois, on pouvait suivre quelques cours où l’on pouvait retrouver quelques étudients. L’un de mes premiers amis fut Lucho Zuñiga, un gars péruvien assez sympa qui adorait le surf. Je me suis assis avec lui dans la bibliothèque plusieurs fois pendant l’heure d’étude, nous nous assoyions à une talbe pour lire des livres que m’avaient toujours intéressé. Il était aussi dans la même salle de classe que moi pour les cours d’algèbre, d’anglais, d’histoire universelle et pour mon cours d’éducation physique, alors j’ai supposé qu’on pouvait essayer de devenir amis. On aurait dit que ma présence ne lui dérangeait pas. Une autre de mes connaissances péruviennes fut Christian Hajossy qui était dans mon cours de Sciences physiques avec le professeur Melle. Zalecki. Souvent nous marchions ensemble vers l’école élémentaire à la fin de la journée où nous attendions pour qu’on vienne nous chercher pour être conduits chez nous. Lors de nos marches il me possait des questions à mon égard avec une certaine curiosité, y compris mon pays et il me parlait des jolies filles qui avaient à l’école et qu’il fallait garder sous un oeil guetteur. On dirait que tout commençait lentement mais sur les bons rails.

Tout au début de la rentrée scolaire j’ai dû faire face à un problème avec un nouveau gars. Rafael Benavides. Selon ce que j’avais compris son père faisait partie du corps diplomatique péruvien et ils venaient de rentrer de Londres. Je me suis présenté en pensant que comme nous avions cette experience en commun, nous pourrions devenir amis, malheureusement à chaque reprise les choses allèrent de mal en pire. À mon grand regret, nous étions dans la même salle de classe pendant l’heure d’étude, j’ai été obligé de demander mon prof sans cesse de me donner la permission d’aller dans la bibliothèque. À mon avis, c’était la meilleure solution qui m’est venu à l’esprit puisqu’il s’est mis d’accord avec d’autres gars pour me m’harceler, m’insulter et me frapper dessus avec divers objets (des gommes à effacer, des livres, des craies et toutes sortes de merveilleux projectiles) parce que le professeur nous laissait seuls dans la salle de classe. Je veux croire qu’il  pensait que “l’étude” serait mieux réussi sans être supervises. J’avais toujours peur quand l’heure d’étude approchait, mais je n’ai jamais voulu rien dire ni à mes parents, ni aux professeurs, ni à personne. Je ne voulais pas qu’on me prenne par un rapporteur ou quelqu’un qui ne sait se défendre tout seul. J’ai pensé que si je démontrais une certaine faiblesse, la façon d’être traité aller devenir encore pire. Je me rappelle que pendant le premier mois, je ne faisais que prier pour notre affectation soit soudainnement raccourcie. J’ai commencé à developer de différentes techniques de gestion de crise si j’étais forcé de rester dans cette salle de classe, par exemple rester sage et faire semblant que j’étais seul, leur demander poliment d’arrêter et de me laisser tranquille, mais rien semblait marcher. Je souviens avoir demander à Rafael une fois de me ficher la paix et au lieu il a pris l’effaceur pour le tableau et l’a serré dans sa main pour me frapper à l’arrière de la tête. À ce moment là, je n’ai plus su que faire.

Pour ajouter des insultes aux blessures, après le cours d’éducation physique, Lucho et moi courrions ensemble pour traverser le campus et aller à notre cours d’algèbre, toujours avec l’espoir d’arriver avant la deuxième sonnerie indiquant le début du prochain cours. Sinon, nous serions soumis à un avertissement. Au bout de trois retards, une détention suivrait…Qui voudrait passer plus de temps à l’école après les heures d’enseignement? Un jour, Lucho et moi sommes arrivés en retard et notre prof, M. Brenig, nous a demandé de marquer nos noms comme retardataires sur le tableau qui était à l’entrée de la salle de classe. Je venais de rentrer et cherchais un stylo pour écrire mon nom sur la liste, Lucho était tout le temps après moi pour lui passer le stylo aussitôt j’aurais fini. Après tout, cela faisait du sens puisque que j’étais le premier en rang. Plus tard, j’ai appris qu’il n’étais pas tout à fait d’accord avec cette façon de procéder. Au cours de ce semester ainsi que le suivant, Lucho, Rafael et d’autres gars du cours de gym m’utiliser comme cible de pratique. Si jamais je les dépassais en marchant, ils me lançaient de toutes leurs forces un ballon de soccer ensayant de me faire mal, ils m’attendaient dans les couloirs pour me coïncer, me faire trébucher et me pousser. «Bienvenue au Pérou!». Je me disais à moi- même. Je me demandais comment au nom de Dieu, je pouvais devenir l’ennemi public numéro 1, juste parce que je lui avais demandé de patienter pour lui passer le stylo. Tout cela me semblait ridicule. Ensuite, ils ont tout fait pour s’assurer que l’adaptation à mon nouvel environnement serait difficile. Une fois ils m’ont volé l’uniforme que nous devions porter à l’école du casier de gym en profitant que je portais la tenue de sport, par consequent j’ai dû garder mes vêtements tous transpirés pour le reste de la journée. J’ai été voir M. Weinrick pour le lui rapporter et bien entendu il était en état de choc car ce type de comportement ne s’était jamais produit dans son école. J’ai commencé à penser que la séance d’orientation, qui m’a emmené à choisir cette école a été une image publique d’une campagne préfabriquée afin de conditionner les parents à croire que les étudiants étaient les futures dirigeants et des citoyens exceptionnels.

Même John Rambo pouvait être une personne tranquille

Il était vrai que personne d’autre n’avait fait de son ou sa façon de me traiter mal. Cependant, ce fut ma première experience sur le monde de l’intimidation et c’est horrible de se sentir victime. J’ai réagi d’une façon negative, je suis devenu renfermé et ne voulais plus rien à voir avec le reste des étudiants péruviens car je sentais qu’ils étaient tous contre moi. C’était peut-être vrai, peut-être pas. Ma première année, j’ai quand réussi à me faire de bons amis – je vais aller plus loin à propos de ceci dans les prochains chapitres, soyez rassurés – ce traitement m’a fait sentir complètement rejeté et j’avais envie d’embarquer le premier avion de retour à Ottawa et de me refugier dans mon ancienne école où je pourrais être entouré de mes vrais amis. Toutefois, le châtiment peut toujours venir de façon mystérieuse et inattendue. Peut-être c’est mieux de dire que tous nous revient. Vers la fin de la première année d’école, nous étions en train de jouer au soccer en education physique et bien sûr tous les tyrans semblaient jouer contre moi même s’il y en avait dans mon équipe. Rafael continuait à jouer tours où il pouvait se laisser y aller contre moi et me pousser, alors qu’il riait lorsque je me suis mal contre la barrière. Après quelques semaines de ceci, j’ai perdu mon cool et je me suis laissé aller contre lui comme un train de merchandises, j’ai donné un coup de pied au ballon avec tout l’élan possible et par une pure intervention divine, lorsque j’ai courru derrière le ballon afin de le récupérer celui-ci a frappe son pied. Au moment de faire contact, je l’ai fait tomber ce qui l’a obligé à un reviremment complet en l’air de premier plan et en retombant à terre il se cassa la cheville. Cela a été complètement involontaire, je faisais semblant que j’étais allé chercher un défi juste et je continuais en mouvement. En consequence, il a porté un plâtre pour le reste du semestre, et les autres m’ont fiché la paix pour le reste de mon existence dans cette école. J’ai gagné le respect de tout le monde juste par un coup de chance et est devenu intouchable.

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