Un enfant de troisième culture (TCK/3CK) ou enfant trans-culturel est "quelqu'un qui, pendant son enfance, a consacré une longue période de sa vie dans une ou plusieures cultures autres que sa propre, intégrant ainsi certains éléments de ces cultures avec celle sa naissance créant une troisième culture."

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mercredi 12 octobre 2011

Les samedis de softball


Comme c’est l’habitude lorsqu’on entreprend l’aventure pour aller à l’étranger, celle-ci devient un synonyme de quelque chose que l’on fait «pour la première fois» lorsqu’on change de style de vie. Dans cette occasion, j’ai été invité à apprendre et participer dans des jeux de softball. Ma toute première fois! Ne ratez pas cette expérience! Les collègues de travail de mon père faisaient parties d’une ligue de softball organisée et les jeux avaient lieu régulièrement à l’école secondaire Franklin D. Roosevelt les fins de semaine. Ils faisaient du scoutisme afin de recruter et ajouter des joueurs canadiens à leur équipe et avoir une certaine présence dans un monde dominé par des joueurs américains marquant plusieurs coups. Mon frère, Brian, qui était plus doué que moi pour les jeux de sport organisés – Au moins il avait une meilleure capacité naturelle et coordination que moi, spécialement après ma croissance fulgurante – a été d’accord pour se joindre à l’équipe, en tout cas j’étais heureux de faire autant et d’y essayer. J’aimerais dire que j’ai eu du courage et que j’étais un athlète superstar prêt à représenter mon pays pour battre les américains sur le terrain de jeu, mais en fait c’était juste un honneur de servir mon pays le mieux possible et faire partie d’une activité avec mes compatriotes.

Brian, notre grand lanceur!
  
Dans l’équipe déjà formée la majorité des joueurs étaient Américains, comme je viens de le mentionner ci-dessus. Les équipes dont je me souviens de cette époque sont: AID (des Américains de plusieurs organisations d’aide), Embassy (il ne comprenait pas trop de diplomates de carrière, il était principalement formé par des US Marines qui étaient responsables de la sécutiré de l’Ambassade), Fetzer (une école pour les enfants américains qui avaient un rapport à la religion baptiste) qui semblaient être contents de juste marcher, Profes (les professeurs de Roosevelt et principaux rivaux des étuditants), Prophets (un nom adéquat pour une équipe formée principalement par des missionnaires des États-Unis pour rapprocher le monde au Seigneur dans les cieux), Roosevelt (une équipe d’étudiants de l’école, principalement du secondaire) et le Team Canada (équipe du Canada). Cette dernière étant peut-être la plus amusante de toutes les équipes et j’ai eu de la chance d’être inclu sur la liste. Le talent canadien, une source de fiéreté nationale, comptait parmi leurs rangs: deux agents de la GRC, Alain Lambert et Jim Whalen, Stuart Bale, notre agent administratif, David Marshall, le commissaire commercial, Gilles Rivard, chef du programme de développement, Dave Schmidt, travaillant pour FedEx, Michel, un employé de l’ONU qui ressemblait à Jean-Claude Van Damme, et Scott, l’Américain solitaire dont pour une certaine raison il avait été exclu de l’équipe DEA. Brian trouva son don sur le monticule du pitching démontrant être en grande forme et avec beaucoup de courage. Mario Lambert et moi, étions là aussi représentant le reste des jeunes prometteurs.

La façon dont les Canadiens ont expliqué le jeu à mon frère et moi, était de juste se mettre là, faire un contact avec la balle et s’amuser. Voilà la raison de jouer le softball avec un lancement lent. Tout le monde avait l’opportunité de briller, face à une lente balle que presque n’importe qui pourrait la frapper, conduisant à une croyance momentanée d’être incroyable. Personne et tout le monde était un héro. Mes compatriotes ont pris ce sport et sa philosophie à un niveau tout à fait différent et agréable. Je me souviens qu’à certaines occasions, nos frappeurs dont je ne dirai pas leurs noms, couru hors de la boîte en chassant un mauvais lancement pour frapper, alors que tout le monde avait un bon rire sur le banc. L’esprit sportif était tout à nous, même si nous faisions un travail ridicule. L’opposition désapprouvait sur notre mépris pour une compétition réelle et les règles appropriées. Les arbitres étaient peut-être parmi les quelques habitants impliqués dans la ligue du samedi et comprenaient très peu ou peut-être pas du tout les règles de base tels que les fausses balles – lorsqu’on frappe une balle et attérit en dehors de la ligne – ou bien les prises – une balle loupée lors d'un manque d'un coup sûr ou bien si elle frappait la plaque après une haute parabole archée. Cela était parfois frustrant puisqu’il y avait des équipes qui se contentaient de jouer pour prendre des marches. Je me rappelle que mon frère avait des confrontations avec un des arbrites à propos d’un mauvais appel contre nous et toute notre équipe s’est ralliée derrière lui à l’appui. Pour les autres équipes, qui prenaient leur jeu très sérieusement, une agression était commun, mais pas pour les Canadiens. Premièrement, nous n’y étions pas là pour gagner – rarement nous le faisions – mais nous pensions que nous méritions la même façon d’être traiter que nos rivaux. Si nous nous plaignions, d’autres équipes et leurs fans (généralement les épouses qui venaient voir le jeu) nous regardaient de travers  comme si nous étions des pleurnicheurs. S’ils l’ont fait c’était normal. Par conséquent, c’était une ligue de pleurnicheurs. Pour la plupart du temps, personnes ne riait  autant que nous et ne s’amusait pas comme nous.

Je n’avais jamais joué au baseball ou au softball dans ma vie, et Brian non plus. Cela ne nous a pas découragés pour nous engager dans cet activité. Au début, je n’étais pas trop sûr si je devais porter le gant à la main droite ou à la main gauche, je ne le sentais pas confortable d’aucune des deux façons – bien que je suis ambidextre. Lors du réchauffement avant un week-end de match – notre seule source de pratique – J’ai raté attraper une balle dirigée à Jim Whalen, elle a frappé contre mon genou droit. C’était une douleur terrible, je ne voulais pas que cela se repète à nouveau. Il a suggéré que je marche pour m’en débarrasser de la tension, comme tous les gars macho qui travaillent dans les services de police et, éventuellement la douleur part. Il avait raison. Bien qu’une véritable technique a été apprise (c’est-à-dire le positionnement pour attraper la balle, et défendre une flèche et en plus savoir à quel moment faut-il frapper la balle en faisant le swing avec la batte). Comme nous avons continué de pratiquer ce genre de passe-temps favori de l’Amérique, nous nous sommes aperçu qu’il n’était pas nécessaire d’être en très bonne forme athlétique car aucun de nous était particulièrement bon. La clé était de bien coordonner l’oeil et la main afin de déterminer  le positionnement. C’était ennuyant  d’écouter les Marines dire: «bon oeil!» tout le temps, même sans avoir aucune idée de la nature du lancement. La balle utilisait dans le jeu est plus grande qu’une de baseball. Ce qui fait, que ce n’est pas seulement plus facile de garder un oeil sur elle, mais la vitesse même est réduite pendant qu’elle se déplace dans l’air. En dehors de ceci, et selon la position dont on vous a designé sur le terrain, vous devriez être obligé de sprinter de temps à autre pour compléter un jeu et si l’on a une balle qui se déplace lentement, ceci encourage à ce que tout le monde y participe. J’ai pensé que j’allais accrocher à un moment donné, c’était une question de  pratique, cependant notre équipe ne donnait pas d’importance à ce sujet. Le réchauffement avant le jeu semblait être assez, une approche de compétition très canadienne.

La meilleure photo de notre terrain de softball


La ligue était aussi en train de passer une période d’expansion comme nouvelle concession pour l’équipe, celle qui a été ajoutée la même année dont Brian et moi étions dans notre saison de recrue. L’équipe en question était Mobil. Elle était formée par des hommes d’affaires des États-Unis de la compagnie Mobil Oil, qui venaient d’arriver pour s’installer au Pérou. Le reste de leur liste comprenait des employés locaux  qui n’avaient jamais jouer ce jeu et semblaient être contraint du sport dans un effort de consolidation d’équipe. Toutefois, ils portaient de beaux uniformes. Peut-être quelqu’un avait perdu lors d’un jeu de poker la veille, mais ils avaient l’air d’être là contre leur volonté. Leur premier match fut contre notre équipe, un jeu que nous avons gagné sans peine. On en revenait pas puisque c’était rare que l’on gagne. En fait, ce jour là, notre capitaine de l’équipe n’était pas venu parce qu’il était malade. Le lundi matin, en arrivant au bureau, mon papa l’a vu juste en passant et lui a annoncé la bonne nouvelle. Mon papa n’avait jamais vu Stuart aussi déçu, ce fut la première qu’il avait manqué le jeu pendant toute son affectation et son équipe avait gagné. Mobil commença à améliorer leurs habiletés et on apercevait que les joueurs faisait un effort pour faire un travail d’équipe sur le terrain de jeu, en disant que leur objectif était de battre les Canadiens avant la fin de la saison. Ils entraînaient deux fois par semaine sur le terrain de l’école tandis que les Canadiens ont continué avec leur attitude relaxe. Lorsque le jour du match est arrivé, les hommes qui étaient en mission étaient là pour jouer contre nous. J’aimais vraiment faire partie de cette équipe, ceci m’a rapporté un sens de camaraderie parmi mes compatriotes ainsi que la vraie valeur de l’esprit sportif: C’est juste un match!

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