Un enfant de troisième culture (TCK/3CK) ou enfant trans-culturel est "quelqu'un qui, pendant son enfance, a consacré une longue période de sa vie dans une ou plusieures cultures autres que sa propre, intégrant ainsi certains éléments de ces cultures avec celle sa naissance créant une troisième culture."

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dimanche 30 octobre 2011

Cusco, la ville impériale

Après avoir vécu pendant un certain temps à Lima, les étrangers souvent décidaient que tout le Pérou est plus ou moins pareil. En fait ce n'est rien que le contraire. Cusco la capitale inca (ou Qosqo dans la langue Quechua des autochtones) fait preuve du temps, jusqu’au sommet des Andes péruviens. Ma famille et moi, avons eu le plaisir d’aller voir ce trésor péruvien et site du patrimoine mondial de l’UNESCO au mois d’août 1996. Il est paisiblement situé à une altitude de 3 400m (11 200 pieds) au-dessus du niveau de la mer, et certes, vous pouvez ressentir l’altitude et le manque d’oxygène.Tout le monde va vous conseiller avant d’y aller de prendre votre temps et de faire tout lentement, et aussi boire du mate de coca (thé de coca). Cette boisson chaude aide à faire la transition de l’altitude et fait partie de la culture andine, tant dans la médecine traditionnelle comme dans la religion. Certains gens de la région mâchent les feuilles, et il y a un rituel typique y compris, ce qui rend cette occasion un rituel social personnalisé. À un moment donné, on utilisait cette feuille comme ingrédient pour le Coca-Cola ce qui a donné le nom à la boisson. Il est vivement recommandé de marcher lentement,quelques pas à la fois comme des pas de pingouins, aussitôt la porte de l’avion s’ouvre et lorsque la pression de l’air se réduit. Ne vous inquiétez pas si les gens du coin se déplacent plus vite que vous, ils sont déjà habitués. Soyez prudents! Il n’existent pas un grand nombre de personnes qui habitent dans ces altitudes, peut-être cela explique pourquoi la population de la ville reste dans les 350 000 habitants.

Brian, Maman et moi avec Cuzco à l'arrière plan

Au fur et à mesure que l’avion descendait sur la piste Velasco Astete, on apercevait un océan de maisons blanches avec des toits en céramique, qui nous souhaient la bienvenue dans cette architecture coloniale et pittoresque. Au loin, il n’y avait pas d’indice de construction moderne. La ville faisait preuve d’être restée dans le passé. Nous avons récupéré nos bagages qui étaient sur le carrousel; nous nous sommes dirigés au service de navette, ce qui avait été organisé par l’agence de voyage à Lima.Ensuite, nous sommes allés directement au centre-ville où se trouvait notre hôtel boutique. Il me semble qu’il s’appellait La Posada del Inca. Il était situé près de la Plaza de Armas, connue à l’époque des Incas comme la Place du guerrier. Ce centre stratégique fut où plusieurs événements historiques importants eurent lieu, comme la proclamation de la conquête par Francisco Pizarro, ainsi que l’exécution de l’un des autochtones rebelles du XIXe siècle. Comme commerce de cet endroit, on trouvait de bons restaurants, prêts à servir d’excellents mets péruviens et le traditionnel cuy andin (le cochon d’Inde ou cobaye) – une véritable délice, plusieurs parmi nous avions décidé de s’en passer, sauf pour mon aventureux papa. J’ai commandé mon délicieux lomo saltado digne de confiance, un mets dont je recommande sans hésiter pour ceux qui aiment la viande. En restant sur le thème des arts culinéaires,cet endroit est également la capitale de la pomme de terre dans le monde entier, cultivant plus de 2 000 différentes espèces de patates. Vous risquez d’être amuser par une serenade locale de flûte andine jouant El Condor Pasa. Sur les trottoirs qui sont à l’abri et qui entourent la place, un nombre de commerçants étalent leurs articles d' art et artisanat, en espérant qu’un touriste s’intéresse à en acheter. C’est là, où j’ai acheté un très beau chandail gris d’alpaca qui m’a accompagné pendant dix ans. Le parc principal situé au centre de la Plaza de Armas, était orné de belles fleurs roses faisant allusion à la flore de la région d’une façon particulière.

La plus étrange caractéristique de cette place fut, qu’il y avait deux importants sanctuaires catholiques qui avaient été bâtis par les Espagnols: L’Église de La Compañía (Jésuite) et le Couvent de Santo Domingo (Dominicain). Généralement, sur la place principale des villes espagnoles, soit qu’elles étaient établies ou colonisées, on trouve toujours un sanctuaire principal pour protéger la place. Probablement, les Européens sentaient des remords envers leur comportement dans l’interaction avec la population locale. À l’intérieur d’une de ces églises, un guide nous a dit que les Espagnols avaient au départ bâti leurs structures sur les murs incas qui existaient déjà, possiblement parce qu’ils essayaient d’imposer leur suprématie. Par ailleurs, ils avaient construit leurs bâtiments avec un genre d’équipement européen, capables de résister aux tremblements de terre dans l’ancien monde. Le problème, entre l’ancien et le nouveau, est que les tremblements de terre dans l'ancien monde ont tendance à agiter d’en haut vers en bas, tandis que la terre en Amérique latine bouge d’un côté à l’autre. Par conséquent, les bâtiments construits par les Espagnols ont cédé en causant de considérables ravages à la population en général. Comme c’est un phénomène que j’ai seulement vu dans le nouveau monde, je ne suis pas très sûr jusqu’à quel point ce fait intéressant est vrai. Les conquistadors et leurs générations futures avaient combattu sans relâche pour convertir la population locale à leur religion et leur culture, mais on dirait que le quechua a pu prédominer dans de nombreux aspects jusqu’à date. Les gens de la région portaient leurs tenues traditionnelles, spécialement les femmes vêtues de vives couleurs et en portant de magnifiques chapeaux sur la tête. En se balandant sur les rues de la ville, la langue principale était encore celle des autochtones et l’espagnol semblait être réservé aux touristes. Les Péruviens d’autres régions disent que leur espagnol n’est pas bon parce qu’ils ne l’écoutent pas souvent, et non par manque d’éducation, ce fut évident que cette langue était une forme d’ancien espagnol qui n’a pas évolué avec le temps, comme à Lima. Évidemment, la côte péruvienne a été stratégique pour les colonisateurs afin de faciliter l'expédition des richesses extraites de la Madre Patria et l’Église de l’Espagne, donc les populations locales dans la région étaient plus susceptibles de changer. Le peuple de la montagne, isolé dans un terrain difficile d'accès pour les étrangers, a été en mesure de tenir et garder leur identité plus longtemps. La modernisation semble avoir pris son temps pour parvenir à ces régions.

Le lendemain après notre arrivée – le premier jour généralement consacré à s’habituer – on est venu nous chercher le matin pour faire le tour de Cusco et les environs de l’époque. Notre guide était quelqu’un de la région qui avait obtenu plusieurs diplômes en tourisme et archéologie, son nom était Boris. Grand nom pour un autochtone quechua. Les petites rues étroites de la ville ont découvert les secrets du passé, de même que des séquelles de constructions inca qui ont servi comme base pour les nouveaux bâtiments de style espagnol. Certains des habitants faisaient allusion à la partie inférieure comme le mur des Incas et la supérieure fut le mur des Inca-pables. Après un certain rebondissement peu confortable dans la fourgonnette, nous avons réussi à arriver à une des plus importantes constructions précolombienne dans la banlieue au nord de Cusco: les ruines de Sacsayhuamán – qui étaient reconnues aux touristes, au début j’ai pensé que le nom des ruines était, Sexy Woman. Cette fortification est un excellent exemple des murs Incas, et les nombreuses pierres pesant plusieures tonnes posées une sur l’autre de façon transparente sans mortier. Comment quelqu’un, même plusieurs gens quechuas auraient pu placer ces pierres gargantuesques? Un fait au-delà de toute conviction. Néanmoins, ils ont été des architectes incroyables. Les constructions ont pu résister aux années de décroissance et les tremblements de terre, et encore, elles sont toujours fières sous les yeux des visiteurs. L’énorme forteresse et ville fortifiée fournissent une très belle vue panoramique sur la vallée où se situe Cusco paisiblement. Une vue spectaculaire, surtout avec la musique de fond du fameux El Condor Pasa. Cet endroit a laissé beaucoup de questions sans réponses, comme la plupart du reste des constructions autochtones, les Européens l’avait détruit. Il aurait pu loger les gens, car il y a des systèmes de labyrinthes ressemblant à des rues, possiblement un endroit du temple qui a été détruit, ainsi qu'un grand secteur pour réunir les gens et lequel avait l'air à la place d’une ville où, aujourd’hui, les habitants portent leurs costumes de ceremonies pour amuser les touristes en dansant au rhytme de El Condor Pasa. Nous avons visité ensuite d’autres secteurs moins grands (mais pas moins importants) pour après rentrer à l’hôtel et nous reposer pour le lendemain.

Maman et moi à Sacsayhuamán

Notre dernier jour à Cusco fut dévoué à la megastructure précolombienne de Ollantaytambo, une propriété royale juste à côté de la rivière sacrée Urubamba. En chemin, nous avons aperçu une fourgonnette japonaise pleine d’étrangers de tous les coins du monde, nous avons pu voir les terrasses sur les versants des montagnes. Nous arrivions tous accompagnés par notre maintenant devenu hymne, El Condor Pasa. Puisqu’il n’y avait pas de plaines disponibles dans cette région, les fermiers avaient appris à créer un système de dénivelé pour leurs récoltes où l’eau pouvait aussi couler d'une à l’autre pour l’irrigation. Il est étonnant de voir tout ce travail pour convertir les montagnes. Possiblement, ceci leur a pris des centaines d’années. Quand nous sommes arrivés au village qui portait le même nom royal du domaine, nous avons marché autour de ce qui avait été un jour un centre de cérémonie sous les ordres de l’Empereur Pachacuti, qui annexa cette région au nom de l’Empire inca. Une fois de plus, les rochers étaient énormes et parfaitement taillés pour bien les étaler les uns sur les autres, en laissant le bénéfice du doute dans la pensée des observateurs, est-ce que ces gens savaient quelque chose que nous nous ne connaissions pas? Au-delà de tout ça, il fallait les transportées des centaines de kilomètres pour arriver jusqu’au lieu. Comment? C’est un mystère Charlie Brown. Nous avons eu tout plein de travaux fait par des sous-traitants chez nous et à l’ambassade à Lima, pourtant aucun de ses ouvriers semblaient avoir eu le don des Incas. Une fois cette excursion remballée, nous sommes rentrés à l’hôtel puisque nous devions prendre tôt le lendemain matin le premier train vers Machu Picchu.J’avais hâte!

dimanche 23 octobre 2011

Le Carnaval du Transport

La circulation est un sujet interculturel ayant chacun ses propres histoires de batailles. Les anciens combattants de la circulation partagent leur sagesse avec les débutants entrant dans la mélée, comme:«Ici à Los Angeles, nous restons toujours sur l’autoroute» ou «À Caracas, nous utilisons toujours les raccourcis pour éviter les embouteillages». Lima est une ville avec des embouteillages de nature différente et parfois peu fréquents, en comparaison aux villes jumelles autour du globe; tout au plus, par rapport aux pays que j’ai eu le plaisir de visiter. Je me suis rendu compte de leur grave problème de circulation, on aurait dit qu’il s’agissait d’un océan de voitures, le jour que mes parents ont décidé de m’emmener au Centro Peruano-Japonés, où je voulais poursuivre mes cours d’arts martiaux. Je voulais voir comment les cours se passaient et aussi les installations. Je venais de terminer trois années de judo à Ottawa dans un dojo, celle-ci est une discipline defensive qui m’avait énormément aider à devenir plus calme et aussi à mieux me concentrer. Comme certains gens disent: «Ce fut le résultat d’un jour de travail». Je voulais persévérer avec pendant que j’étais au Pérou, puisque c’est un pays qui comptent avec une grande concentration de Japonais. Ils ont toujours préservé les aspects de leur propre culture, y compris les anciens arts de l’autodéfense. Malheureusement, traverser toute la ville ce fut un grand inconvénient dans la circulation vraiment désorganisée et les embouteillages. La redoutée heure de pointe. Je ne peux pas me rappeler combien de temps nous avons mis, mais je me suis aussitôt rendu compte que le judo devrait attendre dans le parcours de ma vie. Nous ne sommes même arrivés à destination ce jour-là.

Un jour normal de circulation péruvienne

Lorsqu’on parcourt les rues de Lima, on pense tout de suite qu’il n’existe pas de réglements pour conduire. Serrer la voiture à un autre conducteur est une manoeuvre normale de tous les jours et quasiment tout le monde est prêt et s’y attend. Si vous leur donnez un mètre, soyez rassuré que l’autre personne prendra toute la place. Soyez prévenu! Les intersections peuvent devenir bouchées avec quatre voitures qui veulent passer en même temps, tous et chacun des conducteurs ne sont pas disposés à renoncer à cette précieuse espace pour la céder à un autre automobiliste. La Sainte Trinité, moi, moi-même et juste moi, dictait la priorité. La logique était: a) Il est important pour moi d’arriver là où je dois y aller. b) tout le monde, à ma façon, est un obstacle pour mener ma tâche. Les avenues larges ont plusieurs jolies petites lignes blanches (plus ou moins celà dependant du chemin en question), pour dire qu’il s’agit d’un chemin à trois voies. Ce concept de voies avait été convenu lors d’un sommet international de ministres des transports et communications ou quelque chose de semblable, comme un concept qui est généralement accepté dans le monde entier. Néanmoins, le peuple indigène péruvien s’est rendu compte qu’il y avait de la place pour d’autres voitures entre un bord du trottoir et l’autre. Ce fut une façon intelligente de résoudre le problème afin d’accroître la capacité, facilitant le rapport avec le conducteur juste à côté et les passagers qui attendent dans un grand parking en espérant que tout rentre dans l’ordre. Les lignes blanches de démarcation sur les rues et les trottoirs n’avaient qu’un seul but, celui de la décoration, pour soutenir le prestige d’une artère déjà élégante. D’autres rues moins importantes, telles que Monte Real à Chacarilla, n’avaient pas ces lignes mentionnées ci-dessus. En fait, la plupart des rues n’ont pas de signalisation, peut-être l'une des raisons est la croissance rapide de la ville, dans une courte période de temps menant aux gouvernements respectifs la suppression des signes de leurs propriétés, ce qui est compréhensible. Les préoccupations socio-économiques sont d’une importance capitale, avec le développement du capital humain. Je suppose que c’était parce que les locaux étaient vraiment familiarisés avec leur propre ville, alors il n’était pas nécessaire avoir des signes. Je suis devenu un expert dans cet endroit, utilisant des points de références et en même temps, j’ai appris à localiser des endroits spécifiques lorsque je devais me rendre à un emplacement en particulier.

La diversité, dans le paysage, des automobiles impliquées dans le carnaval du transport, fournit quelques éclaircissements quant à la disparité des revenus des habitants de la métropole. Peut-être au Canada, mon chez moi et plus récente affectation, cela était un peu plus camouflé, en tant que propriétaires qui sont censer à se conformer à certaines normes et qualifications de leurs véhicules selon les réglements qui les évaluent comme inaptes pour circuler. Le nombre de bus pour la population de la ville comprenait des fourgonnettes de deuxième ou troisième main provenant de l’Asie – certains avaient des mots marqués dessus en japonais – donnant service à des passagers colorés, qui on aurait dit qu’ils étaient presque pencher des fenêtres et criaient en même temps aux passants dans la rue. Ne soyez pas offensés, si jamais un jour vous faites témoignage, ce qui arrive est qu’un grand nombre d’habitants qui doivent utiliser ce moyen de transport, ne savent pas lire ni écrire. Ces voix provenant des fourgonnettes annonçaient la destination. Je me rappelle que la première fois, j’ai pensé que j’avais offensé ou énervé quelqu’un soit avec mon comportement ou bien la tenue que je portais sans le faire exprès. L’utilisation largement acceptée de modèles d’automobiles d’anciennes générations a contribué à la préoccupation de sécurité globale, en particulier parce que certaines voitures n'ont pas de phares qui fonctionnent pour les opérations dans l’obscurité de la nuit. Pour un couple, cela pourrait être romantique, le fait d’être seulement éclairés par des lumières ambiantes lorsqu’ils sont assis dans une voiture dans l’obscurité, par contre très dangereux pour le piéton qui doit calculé quand traverser l’autoroute Panamericana. Même s’il y a des endroits avec des passages pour les piétons, certains ont opté pour traverser en vitesse comme une flèche parmi les vagues qui forment les voitures en circulation. D’autres mélanges intéressants des manufacturiers d’automobiles asiatiques se font remarquer avec leur participation comme une répétition de danse locale sur la chaussée avec leur Daewoo Tico tout à fait carré (l’un de mes preférés), beaucoup de voituresToyota et Nissan apportant des réminiscences d’un autre âge dans cette industrie, les Volkswagen coccinelles qui bourdonnent dans les rues achalandées et même des Ladas de l’époque soviétique. Celles-ci étant des voitures indestructibles sauf que je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui pouvait tenir confortablement dans ces véhicules. La Tico était une machine incroyable conçue pour lutter contre l’aérodynamique. J’ai vu grand nombre de ces voitures renversées, mais en raison de cette particularité, elles pourraient êtres renversées de nouveau pour continuer leur chemin. Si leurs moteurs étaient poussés assez dur, les voitures pourraient s’élever par lévitation.

Les véritables rois de la route étaient les chauffeurs de taxi. Ils savaient comment rentrer et sortir de cet endroit. Premièrement, le service de radio taxi, celui que vous appeler la veille ou bien celui dont vous appelez à un numéro central pour qu’on vienne vous chercher est souvent la norme dans les options des voyageurs. Pendant notre première année, nous avons essayé toutes sortes de services, y compris l’un des principaux leaders, EcoTaxi, leurs chaffeurs avaient toujours des problèmes pour arriver chercher les clients. Une fois, un de leur chauffeur est venu nous chercher sans l’avoir même appelé et nous n’avions pas besoin du service. Mes amis, Alejandro Alves et Glen Swanson, m’ont appris la façon la plus simple, il s’agissait de sortir de chez soi et arrêter n’importe quel taxi qui passait en mettant le bras en l’air lorsqu’il approchait et il s’arrêtait. Un taxi… En general, n’avait pas de couleurs en particulier, car ils étaient tous conduit par le propriétaire même. Sûrement, ils n’étaient même pas enregistrés. La seule façon de savoir qu’ils circulaient comme tax iétait en faisant bien attention, s’ils avaient sur le parebrise un autocollant rose sur le pare-brise avec le mot T-A-X-I. Une fois le véhicule arrêté, la première chose que l’on doit faire est, dire tout de suite au chauffeur où vous voulez aller, ils attendent toujours jusqu’à ce qu’on a établi un tariff. Il faut jamais répondre «oui!». Aux étrangers comme moi, ils demandent toujours de 15 à 25 Soles – ou bien ils demandent de se faire payer en dollars US – tout simplement parce que nous avons l’air étrangers et nous sommes pourris d’argent. Si cela était vrai sûrement je me serais servi d’un hélicoptère taxi. Ce que vous devez faire par la suite est répondre avec un forfait ridicule très bas lequel sera automatiquement refusé. Ensuite vous négocier le prix. J’ai appris que l’une des meilleures choses à faire quand ils refusent l’offre est de s’éloigner de l’auto en disant bien fort «Pas question mon vieux!» (Sans utiliser de gros mots ou obscènes). Les chances sont que le chauffeur ne laissera pas tomber. Et alors, vous pouvez recommencer à négocier et il acceptera de se faire payer 5$ Soles. Je dis «il» car je n’ai jamais rencontré de femmes chauffeures de taxi à l’époque. Évidemment, vous devez être raisonnable avec eux, puisque c’est leur gagne pain de tous les jours et ils ont aussi des familles comme tout le monde. Assurez-vous de ne pas vous faire voler, mais en revanche ne les tromper pas non plus, après tout: «C’est un service!».

L'élégant Tico en avant d'un bus à Lima

En plus de connaître relativement bien leur ville, les rues principales et leur entourage, la plupart de ces chauffeurs ont d’autres emplois. Ils ne conduisent pas les taxis pour s’amuser. Ce fut un des chauffeurs sur qui je tombais souvent trois fois dans la même semaine juste par coïncidence qui m'a fait le commentaire. La troisième fois, je lui ai demandé son nom et il m’a répondu que ses copains l’avaient surnommé Piña (Ananas en français). Il a dû avoir un acné affreux quand il était jeune car il avait la figure pleine de traces et avait l’air à un ananas. Il était avocat diplômé d’une des universités péruviennes. Lors de notre conversation, je me suis rendu compte qu’il possédait beaucoup de connaissances à propos des problèmes de son beau pays et en même temps ,il était curieux de connaître le monde en dehors de son Pérou. Son emploi comme professionnel n’était pas assez pour payer les factures et faire sa famille quitter les pueblos jóvenes. J’ai rencontré d’autres chauffeurs dans des situations semblables qui travaillaient aussi comme policiers, ingénieurs civils et professeurs. On pouvait toujours se rendre compte lorsqu’ils disaient la vérité et étaient honnêtes selon la conversation et leur but dans la vie.J’aimais bien bavarder avec ces gentils chauffeurs pour apprendre comment ils devaient lutter et je me demandais en même temps comment je pouvais les aider. Ils travaillaient très fort et étaient débrouillards sauf qu’on dirait qu’ils n’arriveraient jamais à s’en sortir. Comment savoir s’ils y arriveraient un jour! . Même si je suis devenu une bonne personne pour négocier les tariffs, je leur donnais toujours un pourboire, ce qui n’était pas la norme, en espérant que cela aiderait ces grands gaillards qui luttaient contre la circulation et pouvoir apporter un peu plus de nourriture chez eux et survivre un autre jour. Un grand nombre de jeunes doivent se mettre à travailler à quatorze ans pour aider à nourrir leur famille, ce qui fait que fréquenter l’école n’était que pour les vraiment priviligiés.

dimanche 16 octobre 2011

Un automne pour un référemdum: Le Québec

Lorsque je luttais pour trouver la paix dans le flux et le reflux de monnouveau mode de vie limeño, mon pays devait faire face avec son propre énigme. Ils étaient tous les deux en même temps dans une lutte interne de différentes sortes, en train de lutter contre leurs démons intérieurs par le maintien du calme. Même lorsque le monde entier semblait être en baisse dehors, il est important de faire semblant d'être en contrôle de la situation, comme le T-shirt dont j’ai vu quelqu’un porter dans la rue qui annonçait: « Dieu arrive! Ayez l’air occupés! Le monde devez connaître que les deux le Canada et William Bickford avaient toujours leurs maisons en ordre et que notre comportement était rassurant comme d’habitude. En octobre, j’ai remarqué que ma situation n’était pas aussi grave de ce que j’avais initialement pensé lorsque j’avais entendu les gens parlaient dans la ville – le personnel de l’ambassade canadienne et les expatriés – centrés sur le Québec et la probabilité de séparation. J’ai été choqué et ne pouvais pas croire que quiconque voudrait rompre du Canada, puisqu’on dirait qu’il s’agissait d’une sorte de société utopique selon mon expérience et les connaissances acquises. Un pays de tolérance et de diversité. Tout le monde était libre d’être en vertue de la feuille d’érable. Il est devenu encore plus surprenant quand les gens qui n’étaient pas touchées par cette situation m’approcheraient et demanderaient les causes réelles des problèmes entre les deux cultures différentes: les Anglophones et le Québec. Je suis rapidement devenu un expert sur le sujet à 14 ans à peine.

Rassemblement fédéraliste à Montréal, Québec
Le séparatisme du Québec a suivi une tendance historique ressemblant à une randonnée sur une montagne russe. Les hauts et les bas sont extrêmement sensibles . Les hauts se sont généralement produits en période de difficulté économique (c’est-à-dire la récession des années 1990), le conflit international (comme durant les grandes guerres, les Québécois et les Québécoises opposés à la participation ou la circonscription), des bavures internes (c’est-à-dire le Québec n’étant pas reconnu comme une société distincte, ou bien signer la Chartre des droits et des libertés) ou l’ingérance des gens qui ne devaient pas se mêler (Charles de Gaulle et l’appel honteux aux francophones: «Vive le Québec libre!». Les bas, bien que légèrement plus faciles, vous n’entendez pas parler de tout cela. Dans le milieu des années 1990, la machine séparatiste sembla perdre son élan comme le Parti québécois, le premier ministre Jean Parizeau a dirigé son rêve de l’indépendance. Au niveau fédéral, il jouissait de l’appui de Lucien Bouchard, représentant le Bloc québécois dans notre Chambre des communes. Une incroyable réalisation d’un parti qui est determiné à la sécession, étant le deuxième plus grand dans le Parlement.. Avant le référemdum du 30 octobre 1995, ils ont été commis pour obtenir un «Oui!» à tout prix. La réalité en ce qui concerne les conséquences d’un vote défavorable pour le reste du Canada, ou bien l’importance de leur partenaire provincial mis sur la table en termes de l’économie, la culture, et l’histoire, n’avait pas été établie, même dans la semaine précédente au vote. Seuleument les gens du Québec ont été autorisés à décider leur sort dans le concert des nations.

Le rôle de catalyseur pour le mouvement de l’indépendance du Québec ce fut sans doute la Révolution tranquille dans les années 1960, où lesinstitutions ont été largement réformées. L’Église catholique romaine a été détronée en tant que les principaux fournisseurs de la santé et de l’éducation par un secteur public nouvellement créé et bien financié, l’augmentation du contrôle de la gestion de l’économie et de la nationalisation de la production d’électricité et de la distribution. Cette période a donné naissance au Parti Québécois commis au séparatisme, ainsi qu’une petite faction de séparatistes marxistes d’actions terroristes qui ont entrepris sous le nom de Front de libération du Québec. La pointe de leur activité est entrée dans la crise en octobre 1970, au cours de laquelle James Cross, diplomate britannique, et le ministre du Travail du Québec, Pierre Laporte, ont été tous les deux enlevés, et ils ont éventuellement tué Laporte. Il a été trouvé dans le coffre d’une voiture garée dans l’aéroport de Québec. En 1980, le premier référendum a échoué lorsque la question centrée sur la souveraineté politique était liée à une association économique. La deuxième, en 1995, a été conçue pour parvenir à la pleine indépendance, même si la propre question était un peu ambigüe pour dire le moindre. Jugez pour vous mêmes:


«Acceptez-vous que le Québec devienne souverain, après avoir offert formellement au Canada un nouveau partenariat économique et politique, dans le cadre du projet de loi sur l'avenir du Québec et de l'entente signée le 12 juin 1995?»


Corrigez-moi si je me trompe, mais cette question est aussi claire que l’eau du golfe du Mexique après le déversement de pétrole de la BP. Quelque chose qui ferait peut-être plus de sens à mon avis et qui aurait été mieux, était tout simplement d’affirmer: «Êtes-vous d’accord que le Québec devrait devenir une nation souveraine et négocier de nouveaux traités comme un nouveau joueur dans l’économie mondiale». En fait ce qui est clair dans mon esprit est: toute l'idée ou bien rien. Lorsque vous décidez d’acheter une nouvelle télévision. Achetez-vous une refaite à neuf sans aucune garantie? Le projet de loi en question a été proposé à la Assemblée nationale du Québec, Parizeau et son gouvernement du Parti québecois en 1995. Il a proposé de donner à l’Assemblée le pouvoir de déclarer la province souveraine avec le pouvoir exclusif d’adopter toutes ses lois, le prélèvement de toutes ses taxes et conclure tous ses traités. Il a reçu une première lecture, mais la version finale du projet dépendait des résultats du référendum de 1995. Si cela était devenu une loi après l’assemblée, cela aurait servi comme base juridique pour le gouvernement du Québec afin de déclarer le Québec un pays souverain.

De l’autre côté du vote, les acteurs fédéralistes ont été dirigés par – dans les termes de Ahmad Rashad –mon homme principal, Jean Chrétien, Daniel Johnson, chef du Parti libéral du Québec, Jean Charest, chef des Conservateurs du Québec et Brian Tobin, à l’époque ministre fédéral des Pêches et Océans. Il semblait gênant au début, on aurait dit que les fédéralistes ne prenaient pas leur tâche très au sérieux. Je me souviens de certaines personnes faisant le commentaire que le premier ministre avait pris le temps pour partir jouer au golf avant la fin de la session. Peu a été fait à la planification d’urgence du gouvernement fédéral sur la possibilité du vote «Oui». Certains ministres du cabinets étaient réunis pour discuter les scénarios se référant aux résultats de la Cour suprême. Les hauts fonctionnaires ont examiné l’impact du vote sur des questions telles que les frontières, la dette fédérale, qu’il s’agisse ou pas de Chrétien, depuis son élection dans une circonscription du Québec, serait en mesure d’assurer au gouverneur général, il a gardé suffisamment d’appui au sein de son parti de demeurer premier ministre. Le Ministère de la Défense nationale a fait des préparatifs pour accroître la sécurité de certaines institutions fédérales et ordonner que nos appareils CF-18 de Québec ne seraient pas utilisés comme espions dans toute future négociation. Les autochtones au Québec ont été également du côté fédéraliste. Les Chefs des Premières Nations ont fait valoir que l’adhésion à un Québec indépendant violerait le droit international, en tant que leurs accords étaient avec le gouvernement canadien. Le Grand Chef Mattheew Coon Coma avait souligné le droit des Cris à l’autodétermination en maintenant leurs territoires au Canada.


Jacques Parizeau prêchant sa rhétorique nationaliste

Le jour où le Québec a voté ce fut une grande soirée pour moi. C’était la première fois dans ma vie avant de devenir adulte, que mes parents m’avaient permis de rester debout tard si je voulais. Après tout, le sort de mon pays était en jeu. Étant un fervant partisant de la langue française, ayant assité à l’école française et lié à cette culture, j’espèrais que le vote «non» serait le gagnant. J’ai vu un Canada fort, ensemble avec le Québec. Comme Jean a dit à la Chambre des communes:«No Québec! No Canada!». Cette nuit a été dure en train de regarder les résultats, toujours très justes et parfois presque 50% avec une certaine tendance vers le «Oui» et le reste vers le «Non». Je n’avais jamais été aussi craintif, même lors d’un match de foot de l’Argentine. Quand les votes de Montréal, de la région de l’Outaouais (de l’autre côté de la rivière de l’Outaouais), les Premières Nations e tles Cantons de l’Est sont arrivés, il était évident que les Séparatistes avaient perdu. Ouah ! À la fin de la soirée, le score fut de 50.58% (2.362,648 votes) pour le NON et 49.42% (2.308,360) pour le camp du OUI. Quelle incroyable soirée ! Jacques Parizeau apparut sur le grand écran, presque en larmes en raison de cette défaite, prononçant un discours à ses partisans le long de cette démission en tant que Premier ministre du Québec. Dans ses mémoires, il a dit que s’il avait obtenu une majorité de 50%+1, il aurait négocié la séparation, mais que les immigrants, les autochtones et d’autres groupes ont été responsables de la défaite..Je suppose que nous n’avons pas été d’accord en termes de multiculturalisme, de tolérance ni de la diversité. J’ai été tout simplement heureux que le Canada avait survécu intact et le dragon du séparatisme s’était rendormi.

mercredi 12 octobre 2011

Les samedis de softball


Comme c’est l’habitude lorsqu’on entreprend l’aventure pour aller à l’étranger, celle-ci devient un synonyme de quelque chose que l’on fait «pour la première fois» lorsqu’on change de style de vie. Dans cette occasion, j’ai été invité à apprendre et participer dans des jeux de softball. Ma toute première fois! Ne ratez pas cette expérience! Les collègues de travail de mon père faisaient parties d’une ligue de softball organisée et les jeux avaient lieu régulièrement à l’école secondaire Franklin D. Roosevelt les fins de semaine. Ils faisaient du scoutisme afin de recruter et ajouter des joueurs canadiens à leur équipe et avoir une certaine présence dans un monde dominé par des joueurs américains marquant plusieurs coups. Mon frère, Brian, qui était plus doué que moi pour les jeux de sport organisés – Au moins il avait une meilleure capacité naturelle et coordination que moi, spécialement après ma croissance fulgurante – a été d’accord pour se joindre à l’équipe, en tout cas j’étais heureux de faire autant et d’y essayer. J’aimerais dire que j’ai eu du courage et que j’étais un athlète superstar prêt à représenter mon pays pour battre les américains sur le terrain de jeu, mais en fait c’était juste un honneur de servir mon pays le mieux possible et faire partie d’une activité avec mes compatriotes.

Brian, notre grand lanceur!
  
Dans l’équipe déjà formée la majorité des joueurs étaient Américains, comme je viens de le mentionner ci-dessus. Les équipes dont je me souviens de cette époque sont: AID (des Américains de plusieurs organisations d’aide), Embassy (il ne comprenait pas trop de diplomates de carrière, il était principalement formé par des US Marines qui étaient responsables de la sécutiré de l’Ambassade), Fetzer (une école pour les enfants américains qui avaient un rapport à la religion baptiste) qui semblaient être contents de juste marcher, Profes (les professeurs de Roosevelt et principaux rivaux des étuditants), Prophets (un nom adéquat pour une équipe formée principalement par des missionnaires des États-Unis pour rapprocher le monde au Seigneur dans les cieux), Roosevelt (une équipe d’étudiants de l’école, principalement du secondaire) et le Team Canada (équipe du Canada). Cette dernière étant peut-être la plus amusante de toutes les équipes et j’ai eu de la chance d’être inclu sur la liste. Le talent canadien, une source de fiéreté nationale, comptait parmi leurs rangs: deux agents de la GRC, Alain Lambert et Jim Whalen, Stuart Bale, notre agent administratif, David Marshall, le commissaire commercial, Gilles Rivard, chef du programme de développement, Dave Schmidt, travaillant pour FedEx, Michel, un employé de l’ONU qui ressemblait à Jean-Claude Van Damme, et Scott, l’Américain solitaire dont pour une certaine raison il avait été exclu de l’équipe DEA. Brian trouva son don sur le monticule du pitching démontrant être en grande forme et avec beaucoup de courage. Mario Lambert et moi, étions là aussi représentant le reste des jeunes prometteurs.

La façon dont les Canadiens ont expliqué le jeu à mon frère et moi, était de juste se mettre là, faire un contact avec la balle et s’amuser. Voilà la raison de jouer le softball avec un lancement lent. Tout le monde avait l’opportunité de briller, face à une lente balle que presque n’importe qui pourrait la frapper, conduisant à une croyance momentanée d’être incroyable. Personne et tout le monde était un héro. Mes compatriotes ont pris ce sport et sa philosophie à un niveau tout à fait différent et agréable. Je me souviens qu’à certaines occasions, nos frappeurs dont je ne dirai pas leurs noms, couru hors de la boîte en chassant un mauvais lancement pour frapper, alors que tout le monde avait un bon rire sur le banc. L’esprit sportif était tout à nous, même si nous faisions un travail ridicule. L’opposition désapprouvait sur notre mépris pour une compétition réelle et les règles appropriées. Les arbitres étaient peut-être parmi les quelques habitants impliqués dans la ligue du samedi et comprenaient très peu ou peut-être pas du tout les règles de base tels que les fausses balles – lorsqu’on frappe une balle et attérit en dehors de la ligne – ou bien les prises – une balle loupée lors d'un manque d'un coup sûr ou bien si elle frappait la plaque après une haute parabole archée. Cela était parfois frustrant puisqu’il y avait des équipes qui se contentaient de jouer pour prendre des marches. Je me rappelle que mon frère avait des confrontations avec un des arbrites à propos d’un mauvais appel contre nous et toute notre équipe s’est ralliée derrière lui à l’appui. Pour les autres équipes, qui prenaient leur jeu très sérieusement, une agression était commun, mais pas pour les Canadiens. Premièrement, nous n’y étions pas là pour gagner – rarement nous le faisions – mais nous pensions que nous méritions la même façon d’être traiter que nos rivaux. Si nous nous plaignions, d’autres équipes et leurs fans (généralement les épouses qui venaient voir le jeu) nous regardaient de travers  comme si nous étions des pleurnicheurs. S’ils l’ont fait c’était normal. Par conséquent, c’était une ligue de pleurnicheurs. Pour la plupart du temps, personnes ne riait  autant que nous et ne s’amusait pas comme nous.

Je n’avais jamais joué au baseball ou au softball dans ma vie, et Brian non plus. Cela ne nous a pas découragés pour nous engager dans cet activité. Au début, je n’étais pas trop sûr si je devais porter le gant à la main droite ou à la main gauche, je ne le sentais pas confortable d’aucune des deux façons – bien que je suis ambidextre. Lors du réchauffement avant un week-end de match – notre seule source de pratique – J’ai raté attraper une balle dirigée à Jim Whalen, elle a frappé contre mon genou droit. C’était une douleur terrible, je ne voulais pas que cela se repète à nouveau. Il a suggéré que je marche pour m’en débarrasser de la tension, comme tous les gars macho qui travaillent dans les services de police et, éventuellement la douleur part. Il avait raison. Bien qu’une véritable technique a été apprise (c’est-à-dire le positionnement pour attraper la balle, et défendre une flèche et en plus savoir à quel moment faut-il frapper la balle en faisant le swing avec la batte). Comme nous avons continué de pratiquer ce genre de passe-temps favori de l’Amérique, nous nous sommes aperçu qu’il n’était pas nécessaire d’être en très bonne forme athlétique car aucun de nous était particulièrement bon. La clé était de bien coordonner l’oeil et la main afin de déterminer  le positionnement. C’était ennuyant  d’écouter les Marines dire: «bon oeil!» tout le temps, même sans avoir aucune idée de la nature du lancement. La balle utilisait dans le jeu est plus grande qu’une de baseball. Ce qui fait, que ce n’est pas seulement plus facile de garder un oeil sur elle, mais la vitesse même est réduite pendant qu’elle se déplace dans l’air. En dehors de ceci, et selon la position dont on vous a designé sur le terrain, vous devriez être obligé de sprinter de temps à autre pour compléter un jeu et si l’on a une balle qui se déplace lentement, ceci encourage à ce que tout le monde y participe. J’ai pensé que j’allais accrocher à un moment donné, c’était une question de  pratique, cependant notre équipe ne donnait pas d’importance à ce sujet. Le réchauffement avant le jeu semblait être assez, une approche de compétition très canadienne.

La meilleure photo de notre terrain de softball


La ligue était aussi en train de passer une période d’expansion comme nouvelle concession pour l’équipe, celle qui a été ajoutée la même année dont Brian et moi étions dans notre saison de recrue. L’équipe en question était Mobil. Elle était formée par des hommes d’affaires des États-Unis de la compagnie Mobil Oil, qui venaient d’arriver pour s’installer au Pérou. Le reste de leur liste comprenait des employés locaux  qui n’avaient jamais jouer ce jeu et semblaient être contraint du sport dans un effort de consolidation d’équipe. Toutefois, ils portaient de beaux uniformes. Peut-être quelqu’un avait perdu lors d’un jeu de poker la veille, mais ils avaient l’air d’être là contre leur volonté. Leur premier match fut contre notre équipe, un jeu que nous avons gagné sans peine. On en revenait pas puisque c’était rare que l’on gagne. En fait, ce jour là, notre capitaine de l’équipe n’était pas venu parce qu’il était malade. Le lundi matin, en arrivant au bureau, mon papa l’a vu juste en passant et lui a annoncé la bonne nouvelle. Mon papa n’avait jamais vu Stuart aussi déçu, ce fut la première qu’il avait manqué le jeu pendant toute son affectation et son équipe avait gagné. Mobil commença à améliorer leurs habiletés et on apercevait que les joueurs faisait un effort pour faire un travail d’équipe sur le terrain de jeu, en disant que leur objectif était de battre les Canadiens avant la fin de la saison. Ils entraînaient deux fois par semaine sur le terrain de l’école tandis que les Canadiens ont continué avec leur attitude relaxe. Lorsque le jour du match est arrivé, les hommes qui étaient en mission étaient là pour jouer contre nous. J’aimais vraiment faire partie de cette équipe, ceci m’a rapporté un sens de camaraderie parmi mes compatriotes ainsi que la vraie valeur de l’esprit sportif: C’est juste un match!

dimanche 9 octobre 2011

Tous les chemins mènent à Santa Rosa de Lima

Lors d’une affectation à l’étranger le succès repose sur le fait de devenir un grand artiste. La réalité de vos propres circonstances dépend de la façon dont on établit notre propre status quo. Le dicton le plus approprié auquel je peux penser est celui de Monty Python: The Life of Brian (La vie de Brian), un état qui manifeste pleinement: «Il faut toujours voir le bon côté de la vie». La chose la plus facile – et la plus difficile – à faire dans ce genre de situation est de faire face à une réalité de façon négative, et fermer la porte pour empêcher d’être en contact avec le monde à l’extérieur, et s’isoler des gens. On a plus rien à voir avec le problème lorsqu’on prend le choix de l’épacher. Le deuxième choix, celui que je recommande fermement est d’ouvrir cette porte qui vous permettra, à vous et votre famille, de profiter des nouvelles choses. Le traumatisme psychologique de se «vérrouiller» pendant trop longtemps peut être nuisible. Le plus tôt vous vous rendez compte que ce ne sera pas la même chose que de se retrouver chez soi – il faut que chacun trouve sa propre définition – le plus vite on apprend sur la richesse qui nous entoure. On se sent fier des accomplissements lorsque on regarde en arrière. On donne des ailes à nos horizons et on a une vraie perspective de l’univers. Bien sûr, c’est pareil que lorsque nous sommes chez nous, certaines choses sont bonnes et d’autres ne le sont pas. Nous, les Bickford, avons toujours choisi le scénario numéro deux, qui me mène à l’histoire de notre premier voyage d’un jour hors de la ville de Lima.

Santa Rosa de Lima, veille sur nous

Au début de l’affaire, les Bickford étaient devenus amis avec la famille Lambert, à cause du lien entre nos chefs de famille qui travaillaient à l’ambassade et au  niveau suivant des générations, à travers l’école. Lors d’un de nos premiers week-ends, le clan Bickford s’est retrouvé avec les Lambert en face de Primavera et Velasco Astete, la route qui se trouvait entre nos maisons, et en même temps nous allions rencontrer une famille franco-canadienne pour une nouvelle aventure, je ne me rappelle que du nom de famille, Thibault, celui-ci s’occupait d’un genre d’orphelinat pour des garçons défavorisés dans la ville même. Il faisait partie des trois familles, M. Thibault était celui qui connaissait mieux Lima, car il avait vécu là plus longtemps. Il avait suggéré d’aller nous promener dans un endroit qui était un petit bijou caché, Santa Rosa de Quives, un lieu saint, et l’importance ne nous avait pas été bien expliquée. En fait, il était la seule personne qui avait été dans cet endroit, ce qui fait que nous comptions sur lui pour faire ce voyage. Comme Alain Lambert et lui avaient des SUV, ils avaient décidé de diviser les passagers en hommes et en femmes dans leurs véhicules. C’était drôle, comme tous les deux étaient des hommes, la division n’a pas tout à fait marché. M. Thibault nous guiderait en conduisant toutes les femmes. Ceci faisait du sens pour lui puisqu’il était notre guide etl était intelligent. Alain, qui était à la GRC depuis longtemps, conduirait la voiture qui suivrait pour transporter tous les hommes robustes et beaux. Comme il a convenu avec sa tâche dans cette aventure, il a même plaisanté en disant que ceci lui faisait penser au temps qu’il a dû passer au début de sa carrière en train de poursuivre des suspects pour appliquer la loi. Nous nous sommes tous installés dans nos positions correctes pour partir vers Santa Rosa de Quives.

Aussitôt, je me suis assis sur le siège en arrière de l’auto avec Brian et Mario, mon mal de voiture a quasiment tout de suite commencé avec la dense circulation ainsi que la façon désorganisée de conduire dans la ville mouvementée de Lima. Malgré mon malaise je pouvais voir les fameux pueblos jovenes -  nom donné aux bidonvilles par les propres habitants – entourés de poussière, de saleté et de tonnes d’ordures au fur et à mesure que l’on avançait. Nous sommes passés également en bordure de la fameuse rivière Rimac qui traverse le centre de Lima. En passant nous avons remarqué qu’il y avait parfois un torrent impétueux marron comme du café. Mario a exclamé que c’était la seule rivière dans le monde où l’on pouvait faire du rafting dans de l’eau marron. Le paysage urbain était toujours envelopé d’un brouillard épais accompagné d’une étrange odeur. Par la suite, nous avons entendu «Tabernacle!», prononçait d’un marqué accent du Lac Saint Jean, qui ressortait de la place du conducteur quand Alain s’est rendu compte qu’il avait perdu de vue la voiture qui nous guidait. Probablement, ses habilités comme flic avaient subi une sorte d’attrition après des années au bureau et de travaux connexes. Maintenant, nous étions cinq gringos en chemin vers l’inconnu, entourés de pueblos jovenes et tout leur décor. Il a quitté la grande route, mais ce ne fut pas pour que l’on puisse voir de plus près les conditions de vie sinon pour demander des indications. Il demanda d’un accent son très marqué, l’accent franco-canadien, à des indigenes péruviens comment pouvait-on arriver à Santa Rosa de Lima. Partout où nous sommes allés, personne avait aucune idée de ce qu’il parlait, mais malgré tout ils étaient gentils et nous donnaient de vagues indications, en espérant que cela allait atteindre notre objectif et attraper le reste du groupe. L’espoir se perdu. Nous nous sommes aventurés à travers les hostiles rues avec tout le monde qui nous regardait et semblait se demander ce que nous faisions dans cet endroit. Nous nous sommes rendus compte que personne savait où se trouvait cet endroit, mais en fait, Santa Rosa de Quives, était le vrai nom de l’endroit, tandis que Santa Rosa de Lima était le nom d’une vierge. Elle a été la première Sainte venue de la région des Amériques et la Sainte Patrone du Pérou. Je suppose que Santa Rosa de Lima se trouvait un peu partout pour dire ainsi.

Après notre échec de la tentive de rejoindre l’autre partie du groupe, ou de trouver l’endroit de Santa Rosa de Quives, nous avons décidé de nous arrêter dans un endroit qui n’avait pas l’air mal pour manger quelque chose. Comme nous n’avions pas de téléphones cellulaires ni de radios militaires, nous ne pouvions communiquer avec personne pour leur dire ce qui était arrivé. Nous nous sommes arrêtés dans les limites de la ville à un district appelé Ancón, Alain nous a expliqué que c’était l’une des destinations préférée pour de nombreux limeños qui cherchent à s’amuser dans le soleil pendant les mois d’été. C’était difficile à imaginer l’endroit sans brouillard ni humidité qui nous accompagnaient sans cesse. Nos vêtements était toujours humides et collants si nous étions à l’intérieur ou à l’extérieur sans faire aucune différence. Nous nous sommes garés sur une playa – d’habitude ce mot veut dire plage mais au Pérou, il s’agit d’un stationnement – où le seul véhicule qui était garé correctement entre les lignes et en face de l’enrayer, était un bateau à rames avec ceux-ci bien gardés, et en toute sécurité à l’intérieur du navire. Ceci nous a semblé comique sous une perspective nord-américaine puisqu’un agent de stationnement dans notre pays d’origine aurait profité de faire un petit tour dans cette ville. En général, les gens se garaient où ils avaient envie et le réglement pour conduire n’était pas renforcé. Évidemment, c’était drôle pour nous, des personnes de l’extérieur, mais il ne faut pas oublié que nous ne sommes pas bien placés pour juger certains comportements et il ne faut pas s’attendre à ce que tout le monde soit comme nous. Lorsqu’on va dans un autre pays il faut faire ce que tout le monde fait. Tout près, nous avons trouvé un bar de fruits de mer, un endroit simple et qui avait un merveilleux menu. D’habitude, il y a toujours quelqu’un à la porte du restaurant ou du bar qui approchent les passants pour essayer de les faire rentrer dans leurs établissements et profiter de leur bonne et fine cuisine. Alain demanda au gentil garcon, s’ils avaient une boisson appelée Sangre de Tigre.  Il était évident qu’il n’avait pas compris ce qu’Alain avait demandé, mais il a répondu d’une façon entrepreneuriale, qu’ils avaient tout ce que l’on voulait. Le reste, nous n’avions aucune idée de ce qu’il voulait dire, la seule chose que nous savions était que nous avions tous très faim. Nous avons appris de suite que souvent dans l’endroit le plus simple on trouve des repas plus authentiques. Je ne me rappelle plus du nom de cet endroit, mais la nourriture était délicieuse. J’ai mangé l’un des meilleurs ceviche mixto – un plat de fruits de mer de la côte, souvent prepare avec du poisson cuit dans du jus de limette, celui-ci avait du pulpe, du poisson, des crevettes et toute sorte d’autres choses – de ma vie. Mon bol comprenait presque tout les fruits de mer qui peuvent exister dans l’océan. Quel délicieux régal et en plus inattendu! Par la suite, nous avons dégusté la boisson Sangre de Tigre – un mélange de jus du ceviche avec du Vodka – une terrible preparation, nous ne l’avons plus jamais bu de nouveau. Après le repas nous sommes allés faire une promenade le long de la plage.

Vue de la baie d'Ancón sans le brouillard

La promenade dans le brouillard n’a pas été facile, spécialement après un succulent repas et en ayant l’estomac plein. Nous avons vu plusieurs monuments démontrant l’histoire de héros de la région qui ont donné leur vie d’une façon courageuse pour défendre leur cher pays. Les Péruviens ont eu de dures batailles contre leur voisin et rival du sud de toujours, le Chili. C’était drôle, mais je connaissais bien les conflits car depuis un très jeune âge, l’histoire a toujours été fascinante pour moi, et maintenant j’écoutais les Péruviens en train de me raconter leurs petites histoires. Lors de notre promenade à pied, nous avons vu  un service de motocyclette taxi – une motocyclette qui tirait une espèce de char – nous avons loué deux pour faire le tour d’Ancon. De cette façon, nous pouvions connaître et voir plus d’endroits qu’en marchant. surtout après avoir bien mangé. Les chauffeurs ne semblaient pas avoir de contraintes au fait que nous étions trois adolescents dans un et deux costauds adultes, l’un plus que l’autre, dans l’autre comme passagers. Ils parcouraient les étroites rues à toute vitesse - et parfois ils allaient même sur les trottoirs. Ils n’expliquaient pas grand chose et nous donnaient même pas le temps d’admirer le paysage, jusqu’à ce que je me suis rendu compte que nous étions en fait sur l’autoroute en sens opposé. Nous avons vraiment été au bord de la mort! Les chauffeurs faisaient des courses en dépassant l’un et l’autre et nous disions bonjour à nos papas en faisant toutes sortes de gestes. Les deux véhicules ont foncé une fois de plus sur les rues et les trottoirs, pour compléter le cercle et on nous a ramené sur le long de la plage où on nous avait ramassé. Ce fut un tour express d’Ancon à peu près quinze ou vingt minutes. Je suis sûr qu’il y avait d’autres endroits à visiter, mais nous avons beaucoup ri et avions de formidables anecdotes pour raconter aux femmes en rentrant chez nous. Ma maman et la mère de Mario, nous ont dit plus tard que leur tour avait été plutôt ennuyant. Peut-être notre échec pour atteindre l’objectif fut une bénédiction en déguisement. Santa Rosa de Lima a veillé sur nous ce jour là!

mercredi 5 octobre 2011

De la Russie avec amour


Comme je vous l’ai mentionné vers la fin de mon dernier chapitre du blogue, le monde a ça propre façon pour faire marcher les choses, en rapportant un sens d’équilibre. Les mêmes energies me reviendraient un jour dans ma vie pendant les derniers mois de ma première année de secondaire. J’étais en train de me sentir me peu plus à dos, en voyant toutes les portes fermées après avoir essayé de rejoindre la population péruvienne. Ce n’était plus une option pour moi d’y continuer avec ce but et n’avais plus envie de prendre d’autres chances. Si mon environnement devait être soumis à d’autres bombardements, je n’allais pas y arriver à supporter cette situation jusqu’à la fin de l’affectation. Deux ans pourraient devenir une éternité lorsqu’on est du mauvais côté du conflit. L’étape d’adaptation restait en arrière pour passer au mode de “faire face” vis-à-vis ma situation. Maintenant, je pouvais remarquer plusieurs ressemblances entre ma vie et les films des prisons. Si j’allais survivre l’école secondaire, j’avais besoin d’un plan: quelqu’un pour me garder en arrière. Mon frère m’avait gentiment offert d’être mon sauvegarde – possiblement, parce qu’il se rendait compte que le début de l’année scolaire se présentait un peu chancelante, pour ne pas dire autant, mais je ne pouvais pas avoir mon frère pour lutter contre mes batailles. J’avais besoin de mon propre détachement.

Ivan Drago lors d'une conférence de presse

J’ai calculé que les groupes d’étudiants plus petits avaient un meilleur rapport, ce qui fait qu’il serait plus difficile d’être accepter. Il y avait d’autres groupes composés par des Américains et d’autres Anglophones, et encore d’autres qui étaient plus sages et en même temps éloignés des autres comme les Japonais et les Coréens. Un sens d’égalité m’a envahi au moment d’évaluer mes chances pour être mieux accepté pour m’intégrer puisque nous partagions le même ingrédient par rapport à tous les autres gars: Un tas de rien. Nous étions tous étrangers, mais dans ma tête, cela ne suffisait pas pour y accrocher. Pendant quelque temps, je naviguais seul dans le monde de Roosevelt pour observer mes compagnons pendant les cours et à l’heure du déjeuner. Je regardais à la distance comment ils interagissaient et ne me sentais pas suffisamment courageux lorsque je calculais le risque que je prenais.  Je n’avais aucune préférence en particulier, quoique j’avais commencé à m’entendre avec Mario Lambert, un Franco-canadien, le fils de l’attaché de la GRC de l’Ambassade et David Williford, je crois qu’il s’agissait du fils d’un missionnaire américain ou quelque chose de cette nature. Tous les deux étaient dans mes cours d’espagnol et de débat et ils avaient un grand sens de l’humour. Notre enseignante d’espagnol était une ancienne Mademoiselle Pérou – sûrement il faisait très longtemps – elle s’appelait Melle. Saco qui avait du mal à se faire respecter et se faire obéir par sa classe. Si jamais vous avez vu un épisode de Oz, ce fut très semblable aux scènes de meutes. La seule différence était qu’un jour cette classe finirait tandis que sur Oz la sentence de chacun était différente. L’environnement était si décontracté, je pouvais parlé autant que je voulais avec eux afin d’établir un rapport plus étroit, ce dont j’avais vraiment besoin.

Pendant le cours où j’ai été régulièrement utilisé comme cible de pratique (Éducation physique) j’ai commencé à devenir ami avec un gars qui avait l’air Slave. Il m’a semblait une version plus petite et plus costaude de Ivan Drago, le boxeur russe de l’Armée rouge du film Rocky avec Stallone. Personne ne semblait l’inclure dans leur équipe lorsque les sports organisés avaient lieu. Je n’avais pas l’intention de choisir un côté, car je savais que j’allais quand même être choisi malgré ma décision. Les étudiants l’insultaient souvent, ils l’appellaient toutes sortes de mots dont je n’avais jamais écouté avant et n’osais pas les répéter. Il était évident pour moi qu’il était un autre intrus. Ce qui nous a semblé parfait à tous les deux. Si je n’étais pas accepté et étais en bon gars, il a dû me sembler à ce moment là, mieux que n’importe qui, parmi le reste des étudiants. La première fois que je l’ai approché, j’ai essayé de communiquer avec lui en anglais, puisque je ne parlais pas le russe. J’avais l’espoir d’avoir cette langue en commun. Nous étions supposé de jouer au volleyball et je n’avais pas de partenaire ni lui non plus. Il m’a répondu tout de suite, je suivis le mouvement de ses lèvres et il essayait de parler de plus en fort car il y avait beaucoup de bruit avec les balles qui rebondissaient sans cesse sur le plancher en bois du gym, je n’avais aucune idée de ce qu’il répondait. Nous avons quand même réussi à communiquer par des gestes et des expressions du visage, nous nous faisions des signes lorsqu’il fallait s’approcher et comme signe de victoire on levait toujours le pouce, signe quasiment universel. Nous avons persévéré en échangeant des gestes pendant longtemps et en riant en même temps lorsque nous étions ensemble pendant notre sentence dans la classe de gym. C’était drôle comment nous sommes arrivés à nous entendre sans être obligés à parler.

Plus tard, je me suis rendu compte que mon copain Soviétique était aussi dans mon cours d’histoire universelle. Kevin «El Chivo» Jameson, qui jusqu’à date j’en sûr qu’il était un clone de Woody Harrelson, était le prof de ce cours. Il s’agissait d’un jeune garçon  américain, possiblement c’était sa première fois comme enseignant dans une école secondaire. Il était aussi timide, quelque chose qui n’était pas bonne pour réussir comme prof dans ce milieu. La raison pour laquelle il a été surnommé el chivo (le bouc), ce fut parce que souvent il se mettait à nous faire des conférences sur le sujet du jour, alors quelqu’un dans la classe commençait à crier «Kevin chivo» de toutes ses forces, et le reste de la classe suivait à l’unison avec un «Ey! Ouf! Ouf! Ouf!». Selon le jour et les circonstances les ‘oufs’ devenaient plus forts, et on ajoutait le nombre de fois aussi. Il m’a toujours semblé drôle qu’il n’a jamais réagi à ce comportement. J’ai été également surpris au manque de contrôle que les enseignants avaient de leurs élèves dans cette école et le manque de discipline en général. Je n’avais jamais de ma vie vu ce genre de comportement, même pas dans mes anciennes écoles. Ce n’était pas question!. Ceci n’a pas empêché mon nouveau copain de l’Europe de l’Est ni à moi de contribuer à la chorale. Des fois nous faisions allusion à nos propres chivos et on créait le tsunami de Ey! Ouf! Et Oufs. En fait, ceci a fait preuve d’une très bonne technique comme allégemment du stress. Je me rappelle très bien me sentir pas mal rafraîchi en quittant la salle de classe de M. Jameson et prêt pour faire face au reste de l’environnement hostile. Kevin était un bon gars et ne démontrait pas de ressentiment ni d’hostilité envers sa classe. Peut-être il était juste content d’y arriver jusqu’à la fin du cours. Je bavardais souvent avec lui sur le basketball car supposément il avait joué pour Duke dans la  NCAA. J’étais jeune mais cela ne voulait pas dire que j’étais naïf. Il ne semblait pas avoir les éléments d’un athlète du Varsity.

Alejandro, Kensuke et moi à San Borja

Une fois que j’ai appris que le nom du Russe était Alejandro nous avons commencé à parler. Maintenant, j’avais réussi à déchiffrer la langue lorsqu’il essayait de parler avec moi avec un accent très marqué reconnu internationalement comme Andaluz. Il ressemble au Castillan (Espagnol), sauf qu’on ne prononce pas un tas de lettres et ils parlent plus vite. Le fait que c’était la première fois que j’écoutais cet accent n’a pas aidé. Il parlait à peine l’anglais puisque c’était la première fois qu’il apprenait la langue. J’avais l’avantage de la connaître déjà à l’oral. Grâce à cette nouvelle fréquentation, j’ai pu retrouvé ma passion pour le basketball en jouant avec lui et ses copains, coréens et japonais du cours d’espagnol langue seconde, à l’heure du déjeuner.  Il m’a présenté Kensuke Kobayashi, un bon ami japonais qui est devenu notre personne ressource quant à sa langue et sa culture. Kensuke m’a appris quelque chose dont je n’oublierai jamais: Onara no nioigasuru  (Ça sent le pête!). Il était un bon gars et avec un grand sens de l’humour. J’ai  beaucoup appris à propos de leur culture à laquelle je n’avais jamais été exposé auparavant, et j’ai également partager les connaissances de la mienne. Le sentiment de rejet de la part de mes hôtes m’avait fait devenir encore plus Canadien. Maintenant, tout avait changé d’une façon positive puisque j’avais finalement trouvé ma place dans l’école et pouvais être en paix pour profiter des bons moments. Nous étions tous des enfants dans un sol neutre.

dimanche 2 octobre 2011

Comment survivre le secondaire


Être le nouveau gars sur le campus était rien de nouveau pour moi. J’avais déjà été dans cette situation plusieurs fois et avais surmonté le défi avec succès. Sauf que cette fois, c’était beaucoup plus fort que moi. À présent, j’étais un adolescent, et à cet âge les jouets, les dessins animés et les autres choses qui font plaisir à un enfant étaient hors de propos. Ceci représentait tout un nouveau défi avec de grandes expectatives. Les étudiants à l’école Roosevelt portaient un uniforme. Cependant, on aurait dit que la façon de s’habiller et avoir l’air présentable étaient les régles à suivre. Je n’ai pas pris conscience d’aucun désavantage en étant un nouveau gars, j’ai essayé de trouver quelque chose qui m’aiderait à cacher ma timidité avec une attitude de personne qui va chercher ce qu’il a besoin pour ainsi donner une nouvelle impression. Peut-être c’était l’opportunité de tout recommencer dès le début. Au lieu, que les gens aimeraient la difference que je partagerais avec mes camarades de classe et je serais accept par qui j’étais. Souvent on dit qu’il faut être sois même et tout le monde t’aimeras. On dirait que la plupart du temps j’ai réussi à rester sous le radar car je gardais tout pour moi-même, je lisais des livres dans la bibliothèque pendant mon temps libre et observais dès le premier jour comment les étudiants arriver à établir des relations les uns entre les autres y compris les différents clics.

Franklin D. Roosevelt, l'architecte de la Nouvelle Donne

Évidemment, le groupe le plus nombreux d’étudiants de la classe de 9ème était celui des Péruviens. Mon integration précédente qui avait été réussie avec les Vénézuéliens ainsi qu’avec les Chiliens m’ont mené à penser que c’était le bon endroit pour moi et m’intégrer. Après tout, celui-ci était mon continent! Le programme scolaire marchait en fonction d’un système de credits jusqu’à la fin des études secondaires, ce n’était pas souvent qu’on avait des cours avec les mêmes camarades de classe. Je suppose que les Américains ont décidé de suivre ce système dans l’école secondaire afin de préparer leurs élèves pour l’université, puisque c’était la première fois dont je devais choisir mes cours facultatifs. Ce fut un concept fort intéressant. Parfois, on pouvait suivre quelques cours où l’on pouvait retrouver quelques étudients. L’un de mes premiers amis fut Lucho Zuñiga, un gars péruvien assez sympa qui adorait le surf. Je me suis assis avec lui dans la bibliothèque plusieurs fois pendant l’heure d’étude, nous nous assoyions à une talbe pour lire des livres que m’avaient toujours intéressé. Il était aussi dans la même salle de classe que moi pour les cours d’algèbre, d’anglais, d’histoire universelle et pour mon cours d’éducation physique, alors j’ai supposé qu’on pouvait essayer de devenir amis. On aurait dit que ma présence ne lui dérangeait pas. Une autre de mes connaissances péruviennes fut Christian Hajossy qui était dans mon cours de Sciences physiques avec le professeur Melle. Zalecki. Souvent nous marchions ensemble vers l’école élémentaire à la fin de la journée où nous attendions pour qu’on vienne nous chercher pour être conduits chez nous. Lors de nos marches il me possait des questions à mon égard avec une certaine curiosité, y compris mon pays et il me parlait des jolies filles qui avaient à l’école et qu’il fallait garder sous un oeil guetteur. On dirait que tout commençait lentement mais sur les bons rails.

Tout au début de la rentrée scolaire j’ai dû faire face à un problème avec un nouveau gars. Rafael Benavides. Selon ce que j’avais compris son père faisait partie du corps diplomatique péruvien et ils venaient de rentrer de Londres. Je me suis présenté en pensant que comme nous avions cette experience en commun, nous pourrions devenir amis, malheureusement à chaque reprise les choses allèrent de mal en pire. À mon grand regret, nous étions dans la même salle de classe pendant l’heure d’étude, j’ai été obligé de demander mon prof sans cesse de me donner la permission d’aller dans la bibliothèque. À mon avis, c’était la meilleure solution qui m’est venu à l’esprit puisqu’il s’est mis d’accord avec d’autres gars pour me m’harceler, m’insulter et me frapper dessus avec divers objets (des gommes à effacer, des livres, des craies et toutes sortes de merveilleux projectiles) parce que le professeur nous laissait seuls dans la salle de classe. Je veux croire qu’il  pensait que “l’étude” serait mieux réussi sans être supervises. J’avais toujours peur quand l’heure d’étude approchait, mais je n’ai jamais voulu rien dire ni à mes parents, ni aux professeurs, ni à personne. Je ne voulais pas qu’on me prenne par un rapporteur ou quelqu’un qui ne sait se défendre tout seul. J’ai pensé que si je démontrais une certaine faiblesse, la façon d’être traité aller devenir encore pire. Je me rappelle que pendant le premier mois, je ne faisais que prier pour notre affectation soit soudainnement raccourcie. J’ai commencé à developer de différentes techniques de gestion de crise si j’étais forcé de rester dans cette salle de classe, par exemple rester sage et faire semblant que j’étais seul, leur demander poliment d’arrêter et de me laisser tranquille, mais rien semblait marcher. Je souviens avoir demander à Rafael une fois de me ficher la paix et au lieu il a pris l’effaceur pour le tableau et l’a serré dans sa main pour me frapper à l’arrière de la tête. À ce moment là, je n’ai plus su que faire.

Pour ajouter des insultes aux blessures, après le cours d’éducation physique, Lucho et moi courrions ensemble pour traverser le campus et aller à notre cours d’algèbre, toujours avec l’espoir d’arriver avant la deuxième sonnerie indiquant le début du prochain cours. Sinon, nous serions soumis à un avertissement. Au bout de trois retards, une détention suivrait…Qui voudrait passer plus de temps à l’école après les heures d’enseignement? Un jour, Lucho et moi sommes arrivés en retard et notre prof, M. Brenig, nous a demandé de marquer nos noms comme retardataires sur le tableau qui était à l’entrée de la salle de classe. Je venais de rentrer et cherchais un stylo pour écrire mon nom sur la liste, Lucho était tout le temps après moi pour lui passer le stylo aussitôt j’aurais fini. Après tout, cela faisait du sens puisque que j’étais le premier en rang. Plus tard, j’ai appris qu’il n’étais pas tout à fait d’accord avec cette façon de procéder. Au cours de ce semester ainsi que le suivant, Lucho, Rafael et d’autres gars du cours de gym m’utiliser comme cible de pratique. Si jamais je les dépassais en marchant, ils me lançaient de toutes leurs forces un ballon de soccer ensayant de me faire mal, ils m’attendaient dans les couloirs pour me coïncer, me faire trébucher et me pousser. «Bienvenue au Pérou!». Je me disais à moi- même. Je me demandais comment au nom de Dieu, je pouvais devenir l’ennemi public numéro 1, juste parce que je lui avais demandé de patienter pour lui passer le stylo. Tout cela me semblait ridicule. Ensuite, ils ont tout fait pour s’assurer que l’adaptation à mon nouvel environnement serait difficile. Une fois ils m’ont volé l’uniforme que nous devions porter à l’école du casier de gym en profitant que je portais la tenue de sport, par consequent j’ai dû garder mes vêtements tous transpirés pour le reste de la journée. J’ai été voir M. Weinrick pour le lui rapporter et bien entendu il était en état de choc car ce type de comportement ne s’était jamais produit dans son école. J’ai commencé à penser que la séance d’orientation, qui m’a emmené à choisir cette école a été une image publique d’une campagne préfabriquée afin de conditionner les parents à croire que les étudiants étaient les futures dirigeants et des citoyens exceptionnels.

Même John Rambo pouvait être une personne tranquille

Il était vrai que personne d’autre n’avait fait de son ou sa façon de me traiter mal. Cependant, ce fut ma première experience sur le monde de l’intimidation et c’est horrible de se sentir victime. J’ai réagi d’une façon negative, je suis devenu renfermé et ne voulais plus rien à voir avec le reste des étudiants péruviens car je sentais qu’ils étaient tous contre moi. C’était peut-être vrai, peut-être pas. Ma première année, j’ai quand réussi à me faire de bons amis – je vais aller plus loin à propos de ceci dans les prochains chapitres, soyez rassurés – ce traitement m’a fait sentir complètement rejeté et j’avais envie d’embarquer le premier avion de retour à Ottawa et de me refugier dans mon ancienne école où je pourrais être entouré de mes vrais amis. Toutefois, le châtiment peut toujours venir de façon mystérieuse et inattendue. Peut-être c’est mieux de dire que tous nous revient. Vers la fin de la première année d’école, nous étions en train de jouer au soccer en education physique et bien sûr tous les tyrans semblaient jouer contre moi même s’il y en avait dans mon équipe. Rafael continuait à jouer tours où il pouvait se laisser y aller contre moi et me pousser, alors qu’il riait lorsque je me suis mal contre la barrière. Après quelques semaines de ceci, j’ai perdu mon cool et je me suis laissé aller contre lui comme un train de merchandises, j’ai donné un coup de pied au ballon avec tout l’élan possible et par une pure intervention divine, lorsque j’ai courru derrière le ballon afin de le récupérer celui-ci a frappe son pied. Au moment de faire contact, je l’ai fait tomber ce qui l’a obligé à un reviremment complet en l’air de premier plan et en retombant à terre il se cassa la cheville. Cela a été complètement involontaire, je faisais semblant que j’étais allé chercher un défi juste et je continuais en mouvement. En consequence, il a porté un plâtre pour le reste du semestre, et les autres m’ont fiché la paix pour le reste de mon existence dans cette école. J’ai gagné le respect de tout le monde juste par un coup de chance et est devenu intouchable.