Un enfant de troisième culture (TCK/3CK) ou enfant trans-culturel est "quelqu'un qui, pendant son enfance, a consacré une longue période de sa vie dans une ou plusieures cultures autres que sa propre, intégrant ainsi certains éléments de ces cultures avec celle sa naissance créant une troisième culture."

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dimanche 30 octobre 2011

Cusco, la ville impériale

Après avoir vécu pendant un certain temps à Lima, les étrangers souvent décidaient que tout le Pérou est plus ou moins pareil. En fait ce n'est rien que le contraire. Cusco la capitale inca (ou Qosqo dans la langue Quechua des autochtones) fait preuve du temps, jusqu’au sommet des Andes péruviens. Ma famille et moi, avons eu le plaisir d’aller voir ce trésor péruvien et site du patrimoine mondial de l’UNESCO au mois d’août 1996. Il est paisiblement situé à une altitude de 3 400m (11 200 pieds) au-dessus du niveau de la mer, et certes, vous pouvez ressentir l’altitude et le manque d’oxygène.Tout le monde va vous conseiller avant d’y aller de prendre votre temps et de faire tout lentement, et aussi boire du mate de coca (thé de coca). Cette boisson chaude aide à faire la transition de l’altitude et fait partie de la culture andine, tant dans la médecine traditionnelle comme dans la religion. Certains gens de la région mâchent les feuilles, et il y a un rituel typique y compris, ce qui rend cette occasion un rituel social personnalisé. À un moment donné, on utilisait cette feuille comme ingrédient pour le Coca-Cola ce qui a donné le nom à la boisson. Il est vivement recommandé de marcher lentement,quelques pas à la fois comme des pas de pingouins, aussitôt la porte de l’avion s’ouvre et lorsque la pression de l’air se réduit. Ne vous inquiétez pas si les gens du coin se déplacent plus vite que vous, ils sont déjà habitués. Soyez prudents! Il n’existent pas un grand nombre de personnes qui habitent dans ces altitudes, peut-être cela explique pourquoi la population de la ville reste dans les 350 000 habitants.

Brian, Maman et moi avec Cuzco à l'arrière plan

Au fur et à mesure que l’avion descendait sur la piste Velasco Astete, on apercevait un océan de maisons blanches avec des toits en céramique, qui nous souhaient la bienvenue dans cette architecture coloniale et pittoresque. Au loin, il n’y avait pas d’indice de construction moderne. La ville faisait preuve d’être restée dans le passé. Nous avons récupéré nos bagages qui étaient sur le carrousel; nous nous sommes dirigés au service de navette, ce qui avait été organisé par l’agence de voyage à Lima.Ensuite, nous sommes allés directement au centre-ville où se trouvait notre hôtel boutique. Il me semble qu’il s’appellait La Posada del Inca. Il était situé près de la Plaza de Armas, connue à l’époque des Incas comme la Place du guerrier. Ce centre stratégique fut où plusieurs événements historiques importants eurent lieu, comme la proclamation de la conquête par Francisco Pizarro, ainsi que l’exécution de l’un des autochtones rebelles du XIXe siècle. Comme commerce de cet endroit, on trouvait de bons restaurants, prêts à servir d’excellents mets péruviens et le traditionnel cuy andin (le cochon d’Inde ou cobaye) – une véritable délice, plusieurs parmi nous avions décidé de s’en passer, sauf pour mon aventureux papa. J’ai commandé mon délicieux lomo saltado digne de confiance, un mets dont je recommande sans hésiter pour ceux qui aiment la viande. En restant sur le thème des arts culinéaires,cet endroit est également la capitale de la pomme de terre dans le monde entier, cultivant plus de 2 000 différentes espèces de patates. Vous risquez d’être amuser par une serenade locale de flûte andine jouant El Condor Pasa. Sur les trottoirs qui sont à l’abri et qui entourent la place, un nombre de commerçants étalent leurs articles d' art et artisanat, en espérant qu’un touriste s’intéresse à en acheter. C’est là, où j’ai acheté un très beau chandail gris d’alpaca qui m’a accompagné pendant dix ans. Le parc principal situé au centre de la Plaza de Armas, était orné de belles fleurs roses faisant allusion à la flore de la région d’une façon particulière.

La plus étrange caractéristique de cette place fut, qu’il y avait deux importants sanctuaires catholiques qui avaient été bâtis par les Espagnols: L’Église de La Compañía (Jésuite) et le Couvent de Santo Domingo (Dominicain). Généralement, sur la place principale des villes espagnoles, soit qu’elles étaient établies ou colonisées, on trouve toujours un sanctuaire principal pour protéger la place. Probablement, les Européens sentaient des remords envers leur comportement dans l’interaction avec la population locale. À l’intérieur d’une de ces églises, un guide nous a dit que les Espagnols avaient au départ bâti leurs structures sur les murs incas qui existaient déjà, possiblement parce qu’ils essayaient d’imposer leur suprématie. Par ailleurs, ils avaient construit leurs bâtiments avec un genre d’équipement européen, capables de résister aux tremblements de terre dans l’ancien monde. Le problème, entre l’ancien et le nouveau, est que les tremblements de terre dans l'ancien monde ont tendance à agiter d’en haut vers en bas, tandis que la terre en Amérique latine bouge d’un côté à l’autre. Par conséquent, les bâtiments construits par les Espagnols ont cédé en causant de considérables ravages à la population en général. Comme c’est un phénomène que j’ai seulement vu dans le nouveau monde, je ne suis pas très sûr jusqu’à quel point ce fait intéressant est vrai. Les conquistadors et leurs générations futures avaient combattu sans relâche pour convertir la population locale à leur religion et leur culture, mais on dirait que le quechua a pu prédominer dans de nombreux aspects jusqu’à date. Les gens de la région portaient leurs tenues traditionnelles, spécialement les femmes vêtues de vives couleurs et en portant de magnifiques chapeaux sur la tête. En se balandant sur les rues de la ville, la langue principale était encore celle des autochtones et l’espagnol semblait être réservé aux touristes. Les Péruviens d’autres régions disent que leur espagnol n’est pas bon parce qu’ils ne l’écoutent pas souvent, et non par manque d’éducation, ce fut évident que cette langue était une forme d’ancien espagnol qui n’a pas évolué avec le temps, comme à Lima. Évidemment, la côte péruvienne a été stratégique pour les colonisateurs afin de faciliter l'expédition des richesses extraites de la Madre Patria et l’Église de l’Espagne, donc les populations locales dans la région étaient plus susceptibles de changer. Le peuple de la montagne, isolé dans un terrain difficile d'accès pour les étrangers, a été en mesure de tenir et garder leur identité plus longtemps. La modernisation semble avoir pris son temps pour parvenir à ces régions.

Le lendemain après notre arrivée – le premier jour généralement consacré à s’habituer – on est venu nous chercher le matin pour faire le tour de Cusco et les environs de l’époque. Notre guide était quelqu’un de la région qui avait obtenu plusieurs diplômes en tourisme et archéologie, son nom était Boris. Grand nom pour un autochtone quechua. Les petites rues étroites de la ville ont découvert les secrets du passé, de même que des séquelles de constructions inca qui ont servi comme base pour les nouveaux bâtiments de style espagnol. Certains des habitants faisaient allusion à la partie inférieure comme le mur des Incas et la supérieure fut le mur des Inca-pables. Après un certain rebondissement peu confortable dans la fourgonnette, nous avons réussi à arriver à une des plus importantes constructions précolombienne dans la banlieue au nord de Cusco: les ruines de Sacsayhuamán – qui étaient reconnues aux touristes, au début j’ai pensé que le nom des ruines était, Sexy Woman. Cette fortification est un excellent exemple des murs Incas, et les nombreuses pierres pesant plusieures tonnes posées une sur l’autre de façon transparente sans mortier. Comment quelqu’un, même plusieurs gens quechuas auraient pu placer ces pierres gargantuesques? Un fait au-delà de toute conviction. Néanmoins, ils ont été des architectes incroyables. Les constructions ont pu résister aux années de décroissance et les tremblements de terre, et encore, elles sont toujours fières sous les yeux des visiteurs. L’énorme forteresse et ville fortifiée fournissent une très belle vue panoramique sur la vallée où se situe Cusco paisiblement. Une vue spectaculaire, surtout avec la musique de fond du fameux El Condor Pasa. Cet endroit a laissé beaucoup de questions sans réponses, comme la plupart du reste des constructions autochtones, les Européens l’avait détruit. Il aurait pu loger les gens, car il y a des systèmes de labyrinthes ressemblant à des rues, possiblement un endroit du temple qui a été détruit, ainsi qu'un grand secteur pour réunir les gens et lequel avait l'air à la place d’une ville où, aujourd’hui, les habitants portent leurs costumes de ceremonies pour amuser les touristes en dansant au rhytme de El Condor Pasa. Nous avons visité ensuite d’autres secteurs moins grands (mais pas moins importants) pour après rentrer à l’hôtel et nous reposer pour le lendemain.

Maman et moi à Sacsayhuamán

Notre dernier jour à Cusco fut dévoué à la megastructure précolombienne de Ollantaytambo, une propriété royale juste à côté de la rivière sacrée Urubamba. En chemin, nous avons aperçu une fourgonnette japonaise pleine d’étrangers de tous les coins du monde, nous avons pu voir les terrasses sur les versants des montagnes. Nous arrivions tous accompagnés par notre maintenant devenu hymne, El Condor Pasa. Puisqu’il n’y avait pas de plaines disponibles dans cette région, les fermiers avaient appris à créer un système de dénivelé pour leurs récoltes où l’eau pouvait aussi couler d'une à l’autre pour l’irrigation. Il est étonnant de voir tout ce travail pour convertir les montagnes. Possiblement, ceci leur a pris des centaines d’années. Quand nous sommes arrivés au village qui portait le même nom royal du domaine, nous avons marché autour de ce qui avait été un jour un centre de cérémonie sous les ordres de l’Empereur Pachacuti, qui annexa cette région au nom de l’Empire inca. Une fois de plus, les rochers étaient énormes et parfaitement taillés pour bien les étaler les uns sur les autres, en laissant le bénéfice du doute dans la pensée des observateurs, est-ce que ces gens savaient quelque chose que nous nous ne connaissions pas? Au-delà de tout ça, il fallait les transportées des centaines de kilomètres pour arriver jusqu’au lieu. Comment? C’est un mystère Charlie Brown. Nous avons eu tout plein de travaux fait par des sous-traitants chez nous et à l’ambassade à Lima, pourtant aucun de ses ouvriers semblaient avoir eu le don des Incas. Une fois cette excursion remballée, nous sommes rentrés à l’hôtel puisque nous devions prendre tôt le lendemain matin le premier train vers Machu Picchu.J’avais hâte!

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