Un enfant de troisième culture (TCK/3CK) ou enfant trans-culturel est "quelqu'un qui, pendant son enfance, a consacré une longue période de sa vie dans une ou plusieures cultures autres que sa propre, intégrant ainsi certains éléments de ces cultures avec celle sa naissance créant une troisième culture."

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dimanche 29 janvier 2012

Le livre de la jungle


Mon école secondaire à Lima assurait aux jeunes étudiants plusieurs opportunités encourageantes au dévéloppement de leur formation. Parmi celles-ci, il existait des voyages d’éveil. Évidemment, les portefeuilles des parents en souffraient, car ceci s’ajoutait aux élevés frais de scolarité, mais à la fois représentait un merveilleux avantage pour leurs enfants. M. Antonio – qui était prof au secondaire pour la seconde année, très dévoué ainsi qu’une excellente personne, originaire de la Colombie-Britannique – invita les parents à venir dans sa salle de classe, comme tous les ans il a fait un exposé sur la forêt péruvienne torride et humide. Comme responsable du département de sciences, il organisait un voyage au Parc national de Manu (une réserve biosphère située à Madre de Dios, au Pérou) et il se faisait accompagner par quelqu’un qui travaillait à l’école et d’autres professionnels à l’extérieur, de la faune sauvage, pour aider comme guides. Tout semblait passionnant.

La rivière Manú, l'autoroute de la jungle

Mes copains, nos parents et moi, nous nous sommes assis pour écouter attentivement son exposé. L’expérience de M. Antonio fut excellemment acceuillie par la plupart des étrangers, tout le monde exclama que c’était une expérience pour changer la vie de leurs enfants. Il ne s’agissait pas d’un simple voyage de camping, pas question ! La mère nature fut le patron de cet endroit, et ses créatures appliquaient sa doctrine. Ce lieu effectivement réussit à survivre au long des années, jusqu’à date le terrain est pratiquement inaccessible car il n’y a pas de route. Il s’agit du plus grand parc national du Pérou, couvrant une superficie de 15 000 km². Il compte avec un niveau de biodiversité très élevé, plus que n’importe quel autre parc dans le monde, avec une végétation munie d’une grande variété d’espèces uniques et à la fois un passionnant nombre d’animaux. Ils étaient en grande partie vénimeux, y compris de gigantesques fourmis. Peut-être même si un puma vous léchait, vous seriez obligé d’être hospitalisé. Il n’y avait même pas de petits villages à 60 kilomètres de proximité de la zone adéquate pour camper et la seule façon pour s’y rendre, ce fut en bateau tout au long de la rivière – Il me semble que la rivière portait le même nom que la préserve écologique.

Tout au début, je ne me sentais pas impressionné car j’avais eu l’opportunité d’être dans un habitat de ce genre à Cumaná au Venezuela vers la fin des années 80, ce qui fait que j’ai pensé qu’il n’y avait plus rien de nouveau à voir. J’étais un ado alors c’était difficile de me laisser impressionner, comme pour la plupart de mes pairs. Plus tard, à mon grand malheur, ni mes copains ni leurs parents étaient convaincus que cette expédition dans la forêt tropicale et humide n’était pas digne d’investissement. À ce point, l’équilibre semblait de plus en plus négatif car je n’avais aucun intérêt d’aller passer sept jours ou plus avec des camarades de classe dont je connaissais à peine. Rappelez-vous que j’étais un gosse timide, alors le fait de parler avec des gens qui ne faisaient pas partie de ma bande était un vrai cauchemar. D’autre part, mes parents semblaient avoir accroché à l’idée transmise par M.Antonio qui suggéra que cette expérience pourrait changer ma vie à jamais. D’ailleurs, je pense qu’ils auraient bien aimé faire ce voyage avec leurs deux garçons, hélàs ! Il n’était pas possible. Malheureusement, ce fut une excursion qui exigeait un grand nombre de voyageurs disposés à passer une semaine dans des conditions de vie peu confortables. En réalité, c’est ce que « vivre hors du réseau » veut dire.

Une fois mon billet confirmé, mes craintes sont devenues une réalité, cela voulait dire que j’allais faire ce voyage avec tout un tas de gens dont je ne connaissais pas. La personne que je connaissais le mieux ce fut Jean-Louis Antonio, mais évidemment il ne s’agissait pas d’un copain. Un groupe selectionné, composait de quelques élèves de l’année de seconde, quittait Lima en avion arrivant au Cuzco pour débuter l’excellente aventure en bus. Ce vieux démon japonais en acier nous a conduit jusqu’au sommet des montagnes des Andes en traversant de tout petits villages où les habitants réagissaient avec frayeur à l’arrivée des étrangers. Ce fut vraiment curieux. Ensuite, nous descendîmes dans la jungle torride et humide avec son territoire inexploré. Une fois arrivés au dernier village connu pour l’homme, nous avons embarqué sur un bateau et avons navigué à peu prèsune heure jusqu’au terrain de camping, entourés de singes hurleurs – le meilleur type de singes dans mes livres – ainsi que d’autres animaux sauvages comme des alligators, des oiseaux, des insectes et des pumas. Sans manquer,  les serpents, le plus précieux don de la nature pour l’humanité. Nous avons passé environ sept jours dans le camp, avec des toiles moustiquaires au-dessus de nos lits – celle-ci étaient toujours couvertes tant à l’intérieur comme à l’extérieur par de grosses bêtes. Les douches étaient plus que simples et la rivière était pleine de sangsues.

La belle opéra de la nature

La leçon que nous avons apprise en cette occasion ce fut : Souvent on pense que l’on va terriblement s’ennuyer, mais il arrive d’être récompensé pour l’effort selon les circonstances. J’ai fait mon premier ami péruvien, Sebastián Majluf, qui aimait la même musique que moi et m’a prêté une excellente cassette de Pearl Jam pour mon baladeur (l’amour pour la haute technologie), et j’ai commencé à perdre ma timidité. J’étais obligé de m’entendre avec les autres pour ne pas devenir fou. Ce fut peut-être en raison de la difficulté que nous avons partagée au sujet des conditions de vie temporaires – nous étions tous démunis du luxe quotidien – alors, nous avons commencé à bien nous entendre et fréquenter la personne dont autrement serait la dernière à qui l’on penserait. J’ai fait aussi des amies de mon âge. Auparavant, j’étais trop timide, sans trouver la raison, mais grâce à un groupe mixte d’Américains et de Canadiens le fait de fréquenter des filles est devenu plus naturel. À savoir quelle est la raison de ce phénomène entre garçons et filles, mais je pense que celui-ci est un autre sujet parallèle à la plupart des cultures. 

dimanche 22 janvier 2012

Cette révolution n’a pas été télévisée

Ma deuxième année scolaire m’a apporté un éveil politique, spécialement en ce qui concerne le développement social et les droits de la personne. Dans mon cours d’histoire Pérou/Amérique latine, le dernier project s’agissait d’organiser un groupe de camarades et de choisir un sujet à exposer au reste de l’école dans le gymnase. Bien que le cours était obligatoire pour tous les étudiants de la dixième année qui suivaient le programme du diplôme secondaire américain, tous mes copains partageaient la même tâche – nous étions capables de travailler ensemble même si nous n’étions pas dans la même salle de classe pour le cours. Quelle merveilleuse idée ! Le groupe était formé par Glen Swanson, Alejandro Alves, Sebastian « Crack » Olivares, William Erickson et moi. Le terrorisme était un sujet dont nous avions tous appris en détail dû aux événements de l’Ambassade japonaise, les médias locaux et CNN En Español ( CNN en espagnol) – une excellente chaine d’information latino-américaine, avant de devenir une version un peu floue, du principal réseau américain – ce qui fait que nous avons décidé d’étudier «Le terrorisme en Amérique latine».








Préparant mon déguisement pour la foire



Je ne crois pas que le reste des étudiants a travaillé aussi fort et passionnément sur un sujet comme notre groupe, dans l’histoire de l’école Roosevelt, pour la foire de Pérou/Amérique latine. Nous avons bien étudié la Colombie, le Nicaragua, le Mexique et le Pérou – sans doute certains des pays les plus expérimentés en matière de ce type de conflit. Nous avons séparé les pays en régions spécifiques d’activité pour essayer de comprendre leur rôle d’opération ainsi que les conditions sociales. Je voulais savoir la base fondamentale de ces mouvements et les comparer à des activités récentes pour déterminer éventuellement leur légitimité. Je me souviens comment les réserves de pétrole de minuit avaient été brûlées; faire de la recherche de mouvements de guérilla, du terrorisme urbain, et de certains des grands dirigeants de gauche. Je voulais être sûr de mon bagage de connaissances pour être capable de répondre à toutes les possibles questions qu’on pourrait me faire. J’ai commencé à différencier les partisans du marxisme, les marxistes-léninistes, les maoïstes, et tout ce monde. Comme un bon élève de l’école secondaire américaine, je suis devenu un grand admirateur d’Ernesto Guevara – mieux connu dans certains milieux comme El Che – en particulier, pour sa passion dans la lutte pour de meilleures conditions de vie de tous les habitants de l’Amérique latine – sans mentionner l’anti-américanisme.



Je n’étais pas quelqu’un qui abimerait le drapeau américain et non plus quelqu’un qui se manifesterait lors d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies pour dénoncer l’impérialisme américain. Ce que j’étais capable de savoir, ce fut la différence entre «les peuples» et «les politiques». Ces dernières contribuent d’une certaine façon à donner un sens à la vie des personnes et sont toujours nombreuses celles qui négligent cet aspect, en voyant ce sujet comme « les politiques ne m’atteignent pas ». Dans ce cas, vous devez alors rennoncer à vos droits.Je ne l’ai jamais fait depuis l’âge d’onze ans. De la même façon que le jour moderne de Rome, les États-Unis lors de la Guerre froide, sont allés au-delà de leurs moyens pour défendre leurs intérêts dans leurs propres terrains, et nous avons fait autant dans nos salles de classe à Roosevelt. Ils ont appuyé les gouvernements illégitimes (dictatures militaires et d’autres organes directeurs illégitimes) dans la région qui a opprimé ses citoyens dans des pays contemporains industrialisés dans des conditions jamais vues pour la plupart.,dont le but était d’appuyer une minuscule et toute puissante élite nationale. Àl’époque, faire sa propre réclame comme anti-communiste était un gran bénéfice pour le compte courrant de la banque nationale. Dans de nombreux pays, les pauvres n’ont pas les moyens pour s’en sortir et je ne me rendais pas trop bien compte des conditions dont ils demeuraient. Il est vrai, que dans la plupart de ces pays, le seul changement important pourrait venir d’une révolution puisque les intérêts de la majorité ne pouvaient pas dépasser les autres. Certains étaient obligés d’écouter et comprendre que leur demeure en crystal n’était pas indestructible. Leurs institutions politiques n’étaient même pas fermées pour en profiter de tout ce qui représente d’habitude un fait accompli dans le monde« développé » et sans s’y rendre même pas compte.



La meilleure partie du projet n'était pas seulement d'avoir eu un A sur le bulletin. J’étais fier de tout ce que j’avais appris ainsi que de tout l’effort que le groupe a mis sur notre exposé.Je m’excuse de l’arrogance mais c’est la vérité. Notre copain Crack a réussi à programmer une interview avec le Chef de la sécurité de la compagnie où son père travaillait, l’Oncle Vince, à Lima. Cet homme avait fait partie des parachutistes péruviens militaires qui ont lutté contre le Sentier Lumineux. Peut-être il souffrait de dépression post-traumatique ou d’anxiété, cependant son très précieux aperçu ne semblait pas embrouillé. Il nous a dit que la plupart des intentions de ces groupes pour obtenir ce qu’ils veulent sont pourtant nobles, et les êtres humains sans instruction sont la proie parce qu’ils sont plus faciles à mouler comme « combattants de la liberté ». L’exemple qu’il nous donna, ce fut le suivant : « Si vous êtes pauvre, votre famille est affamé et des gens viennent vous demander si vous voulez devenir un héro pour votre pays, et pour nourrir votre famille on vous donne une arme à feu…Qui ne voudrait pas devenir une guérilla ? ».Il mentionna également que lutter dans ce genre de conflits vous fait devenir dur et la plupart des gens finissent par oublier leur but de la lutte, vivant dans des slogans vides et une violence inutile.








Alejandro, moi et Crack lors de notre présentation



Après avoir vécu de nombreuses années dans ce continent, j’ai appris à l’aimer comme s’il s’agissait du mien, j’ai développé un certain respect accompagné d’un sens de dévouement. J’avais appris tellement à propos de cette région dont les gens de mon pays n’écoutaient même pas parler dans les informations du soir – il est rare que les médias canadiennes trouvent des événements intéressants sous leurs propres yeux vis-à-vis cette région de l’Amérique latine. Pas un grand nombre de personnes que je connaissais chez moi, comprenaient ce que l’enlèvement de personnes proches voulait dire et encore moins qu’elles seraient prises en otages, leurs voitures qui devaient être vérifiées pour les explosifs, et qui étaient obligées en plus d’engager des gardiens de sécurité armés pour protéger leurs maisons et leur vie. J’espérais qu’en finissant l’école et à mon retour au Canada, j’allais être capable de suivre une excellente formation en sciences politiques qui me permettrait un jour d’aider au renforcement des institutions et le développement humain. L’Amérique latine avait beaucoup à offrir au monde et un changement n’allait pas arrivé en ayant toujours la révolution armée ni par le terrorisme. Mais, il existe le besoin d’un révolution interne et psychologique Les gens méritent l’opportunité de faire quelque chose pour eux-mêmes dans leur propre pays et tous les droits devraient être universels.

dimanche 15 janvier 2012

Mon amie l’adolescence


Quand nous grandissons, nous avons une certaine tendance à évoluer dans notre raisonnement, et nous découvrons ainsi le monde à travers une série de questions et de réponses. Les enfants généralement posent des questions aux personnes plus âgées car ils n’ont pas de point de repère – ou bien comme l’on dit dans le monde professionnel, ils manquent d’expérience. Alors au moment de se transformer pour devenir des personnes adultes, dans cette drôle d’étape mieux connue comme l’adolescence, les ados sont toujours à la recherche de réponses, sauf que cette fois-ci, ils essayent de comprendre le monde qui les entoure sans se poser des questions. L’un des comportements le plus commun est d’avoir souvent l’air fâché, probablement parce que les jours dont maman et papa prenaient la responsabilité des choses qui ne marchaient pas deviennnent de moins en moins fréquents. Et qui ne deviendrait pas comme ça quand on s’aperçoit que les dessins animés ont été remplacés par un bureau pour faire les devoirs ?. La collection de GI Joe devient de plus en plus petite et du coup on est obligé de se concentrer dans les bonnes notes et s’engager dans des activités extra-scolaires qui nous font avoir l’air bien dans un établissement post-secondaire.

Êtes-vous désirable pour une université?

J’avais tout un tas de questions quand nous habitions à Lima. Brian et moi avions accepté le fait que nous étions des nomades conscients de cette imaginaire et artificielle identité canadienne. Notre passion et loyauté pour notre pays nous ont aidés à surmonter les moments difficiles, toujours en pensant que nous allions bientôt rentrer chez nous et que tout allait être mieux. Nos voyages en Ontario étaient l’opportunité de nous ressourcer avec tout ce qui nous appartenait. Évidemment, quand on habite pas le pays cela ne nous donne pas une bonne perspective de la réalité quotidienne ce qui nous mène dans un nouveau monde de difficultés tout neuf : d’hypothèses. Ce qui est une des plus nuisibles conditions dans la mentalité de l’être humain car nous associons l’inconnu avec les plus proches concepts tangibles que l’on peut imaginer. D’habitude, les hypothèses se présentent quand il s’agit de trouver une réponse le plus vite possible et personne a aucune connaissance sur le sujet ou bien tout simplement on n’écoute pas. De nombreux problèmes surviennent à cause des hypothèses. Si jamais vous avez un doute il faut toujours poser la question. Un de mes professeurs à l’université, nous a dit un jour qu’aucune question est bête et je suis sûre qu’il ne le disait pas pour rien.

La crise d’otages de l’Ambassade japonaise a coïncidée avec nos vacances d’école et nos activités, ce qui fait que j’ai dû faire face à une petite dépression. La plupart de mes amis de l’école étaient étrangers, ce qui fut que pour la plupart ils étaient rentrés chez eux pour les vacances, ce qui voulait dire que je me retrouverais seul et pas mal ennuyé pour les deux prochains mois. Mon père était obligé de rester sur place en tant que soutien à l’ambassadeur, toujours dans l’espoir que tous les Canadiens et dignataires s’en sortiraient vivants et Maman s’occupait de l’intendance chez nous en donnant son soutien à notre leader. Peu après, dans un acte de l’intervention divine, ils décidèrent de nous envoyer à Toronto pendant quelques semaines chez mon Oncle John et à Kingston chez mon Grandad (grand-père). Cela nous tomba du ciel. Ce fut la première fois pour mon frère et moi de fairet un voyage international tous seuls et avons eu l’opportunité de comprendre les responsabilités comme voyageurs représentant notre pays. Bien que Brian fut l’aîné – et il l’est toujours, on n’a jamais remarqué l’écart entre les deux – ce fut toujours moi qui était questionné, en pensant que j’étais le plus senior des deux parce que j’étais plus grand comme taille, voilà la raison pour laquelle j’avais l’air plus vieux que lui. Au début, je ne me sentis pas à l’aise, je m’attendais toujours à être toujours derrière lui et le laisser tout faire, mais après ces incidents qui se répétaient à plusieurs reprises, j’ai commencé à comprendre le sens de toute la bureaucratie des voyages internationaux.

Le point saillant de ce voyage définitivement était Toronto, notre point d’arrivée et de départ. Bien que tout au début nous ne nous sentîmes pas confortables avec les agents des Services de Douanes et frontaliers du Canada qui sont formés pour traiter même un jeune bébé comme un suspect  pour des attaques terroristes dans la toundra gelée, l’équilibre fut positif. Je me souviens de l’agent grand et puissant qui disait, à un jeune garçon de 14 ans et un autre de 17 ans, qu’ils n’avaient aucun droit diplomatique au Canada et nous a donné une acceuillante bienvenue en fouillant nos bagages comme si nous étions des contrebandiers en temps d’interdiction. Mon oncle John nous attendait du côté civil prêt pour nous conduire chez lui. C’était toujours un grand plaisir de le voir, comme s’il s’agissait de notre père canadien. Aussitôt installés dans sa voiture, il nous demanda si nous aimions les matchs de basket. Il avait deux billets pour nous pour les Toronto Raptors contre les Cleveland Cavaliers.  La concession de Toronto réussisait assez bien en début de saison, grâce à Damon Stoudamire (souvent appelé Mighty Mouse  grâce à sa surprenante performance malgré sa petite taille comme joueur du NBA  faisant 5pieds 10pouces). Ensuite, il nous donna de bons conseils vis-à-vis le transport public et les endroits intéressants à visiter les jours de semaine pendant que lui et Aunt Amy  (Tante Amy) étaient au travail. Ce fut formidable pour notre autonomie et ainsi découvrir la beauté de la plus grande ville du Canada.

Stoudamire contres les Knicks de New York


Pour la plupart des parents leurs activités de travail sont interrompues, car ils doivent élever leurs enfants en même temps, surtout pendant les années de l’adolescence. Mes félicitations aux mamans et aux papas, car j’en suis persuadé que ce n’est pas une tâche facile. Rendue à cet âge là, les rejetons sont encore en train de pousser les limites, ils essayent d’avoir ce qu’ils veulent  avec un vilain comportement, essayent de se souler, courrent derrière les garçons et les filles, tout en disant qu’ils sont devenus adultes. Dans certaines cultures, ces moments sont plus difficiles lors de la transition aux responsabilités en tant qu’adulte et celle-ci se fait d’une façon plus graduelle dans la vie des rebelles. Lorsqu’il s’agit d’enfants transculturels, bien que certains sont plus rebelles que d’autres, ils sont souvent doux. Il est certain qu’il y a quelques exceptions dans chaque règle, spécialement lorsqu’il s’agit de l’influence et de la pression des pairs qui entrent en jeu, mais l’équilibre leur revient toujours. Même s’ils sont toujours dans une période pour explorer et comprendre les mêmes inquiétudes de leur âge, ils ont été obligés de s’adapter sans cesse à de nouveaux entourages et circonstances. Ils ont souvent été contestés,  obligés à changer d’amis, de maison, de pays, d’habitudes, et de religions. Leur noyau familial veut tout dire. Leurs soucis sont plus complexes et le raport avec les adultes devient plus normal et ils s’expriment avec aisance parmi les gens adultes. 

dimanche 8 janvier 2012

Les conséquences


Chers lecteurs, amis et famille, voice le dernier article (partie 5 de 5) du texte de David Bickford sur le terrorisme au Pérou. Aujourd'hui nous présentons les conséquences après la crise d'otages et la vie pour les canadiens et leurs familles. Bonne lecture!


La dernière tâche officielle que le Groupe de garants a dû faire, ce fut de participer dans une conférence de presse le jour après la libération des otages. Les garants regrettèrent le fait qu’une solution pacifique n’avait pas eu lieu. Ils exprimèrent une certaine satisfaction que la plupart des otages avaient survécu. Malgré tout, ils étaient navrés car il y eut quand même des morts, tant dans le cas des otages comme des militaires, en plus des quatorze membres du MRTA. Cipriani exclama: «Tout au long de la crise d’otages, je me suis senti comme le père d’une grande famille de quatre-vingt six enfants: soixante-douze otages et  quatorze membres du MRTA… Mes larmes sont celles d’un père d’une famille de quatre-vingt six personnes, desquelles dix-sept furent tués d’un seul coup. Par la suite et en privé, Cipriani m’a dit, qu’il regrettait vivement qu’il n’avait pas réussi à sauver la vie des jeunes terroristes. Il nous prit longtemps pour nous remettre du choc de l’assaut et nous rendre compte que le Groupe des garants n’existait plus. Ce fut difficile à croire que tout était fini.

Notre ambassade barricadée à Lima

La question si la mort des quatorze terroristes se justifiait se fut un sujet à contreverse principalement hors du Pérou. Certains disaient qu’un nombre de terroristes levèrent leurs mains comme signe de se livrer au désespoir, d’autres disaient qu’ils se cachèrent une fois libérés, mais qu’on les a tués une fois qu’ils furent découverts, et que d’autres implorèrent la clémence, en vain. Plusieurs officiers contre le terrorisme de l’Europe occidentale me manifestèrent que lorsqu’il s’agit de ce genre d’opérations, la première priorité est d’assurer la sécurité des otages. Dans le cas où quelqu’un essaye de se rendre au désespoir, il faut tirer et l’on continue. Si l’on s’arrête pour sécuriser un prisonnier, vous vous êtes déconcentré de la tâche principale. De plus, cette personne peut très bien être en train de faire juste semblant et au lieu elle vous tire dessus lorsque vous n’êtes plus en garde. C’est ce que le groupe d’assaut des forces spéciales péruviennes ont voulu faire. Leurs propres pertes de deux assassinés et dix sérieusement blessés sugèrent que la bataille ne fut pas dans un seul sens.

Après l’opération de sauvetage, comme l’Ambassadeur Vincent fut le dernier membre du Groupe de garants qui rentra dans la résidence japonaise, les médias sugérèrent  - et juste deux heures avant l’assaut – qu’il a dû passer le mot que l’attaque allait avoir lieu ce même jour. Pas loin de la vérité. Le gouvernement ne nous avait rien mentionné à cet égard. Plus tard, Fujimori dit à la presse que l’attaque aurait eu lieu tel que planifié même si un des garants avait été à l’intérieur à ce moment là – il disait la vérité mais pas trop diplomatique. Tony eut beaucoup de chance de ne pas être resté plus longtemps ou bien d’être arrivé un peu plus tard.

Néanmoins, le dirigeant du MRTA rejeta la responsabilité sur le Groupe de garants pour l’échec de cette opération. Apparemment, la partie essentielle de cette stratégie si les discussions entre le groupe et le gouvernement péruvien n’arrivaient pas à une entente sur leurs demandes, ils allaient exécuter un otage à toutes les deux semaines. La présence des garants, surtout celle de Cipriani, contribua à ralentir cette idée des terroristes dans la résidence japonaise et les dirigeants décidèrent que les garants furent responsables de se mêler dans ce qui ne leur regarde pas. Par conséquent, l’Ambassade du Canada et son personnel demeurèrent sous menace terroriste (enlevant un membre senior du personnel ou bien placer une voiture piégée à l’Ambassade) pendant plusieurs années après la crise d’otages, jusqu’à ce que le reste du MRTA serait traqué et tué ou bien emprisonné. Ma famille et moi, étions obligés de voyager avec des gardes du corps de la police péruvienne pendant les deux longues années à suivre, nous avions des gardiens armés chez nous vingt-quatre heures par jour qui aimaient jouer au basket avec mes deux fils lorsqu’ils prenaient la relève, et l’Ambassade on aurait dit un bunker avec un service de gardiens privé tout au tour de la propriété, des barricades, des barrières en ciment et des grilles/murs très élevés avec du fil de fer barbelé tout autour du terrain, ainsi q’une équipe du GIGN de la police nationale (y compris, un camion de police piégé) sur la rue juste en avant de l’immeuble. Un acceuil impressionant pour les visiteurs.

Brian, Madeleine, William et David Bickford

La majorité des Péruviens étaient contents du résultat de l’opération de sauvetage, et témoignèrent une certaine reconnaissance envers le Groupe de garants – Fujimori ne l’a jamais fait. Tony fut toujours adressé, tout le temps jusqu’à son départ, dans des endroits publics, par des Péruviens qui voulaient lui serrer la main et le remercier pour ses efforts. Une année plus tard plus ou moins, Francisco Tudela, qui avait été ministre des Affaires étrangères péruviennes au moment de la crise d’otages et qui fut considéré par le MRTA comme leur principal otage, me déclara qu’il n’y avait aucun doute que le Groupe de garants avait sauvé de nombreuses vies, y comprise la sienne. Sous ce point de vue, je crois  que nous avons bien fait, et que ce fut un bon moment comme Canadien pour être au Pérou. N’est-ce pas?