Un enfant de troisième culture (TCK/3CK) ou enfant trans-culturel est "quelqu'un qui, pendant son enfance, a consacré une longue période de sa vie dans une ou plusieures cultures autres que sa propre, intégrant ainsi certains éléments de ces cultures avec celle sa naissance créant une troisième culture."

Click here to read blog in English <<<>>> Haga click para el blog en castellano

mercredi 28 septembre 2011

La clé pour choisir notre propre école secondaire


Le choix le plus important dans la vie d’un adolescent est celui d’une école secondaire, puisque c’est pour la première fois qu’on a le droit de le faire. Le premier établissement où nous nous sommes addressés pour avoir de plus amples renseignements ce fut le Lycée Franco-Péruvien, excellente école, près de l’Avenida Primavera et l’autoroute Panamericana Sur. L’établissement était très bien situé à environ cinq minutes de chez nous malgré la circulation et les embouteillages du matin. Le bien révéré proviseur nous a fait le tour de l’école et les installations, il nous a mentionné en même temps que comme nous étions déjà grands, nous ne serions pas obligés de porter l’uniforme. Ceci fut un soulagement, parce que nous n’avions pas porté d’uniforme pour aller à l’école depuis 1992. Les bâtiments avaient l’air tristes et les installations pour faire du sport étaient limitées, il y avait juste un terrain de basket/soccer comme un genre d’ avertissement de conflit pour les sports. Tout au plus, il est difficile de jouer au soccer et au basket de façon simultanée. Ensuite,  une fois rendus à son bureau il nous a demandé de nous asseoir. Il a regardé nos notes et nous a expliqué que l’école suivait le programme de l’Hémisphère Sud et comme ils étaient rendus à la moité de l’année scolaire, nous allions être obligés de reprendre la moitié de l’année scolaire dont nous venions de terminer à Ottawa. Ce qui voulait dire que Brian à présent avait deux ans et demi pour finir l’école au lieu de deux, il fallait également ajouter deux ans de plus à tout cela pour me rendre compte de mon problème. Comme l’année scolaire finirait à la fin de l’année c’est-àdire à Noël. Brian serait obligé attendre jusqu’au mois de septembre pour commencer l’université. En fait, nous pouvions perdre même plus de temps. Cela nous a laissé un goût amer.

Bibliothèque de l'école américaine

L’école suivante était la plus fréquentée par la plupart des enfants de l’Ambassade du Canada, Colegio Franklin D. Roosevelt. Il s’agissait d’une école secondaire américaine, où les enfants des diplomates, des hommes d’affaires étrangers, des personnalités politiques et l’élite du Pérou étaient acceuillis. Le quartier semblait plus joli en comparaison avec celui du Lycée, la propriété était immense. On aurait dit un club de golf, mais en réalité c’était une école. L’administration avait organisé une réunion d’orientation dans le centre des médias, le personnel avait préparé une présentation pour les parents et les étudiants. Tout le monde était émerveillé par la qualité de l’enseignement, celle qui permettait aux élèves de finir leurs études secondaires avec un diplôme (ce qui semblait parfait pour nous puisque ces études sont généralement reconnus par les Provinces canadiennes, ainsi que le prestigieux Baccalauréat International). Les exposants se sont concentrés sur l’esprit de camaraderie, l’honnêteté, l’intégrité et la discipline. Ils ont également mentionné qu’un étudiant avait récemment volé un tableau lors d’une exposition d’art dont l’école avait parrainé et que toute la communauté avait été choquée, car c’était quelque chose qui n’était jamais arrivé avant dans cet école. Nous étions tous fortement impressionés et je suis sûr que tout le monde était prêt à s’inscrire leurs enfants.

Ensuite, Brian et moi avons individuellement rencontré le directeur, M. Brian Weinrich pour une interview, celui-ci ressemblait énormément au Dr. Frasier Crane. Je suppose que cette rencontre était pour avoir une meilleure idée de notre personnalité. J’étais vraiment nerveux après cette surprenante introduction et espérais être assez bon pour m’intégrer dans cette école comme étudiant. Brian est passé avant moi et j’ai dû attendre, entretemps je réfléchissais sur les importants traits de personnalité que je devais signaler ainsi qu’à mon record précédent d’excellence académique. Je n’étais pas sûr si cela serait assez. En fin de compte, Brian est sorti, mais malheureusement je ne pouvais pas lui demander des conseils ni comment tout s’était passé. À présent, c’était à mon tour. Il a suggéré de m’asseoir en face de lui, de me tenir tout droit et sûr de moi-même. Je me suis concentré à la création d’un halo au-dessus de ma tête dont tout le monde pourrait le voir. Il m’a posé quelques questions afin de me faire sentir plus confortable, mais malheureusement, j’étais si nerveux, que jusquà date, je ne me rappelle pas de ce que nous avons parlé. La seule chose dont je me souviens parfaitement est qu’une fois nous avons terminé, il a souri et a dit que j’étais un très bon gars et tout aller bien se passer à l’école pour moi et si je sentais que cela était bien pour moi. Il a alors lancé la balle sur mon terrain, ce qui fait que j’ai dû dire quelque chose vraiment impressionante pour me donner ce choix. Je me suis senti fier de moi même. Ensuite, il a ajouté que si jamais j’avais des problèmes, sa porte restait grande ouverte pour tout le monde. Ça alors! J’ai bien fait une bonne impression! J’ai retrouvé mon frère qui avait aussi un grand sourir ainsi que mes parents, nous étions prêts pour fêter notre victoire.

L’étape suivante était la rencontre avec le conseiller académique dans son bureau, juste à côté du Centre des médias de l’immeuble. Il serait notre arme secrète pour accomplir notre excellence scolaire. Il s’agissait de Robert Piper, un monsieur âgé de la Nouvelle Angleterre. J’ai estimé que j’avais l’élan de marcher jusque là pour signer l’accord de mes deux prochaines années. Une fois de plus, après Brian, j’ai dû attendre mon tour de discuter avec lui et de l’intégrer dans mon équipe. Nous nous sommes assis pour parler de mon ancienne école, des cours que j’aimais, et de ma vie au Canada. Il m’a immediate-ment dit, qu’il y avait beaucoup de Canadiens dans l’école, ce qui allait me faire sentir chez moi. Il m’a suggéré de m’inscrire en neuvième pour être avec des élèves de mon âge et en même temps avoir une transition plus aisée – par rapport au Lycée je devais commencer la dixième année. Il m’a donné le choix et j’ai suivi son conseil puisqu’il était la personne ressource. Ensuite, nous avons passé pratiquement une demie heure en train de parler de la NBA, du basket, et je lui ai mentionné que j’étais déçu de manquer la première année de la franchise des Toronto Raptors. Il m’a répondu qu’il était un fan des Celtics; alors j’ai tout compris, je savais pourquoi il avait cette préférence vis-à-vis les Lakers. Je lui ai expliqué la merveille des Lakers et le potentiel qu’ils avaient pour devenir les meilleurs et la ville aussi pour avoir la place qu’ils méritaient dans la ligue. C’était juste une question de temps.

École secondaire Franklin D. Roosevelt

Pour racourcir l’histoire, Brian et moi avons éventuellement choisi l’école Roosevelt parmi toutes les écoles de Lima. Nous ne devions plus continuer à chercher. L’administration de l’école ne semblait pas avoir d’inconvénients du fait que nous n’avions jamais étudié en anglais. Évidemment, nous parlions anglais chez nous avec notre papa mais point final. Nous n’avions jamais écrit la langue et avions jamais suivi des cours dans cette langue. Je savais bien que j’allais être obligé d’étudier très fort afin de garder ma place à l’école qui avait une excellente réputation et représenter mon pays parmi mes camarades. Le premier jour d’école était tout près et tout avait l’air plus compliqué que jamais. Je savais qu’il y avait d’autres élèves qui avaient eu l’avantage d’être dans la même école pendant plusieurs années et qu’il était possible que j’allais être obligé de trouver ma place parmi eux. Je n’avais aucune idée à quoi m’attendre quant à mes camarades de classe car je n’avais pas encore eu de rapport avec des enfants de mon âge au Pérou. Malgré tout, je me sentais sûr d’avoir fait le bon choix à Roosevelt et le fait d’avoir mon frère là, je savais que nous comptions l’un sur l’autre et ainsi former un lien plus solide. Les garçons Bickford avaient toujours réussi dans le passé et ceci représentait tout simplement un autre défi à surmonter.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire