La façon dont les
étrangers voient le Canada est particulièrement intéressante. Pour une certaine
raison, ils pensent toujours que tout le monde dans ce pays est blanc, blond et
avec les yeux bleus – cela me fait penser à « Children of the Corn »
ou bien le « Refuge of the Damned »
- J’ai témoigné plusieurs fausses et incroyables opinions. Des amis en
Amérique Latine m’ont demandé: Est-ce vrai que votre gouvernement vous donne
une maison? Bon! On dirait
que j’ai raté cette opportunité! J’ai même écouté à la radio à Mexico des
réclames à cet égard. Attention le bien-être, tout le monde est au
courant! Vous seriez surpris si je vous disais combien de fois j’ai été
approché avec cette question.
Nos canadiens, tellement blonds |
Dans des
économies émergeantes, en particulier en Amérique Latine, les Canadiens sont
vus tout au plus comme les Américains – néanmoins, les gens de la région nous
disent que nous sommes mieux comportés. Nous sommes tous des gringos payés en dollars, sauf qu’ils ne pensent pas
que nous dépensons également en dollars. Le Canada est aperçu comme un pays
d’opportunités et nos citoyens comme des personnes qui ont les moyens pour
renflouer le pays. Sûrement, ils regardent trop de réclames à la télé de
Scotiabank. Sommes-nous vraiment plus riches que ce que l’on pense ? En
fait, nous ne sommes pas bien différents du reste des économies avancées
lorsqu’on le met ensemble avec le pouvoir d’achat : notre revenu
discrétionnaire selon le coût de vie. Bon, nous sommes tous sans exception
assujettis à de fortes taxes, mais une fois plus, nous pensons que n’importe où
nous habitons nous jouissons d’une vie très agréable par rapport aux monarques
d’antan, en grande partie grâce au crédit et les emprunts. Nous avons témoigné
ce qui se passe lorsque nous suivons les informations à la télé. Cela peut se
produire également avec votre propre économie chez vous. Vivre au-delà de nos
moyens est une idée hantée, dans n’importe quel bout du monde.
L’Amérique Latine
a un grand désavantage principalement à cause son histoire tumultueuse en
politique, économie et sociale. Certains pays dans la région sont en train de
faire un ménage de leur façon d’agir et commence une nouvelle étape. Leur
expérience de la crise économique mondiale est tout au plus limité ce qui
représente un climat d’investissement plus sécuritaire. Néanmoins, les
instituions souvent ne sont pas solides et s’attendent à de nombreux
changements. Des mouvements de guerrillas,
le trafic de drogues, les leaders populistes, une petite et puissante élite,
les enlèvements font toujours partie de la vie quotidienne en rendant ces
situations instables. Potentiellement, quelqu’un comme Chavez pourrait entrer
furtivement et « redistribuer » la richesse. Vous ne me croyez
pas ? Bon, soit avec ou sans l’élite
vénézuélienne ni la classe moyenne que cela arriverait malgré tout. Avez-vous
remarqué comment Cristina Fernandez (de Kirchner) a poursuivi sans cesse
d’isoler l’Argentine du reste du monde ? C’est le moment de pleurer pour
l’Argentine. Tout le monde à un point de
rupture, et la majorité des défavorisés qui portent un fardeau bien
lourd peuvent définitivement réagir.
Cependant,
ironiquement cela représente en même temps un avantage pour l’Amérique Latine vis-à-vis
le Canada. Il existe un vrai esprit d’entreprise gravé dans le psychisme
national. Les désagréables circonstances dont de nombreuses générations font
face sont mêlées dans une certaine naïveté de la région dont ils l’ont dans
leur sang et cela à donne naissance à une population extrêmement adaptable. Au
Canada, si vous étudiez l’économie, vous devenez un économiste. Si vous étudiez
l’éducation, vous devenez enseignant. Ç’est la norme. De nos jours vous avez
besoin d’un diplôme ou d’un permis et les différents niveaux de gouvernement
maintiennent le statu quo. Un spécialiste d’économie politique n’a pas le choix
de devenir un importateur ou distributeur sauf s’il a les moyens pour suivre et
payer des cours qui sont chers, pour ainsi éventuellement obtenir un certificat
et une nouvelle carrière. La patience est une vertu. Une fois après l’obtention du certificat, si
l’on veut importer des pommes et de la crème à rasage, il faudra une
autorisation séparément auprès des bureaucrates et payez un autre forfait. En
Amérique Latine, les gens sont flexibles grâce à l’instabilité et il y a
toujours des moyens pour arriver du point A au point B. Dans d'autre paus on a besoin d’un
permis, mais souvent, vous avez juste besoin d’un bon petit cash pour ouvrir une porte barrée.
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La vie sur la rue Bay à Toronto n'est pas la même pour tous |
Notre plus grand
avantage comme Canadiens est d’être né dans le bon pays lorsqu’il s’agit de
sécurité. Peut-être c’est le sirop d’érable qui coule dans nos robinets qui
nous rend si pacifique. Ou bien, c’est notre obsession pour le hockey où nous
nous défoulons en âme et esprit et nous fera devenir un jour des
criminels ? Peu importe, nous sommes l’envie du monde entier. Les sont
attirés pour venir s’installer dans notre pays quand ils découvrent les
salaires qui sont payés dans nos grandes villes, sauf que nos hypothèques et
loyers sont plus élevés. Tout est relatif. Nous sommes aussi riches que les
autres lorsqu’on compare le niveau de vie. Avant de faire le grand saut pour
quitter votre pays et aller dans un autre, comme je le dis d’habitude, faites
votre devoir afin d’éviter un grand choc qui vous brisera le cœur. Le seul or
qui nous reste ici, ce sont les pommes de terre « Or du Yukon ».
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