Un enfant de troisième culture (TCK/3CK) ou enfant trans-culturel est "quelqu'un qui, pendant son enfance, a consacré une longue période de sa vie dans une ou plusieures cultures autres que sa propre, intégrant ainsi certains éléments de ces cultures avec celle sa naissance créant une troisième culture."

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dimanche 23 septembre 2012

Wagons vers l’est


Ce week-end, je suis en train de peser sur le bouton de rembobinage, qui nous ramène a l’été 2005 – si vous êtes intéressé dans d’autres expériences de voyages, envoyez moi un e-mail et nous en discuterons. Les Bickfords étaient décidés d’investir leur temps de vacances en famille dans la région des Maritimes qui leur rapporterait de beaux souvenirs, ce fut notre plus nouveau membre de la famille qui le suggéra, ma belle-sœur, Melissa. L’Atlantique forme partie de ce grand pays, pour lequel mon père garde une place spéciale dans les souvenirs de mon père et il s’agit vraiment d’un endroit où les gens sont très accueillants. J’aime bien les habitants des Maritimes. Mon père passa la plupart de sa jeunesse dans divers endroits pas mal lointains dans la Nouvelle Écosse et le Nouveau Brunswick quand sa famille immigra du Royaume Uni. Ces villages champêtres n’ont pas trop évolué depuis son enfance, un peu comme la Genève de Rousseau.



Mon père avait envie de faire ce voyage depuis son retour au Canada en 2001, mais pour une certaine raison, il n’y arrivait pas à le faire. Il avait réussi à dévouer plusieurs années de recherche intelligente et avait même préparé une espèce d’itinéraire. En 2002, Brian s’est marié, ce qui nous a mené à nous concentrer cet été à l’Ontario en le faisant changer d’objectif gracieusement. Après tout, Niagara-On-The-Lake est un endroit très beau pour y passer une partie de l’été et j’ai eu ma première et seule sœur à l’âge de 21 ans. L’année suivante, il nous a vraiment fait peur, il a fait une sérieuse attaque cardiaque en rentrant chez nous après le bureau. Son prolongé séjour à l’hôpital se passa en même temps que la fameuse épidémie du SARS qui a frappé l’Ontario sévèrement, en particulier l’industrie du tourisme. À chacune et toutes les visites à l’Hôpital Général d’Ottawa au pavillon des soins intensifs  une interview de routine avait lieu, faisant un dépistage de visiteurs, il fallait répondre un questionnaire afin d’évaluer une probable exposition au virus. Je me faisais poser tous les jours des questions sur mes récents voyages en Asie – Je ne leur ai jamais avoué que j’avais été en Chine la nuit d’avant et étais revenu pour  propager le virus – et en ce qui concerne se gaver d’une grosse consommation de Porc impérial et de poulet Général Tao. C’était énervant d’observer  tellement de préjugé vis-à-vis les buffets chinois, les héros silencieux des étudiants universitaires et leur budget.

En juillet 2005, la délégation d’Ottawa des Bickford prenait la route les ramenant vers l’est,  en faisant plusieurs arrêts en chemin vers Ingomar, l’endroit touristique le plus sauvage de la Nouvelle Écosse.  Pour ceux qui ne connaissent pas trop bien cet endroit de la carte du monde, vous pouvez faire une petite et rapide enquête sur Google et chercher l’ìle McNutts, le foyer des lions de mer – comme n’importe quel autre lion de mer, sauf qu’il s’agit du genre de la Nouvelle Écosse. Un de nos arrêt en chemin ce fut le bel  Edmunston , une ville totalement bilingue dans un coin du Nouveau Brunswick. Ils parlent des deux langues officielles simultanément ce qui peu bien représenter tout un défi pour la plupart parmi nous, cependant faisant preuve d’un grand patriotisme. Nous avons goûté une des spécialités de la région au restaurant de l’hôtel où nous sommes restés, il s’agissait d’une crêpe très fine de blé noir appelée « ploy » mangée(à vos propres risques) avec une bonne couche de « créton ». Le créton est un genre de pâté, un mélange d’oignons, épices et  fesse de porc – délicieux, n’est-ce pas ?  La fesse du porc  n’est pas la première chose qui vous vient à la tête, spécialement lorqu’il s’agit d’un manque de connaissance d’agriculture ou bien du métier de boucher – comme pour la plupart parmi nous. C’est une coupe spécifique de la viande de porc, mais j’ai pensé auparavant qu’il s’agissait  de la cervelle de chèvre. Enfin, peu importe cela ne vous tue pas, au contraire ça vous fait devenir plus fort, comme l’on dit. En mettant tout cela de côté ça vaut bien la peine d’y goûter même s’il ne s’agit pas d’un repas faible en gras.

Le lendemain, nous avons mangé avec un grand plaisir un lunch délicieux dans la ville de Fredericton, la capitale de la province. Le chemin est spectaculaire, en bordure de la rivière Saint Jean et on ne voit que l’eau tout autour de la ville. Je n’avais jamais y été avant et fut tout à fait ébloui par la beauté du centre-ville. Il ne faut pas s’éloigner plus de cinq rues ou vous risquez de vous perdre dans la banlieu. Les vieux bâtiments sont incroyablement bien préservés, entourés de parcs bien sculptés et des jardins tous coloris, ajoutant une touche d’élégance à tout cet héritage culturel. Même le bureau du tourisme a un garde armé portant un beau manteau rouge – je ne l’envie pas, je n’aimerais pas porter un si épais manteau en laine lorsqu’il fait une température de 30ºC – pour contrecarrer une attaque terroriste.  Cet endroit a été colonisé premièrement par les Français à l’époque coloniale, hélàs on remarque davantage l’influence de l’histoire britannique au moment où s’est devenu partie de l’Empire. La population est plutôt de personnes âgées, mais il y a quand même la présence des jeunes qui fréquentent le campus University of New Brunswick, l’une de nos meilleures institutions d’études post-secondaires dans la région.



En descendant vers Saint Jean, Nouveau Brunswick – à ne pas confondre avec Saint Jean’s, Terreneuve, St. Jean, Québec ou bien San Juan, Puerto Rico – J’ai eu l’occasion de voir le pont couvert, le plus long, en Amérique du Nord,  possiblement même dans le monde entier, à Hartland. Il y a plusieurs nations qui ont construit des ponts de plusieurs kilomètres (ou quelques milles) , mais personne construit des ponts couverts comme les Canadiens. Nous sommes l’envie du monde. Si jamais vous avez besoin d’un point, nous serons heureux de partager notre expertise avec vous. Après tout, c’est notre cadeau à l’univers. La prochaine fois que vous traverserez un pont, luttant contre le vent et la précipitation que l’on dirait qu’elle tombe horizontalement au lieu de verticalement, vous penserez à nous et nos constructions pour l’humanité. Je suis peut-être aller trop loin – ou peut-être pas – mais c’est peut-être pourquoi nous sommes l’un des meilleurs pays pour vivre dans la planète. Ne jamais sous-estimer la puissance d’un pont.

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