D’une façon ou
une autre, nous avons tous notre propre jugement. Je suis sûr que nous nous
ferions tous le possible pour donner un
démenti à cette idée, mais il n’y a pas une autre avenue à suivre. Même si cela
est gênant pour tous, c’est un mal nécessaire à nos propres besoins pour ainsi
définir notre perception du monde. Sans importer si nous gardons profondément
dans notre subscient quelque chose, nous sommes obligés de tout identifier pour
nous sentir bien dans notre peau. C’est cela qui donne un sens à la santé
mentale. Nous avons perdu l’habitude de croire en ce qui n’est pas tangible et
la plupart des personnes sentent, qu’il faut faire un effort superhumain pour
l’admettre et répondre : « Je ne sais pas ». On dirait que nous
avons besoin de nourrir notre égo pour retenir les nombreuses insécurités que
nous possédons. Nous pouvons le constater en contemplant les pays qui existent
au-delà de nos frontières.
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Alejandro et moi chez l'oncle Léon à Coyoacán |
Un des aspects
négatifs du patriotisme est souvent comparable à une relation amoureuse
destructive. Sans importer le reste des personnes qui peuvent exister dans le
monde, il n’y a rien de meilleur ni plus attirant et parfait que mon propre
pays. Nous sommes les seuls qui existent. Nous avons le meilleur système de soin
de la santé, le jeux de mots est né ici, nous sommes les personnes plus
intelligentes sur la planète, notre équipe de foot n’est pas bon, mais nous
sommes les plus beaux, notre armée est meilleure que la vôtre, etc. Cette
passion ardente est aussi utile qu’un vélo sans roues. Nous avons dans l’esprit
l’obéissance, comme le cheval qui tire une charrette au fouet de son cavalier.
Tout cela fait partie de la mentalité nationale. Personne sait faire mieux les
choses que nous. S’ils réussissent à se libérer de la charrette qu’ils tirent
au galop dans la plaine, comme un beau poulain sauvage qui est à la découverte
de sa liberté, le monde dont ils arriveront à découvrir un jour les surprendra.
L’image nationale
du Mexique est en train de perdre son splendeur, dû aux débris d’une guerre sans gagnants,
emmenant les assidus touristes à choisir d’autres destinations pour passer
leurs vacances. J’ai entendu dire : « Je ne veux pas aller au Mexique
parce là-bas on peut être assassiné. » Le pire est qu’il existe un grand
nombre de Mexicains expatriés qui contribuent à la mauvaise réputation de ce
merveilleux pays, partageant la fuite d’Aztlán pour se sauver de la violence
causée par les trafiquants au nord du pays. Le Mexique est toujours un pays où
l’on peut découvrir de belles choses qui existent seulement là. J’ai également
entendu dire : « Le Mexique a atteint une certaine maturité quant
aux destinations touristiques », ce qui est faux, au contraire « Il
l’a toujours eue. » Les Mexicains sont un peuple fier de leur histoire et
culture, leurs beaux hôtels de calibre mondial sont toujours impécables et très
bien entretenus. Le service surpasse généralement celui de l’Amérique du Nord,
l’Europe et autres pays de l’Amérique Latine. C’est un endroit de réve, vous
pouvez choisir entre, la Riviera Maya, dégustant un « Coco loco »
sur le littoral du Pacifique, ou bien dans n’importe quel autre beau centre
urbain.
Pendant les deux
étés que j’ai dévoué à ce pays pendant mes stages, j’ai eu le grand honneur de
faire de bons amis mexicains des différentes régions du pays. Les gens sont
sincères et apprécient la présence et la compagnie des étrangers. Quand ils
disent, « On devrait se voir bientôt ! » ils veulent dire
vraiment ça et cherchent la façon de vous inclure dans leurs activités. Avant
de finir votre séjour, vous aurez tous pleins de gens à ajouter à votre réseau
social professionnel. Les gens d’habitude sont transparents et on peut se
rendre compte s’ils se sentent à l’aise en votre compagnie, ce qui est
merveilleux car on évite de cette façon les luttes psychologiques. Dans
d’autres cultures, les gens cachent souvent leur opinion réelle derrière un
sourire. Les Mexicains font tout leur possible pour que leurs invités se
sentent chez eux et sont munis d’une patience inouï pour expliquer leurs
habitudes à tous ceux qui ne les connaissent pas. Ils ne vous laissent jamais
dire « Je ne sais pas ! », afin d’éviter que personne se sente
gêné d’être étranger et qu’on pense qu’il est un ignorant.
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Dans mon bureau pendant le weekend |
Pour conclure ce
chapitre, quand je devais quitter le Mexique, beaucoup de mes collègues ne
voulaient pas que je parte – évidemment, moi non plus, je ne voulais pas
partir. Ce ne fut qu’à ce moment précis, que je me suis rendu compte que
j’avais aidé tout le personnel et je me suis fais connaître tout au long des
divers projects sur lesquels nous avons travaillé ensemble, à partir de l’Ambassadeur
jusqu’aux personnes qui faisaient le ménage. Un agent de la division
commerciale avec qui j’ai travaillé pour la promotion de la Course Terry Fox à
la ville de Mexico, essaya de me convaincre de rester plus longtemps.
Évidemment, ce ne fut pas possible, je devais rentrer au Canada pour poursuivre
mes études. Certainement, j’aurai pu débouché un poste permanent, mais
malheureusement, de nos jours nous sommes tous obligés d’obtenir un diplôme ou
certificat pour avancer dans le monde du travail. Les jours dont cela n’était
pas indispensable et tout de suite après l’école secondaire, on pouvait obtenir
un emploi, sont finis depuis longtemps. Cette expérience m’a aidé à grandir
comme personne et comme professionnel. ¡Viva México!
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