Un enfant de troisième culture (TCK/3CK) ou enfant trans-culturel est "quelqu'un qui, pendant son enfance, a consacré une longue période de sa vie dans une ou plusieures cultures autres que sa propre, intégrant ainsi certains éléments de ces cultures avec celle sa naissance créant une troisième culture."

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mercredi 20 avril 2011

Alto Paraná et les Chutes d'Iguazu

Le Paraguay est un pays peu peuplée et une grande partie des colonies sont habitées par des Guaranis autochtones. J’ai eu une incroyable opportunité d’aller avec mes parents et mon frère dans quelques uns de ces villages. J’ai de bons souvenirs d’un des villages autochtones qui recevait des fonds canadiens de développement pour un projet d’une ferme de canards. À notre arrivée dans un jeep diplomatique et accompagnés par le Consul Bernardo Weibi, tout le monde du village est sorti pour nous acceuillir. Ils attendaient notre visite depuis quelque temps et étaient émotionnés de montrer aux Canadiens leur progrès. Ils étaient très attentifs à mon frère et moi, ils voulaient être sûrs que nous nous sentions accueillis parmi eux. Les villageois nous ont fait le tour de leur village, y compris les endroits où ils gardaient les canards et nous ont expliqués le processus de l’élevage. Léventuel revenu serait désigné pour améliorer la qualité de vie de toute la communauté. Ils étaient reconnaissants de la participation du Canada, et pourtant ils n’avaient aucune idée d’où ces généreux gringos venaient. Ce fut un moment de grande fierté pour moi comme Canadien. Après la visite, les femmes du village avaient prepare un repas pour nous, sachant que nous avions un long voyage à faire. Elles ont prepare plusieurs de leurs plats locaux: la fameuse sopa paraguaya et quelques saucisses d’une étrange consistance. Au moment de nous asseoir sur nos chaises dans un espace ouvert au centre du village, chaque homme guarani, chaque femme et chaque enfant se tenaient debout et nous regardaient en espérant que nous allions aimé leur cuisine. Si nous aimions leur nourriture ou pas, nous savions que nous devions manger, sourire et l’avaler. Nous ne voulions pas vexer nos généreux hôtes qui probablement on dû creuser dans leur propres rations pour donner à manger à leurs invites, ce qui fait que nous avons réussi à faire de notre mieux pour tout consommer. Une fois notre repas terminé, nous avons remercié nos nouveaux amis pour leur gentil accueil et nous avons continuer vers l’Est pour suivre notre aventure.

Le Paraná lutte contre la Centrale Itaipu


Au fur et à mesure que nous avancions sur les routes de campagne en rebondissant et en même temps avec à peine un peu de circulation, la vegetation avait l’air à la jungle. Je me souviens que la chanson Welcome To The Jungle par Guns N’Roses jouait sur le stéréo de notre voiture. Le fils de Bernardo nous avait donné la cassette la plus récente de GNR, Appetite Destruction, toujours une éternellement classique. Nous nous dirigions à rendre hommage au majestueux fleuve Parana qui traverse et limite le Paraguay, le Brésil et l’Argentine. Ce fleuve est le deuxième plus grand de l’Amérique du Sud après le puissant Amazonas avec une extension d’environ 4800km. Lorsque nous avons continue notre parcours et en nous approchant de Hernandarias nous avons vu des petites fermes et quelques colonies. Pendant le parcours, Bernardo nous a expliqué que cet endroit a servi de source de travail pendant la construction du point de repère que nous allions visiter dans quelques minutes. Autrement, la communauté se composait d’agriculteurs, d’artisans et de marchants locaux qui menaient la plupart de leurs affaires à Ciudad del Este au Paraguay. La plupart des produits agricoles dans la zone sont: le maïs, la menthe, le blé, le coton, et la yerba mate. Ce dernier est une tradition par elle même, ce sont les Argentins, les Brésiliens (principalement au Sud), les Chiliens et Uruguayens qui en bénéficient. La préparation du mate est très simple. Première étape: préparation. Ne jamais bouillir l’eau ni les feuilles. L’eau doit être chaude. Ensuite verser l’eau chaude sur les feuilles et laisser reposer un moment. Ceci permet que l’eau et les feuilles mélangent. Après avoir fait cela, vous pouvez ajouter du sucre ou du miel si vous n’aimez pas le gout amer. Les sirops sucrés sont à éviter car ils ne mélangent pas bien. À présent, vous êtes prêts pour la deuxième étape: la présentation. Le thé est servi préférablement dans une gourde appellée mate (souvent la gourde est faite en cuir rède, et ils en existent aussi d’autres plus élégantes en argent) et on suce dans une paille en métal appellée généralement bombilla. Troisième étape: le boire. L’idée de ce thé et de le boire dans une reunion sociale avec les amis. La conversation n’a pas de sujet en particulier, ce ne serait que de passer un moment en compagnie de tout le monde en train de boire ce thé qui semble former partie d’un rituel. La clé pour une conversation positive: il ne faut jamais parler de politique, ni de religion, ni d’argent. Ces conversations ne mènent qu’à des disputes. Souvent, les Argentins boivent du mate lorsqu’ils jouent un jeu qui s’appelle truco. J’ai pris le goût de la culture du mate pour la première fois avec mes amis argentins lorsque je poursuivais mes études universitaires à Ottawa.

Au delà de la ville de Hernandarias se trouve le barrage Itaipu sur le Fleuve Paraná. Cette structure massive a été une entreprise conjointe entre les Paraguayens et les Brésiliens. Le besoin de ce barrage est survenu dans les années 1970 parce que tant la population comme la consommation du Brésil avaient augmenté d’une façon exponentielle. Rio de Janeiro et Sao Paulo, deux des trois plus grandes villes sudaméricaines, étaient déjà densement peuplées, mais ces progrès et l’amélioration de la qualité de vie incitaient davantage l’immigration à venir s’installer dans ces métropoles. Le gouvernement brésilien choisissa d’accroître l’importation d’autres produits énergétiques, préferrant de créer durable et sources fiables d’énergie. Le Fleuve Paraná, en particulier dans la région de Itaipu, fut considéré comme un endroit ideal pour créer un immense barrage hydroélectrique exploitant des ressources naturelles d’énergie du courant du fleuve. Juste pour vous donner une idée générale de l’importance de cette facilité, dès 2008, ce barrage tout seul fournissait le 90% du Paraguay et près de 19% des marches énergétiques du Brésil. La construction du barrage – la plus grande centrale hydroélectrique du monde jusqu’en 2009, lorsque le barrage des Trois Gorges en Chine a pris la prestigieuse première – impliqua une grande négociation bilatérale. Comme le Paraguay et le Brésil avaient revisé les procédures d’innondation acceptable ainsi que les limites de la vallée Parana, Buenos Aires s’est montré à la table de négociations alarmé. Les Argentins étaient concernés qu’un augmentation du Fleuve Parana augmenterait les niveaux d’eau de Rio de la Plata, innondant à son tour Buenos Aires, le deuxième centre urbain plus grand dans l’Amérique du Sud. Toutes les préocupations concernant les niveaux d’eau, une indemmisation pour les personnes déplacées (beaucoup verraient leurs maisons disparaître et seraient obligés de déménager ailleurs) et la construction de cibles ont été adressées essayant d’assurer un bon compromis. Lors de notre visite en 1991, le barrage était déjà opérationnel et le grand monstre en bêton était un monument au travail acharné de milliers de Paraguayens et de Brésiliens en même temps. J’étais principalement inspire par deux nations qui s’engageaient ensemble dans un projet mutuellement bénéfique en oubliant une longue histoire de guerres et de rivalité.

Nos plans après le barrage Itaipu étaient de faire un petit arrêt au Brésil. Je me souviens avoir ressenti de la joie car je retournais au pays qui a était mon premier chez moi, et en même temps j’allais écouter de nouveau ma première langue. Nous allions passer la nuit dans le village de Foz do Iguaçu, environ 20km au sud de Itaipu. Nos logements étaient modestes, mais contrairement à la plupart de la région, il était un hôtel cinq étoiles. Cela ne semblait pas me déranger du tout car j’étais aveuglé par l’émotion d’être revenu “chez moi”. Je n’ai jamais pensé que mon chez moi brésilien, Brasilia, se trouvait à environ 1700km de distance. Alors, je me suis dit chez soi est là où est le cœur! Ce soir là, Bernardo avait des plans pour notre groupe pour aller manger de la nourriture brésilienne – les mets brésiliens étaient quelque chose que je ne pouvais même pas imaginer dans mon glossaire mental comme gourmet, sauf pour les garotos et le pao de queijo. J’étais au lobby de l’hôtel avec mon papa puisque c’était le point de rencontre au rendez-vous pour aller diner tous ensemble, j’ai profité pour approcher le réceptioniste de l’hôtel et me rattraper avec les derniers événements d’actualité de mon pays. Il a été très gentil et acceuillant, nous avons commencé à bavarder à propos des courses de voitures Formule Un. La seule chose qui me venait à la tête à ce sujet était, le courageux Ayrton Senna, le fils d’un des coureurs brésiliens parmi les plus renommés. Il avait gagné trois Championnats Formule Un durant sa carrière jusqu’à ce qu’il eut un accident mortel au cours du Championnat San Merino qu’il lui a coûté la vie à un jeune âge. Je n’avais jamais été un fan de regarder des voitures qui parcourent à grande vitesse un circuit fermé, mais comme mon compatriote semblait si enthousiaste, j’ai senti que je devais partager sa passion. Je n’avais pas le temps pour établir un rapport avec le réceptionniste lequel durerait pour toujours car notre conversation a été interrompue par notre «soirée». Je ne me souviens plus ce que nous avons mangé au restaurant ce soir là, ce qui est bizarre, mais je me souviens qu’il y avait un spectacle live. Je me souviens avoir entendu dire que ces gens sont toujours heureux. Des gens se sont mis debout pour danser du samba au son et battement de la bande animée, d’autres se régalaient avec leur repas tout en regardant le spectacle. Il ne faut jamais se sentir gêné si vous ne connaissez pas les mouvements qui accompagnent la danse. Au Brésil, ce qui est important est de remuer et sourire. On danse pour s’amuser et non pour impressioner les autres.

Moi avec les Chutes d'Iguazu à l'arrière plan


Le lendemain, près du village de Foz do Iguaçu, et là jusqu’où le Fleuve Parana arrive, se trouve un point touristique et important phenomème naturel, et le nom du village vient de là, Iguaçu Falls (Chutes d’Iguaçu). C’est ici où les chutes et le fleuve séparent la région du Paraná du Brésil et Misiones en Argentine. Cette formation de terre sépare la rivière formant un réseau de plus de deux cents chutes de différentes formes et grandeurs. La plus grande est celle qui porte le nom de La gorge du diable. Facile à se rappeler. Les autochtones guaranis sont des gens qui aiment raconter des histoires et des légendes à propos de divers éléments de la vie, y compris les chutes. L’histoire est un peu flou dans ma tête, de nos jours, possiblement on arrive à la trouver en ligne comme la plupart des choses, mais elle a était créée à partir de la colère d’un Dieu qui souhaitait la vengeance d’une trahison mortelle. En tous cas, le fait de voir cette merveille naturelle ainsi que la grandeur de la nature était déjà quelque chose pour moi. C’est une sensation semblable à celle que l’on peut ressentir en regardant les Chutes du Niagara et le hipnotisme du flux et reflux de millions de litres d’eau. Voici monn expérience lors de ma première visite au début des années 1990, mais en fait, j’ai ressenti que celles de Iguaçu sont plus authentiques car il n’y a pas au tour, d’énormes casinos, ni d’hôtels très hauts, ni parcs d’attractions. Souvent, la meilleure partie de la nature est, qu’elle ne soit pas entourée d’éléments étrangers qui créent seulement une source de distraction d’une véritable beauté naturelle. En finissant, notre visite au parc national et lorsque nous quittions le Brésil une autre fois, j’ai senti une douleur dans mon cœur…je quittais mon pays. Le jour de notre départ du Paraguay pour retourner à Santiago s’approchait à chaque minute et je sentais quelque chose d’étrange – le mot juste me manque. Je quittais le Brésil, celui qui a été une fois dans ma vie mon “chez moi” pour rentrer “chez moi” au Chili, et en plus “chez nous” était supposé d’être le Canada. En tout cas, j’ai beaucoup aimé le voyage et avais vraiment envie de revenir à l’école pour tout raconter à mes amis.

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