Un enfant de troisième culture (TCK/3CK) ou enfant trans-culturel est "quelqu'un qui, pendant son enfance, a consacré une longue période de sa vie dans une ou plusieures cultures autres que sa propre, intégrant ainsi certains éléments de ces cultures avec celle sa naissance créant une troisième culture."

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mercredi 13 avril 2011

Survivants: Parinacota

Parinacota est le plus distant point au Nord du Chili, et se trouve à proximité de l’Est du Désert Atacama. Le climat est toujours très aride et en même temps sec, la condensation des nuages pourvoit le sol d’un peu d’humidité. Notre point de départ pour nos escapades dans la Cordillère était situé dans la commune de Putre, un tout petit village andin compose d’un peu moins de deux milles habitants (apparemment la population a diminué de 29% de 1992 à 2002), et est située à 3,500 m. Ici, un grand défi que je n’avais jamais rencontré mais en même j’ai réussi à le surmonter ce fut: le mal d’altitude. La plupart des gens qui souffrent du mal d’altitude ou soroche commencent à montrer des symptoms à partir de 2,400m. La pression atmosphérique est sensiblement inférieure au niveau de la mer. Dans mon cas, ma peau devient pale, mes lèvres prennent une couleur bleue et la respiration devient une tâche difficile. Ces effets indésirables peuvent se comparer à ceux d’une mauvaise grippe, à l’empoisement dû au monoxide de carbone ou même une grave gueule de bois. Dans un scenario encore pire, une exposition prolongée à une haute altitude peut entraîner à un œdème pulmonaire et dans certains cas même un œdème cerebral éventuellement entraînant la mort. Les gens des pays andins combattent le mal principalement en mâchant des feuilles de coca ou bien en buvant du thé de coca afin de stimuler le flux d’oxygène. Une autre alternative afin de stabiliser votre système est de succer des citrons ou d’autres augrumes. Ces villages sont éloignés du luxe de la civilisation moderne, forçants les gens du pays de rationner les approvisionnements alimentaires et ont une alimentation de base. La faune consiste principalement de vigognes, alpagas et lamas. Le lama était domestiqué par les andinos et la viande de l’animal faisait partie de la cuisine régionale. Le Chili a un sandwich signature appelé barros luco (nommé après l’ancien president Ramón Barros Luco), on utilise de la viande bovine et du fromage fondu comme les ingrédients principaux. À Putre, le bœuf était remplacé par du lama et je pensais que le goût était vraiment exquis. Lama sandwiches! Miam-miam!

Les ingrédients du Barros Luco
Nous avons vaillamment osé aller plus loin dans les montagnes de Putre dans nos expéditions avec une audace jamais vue par aucun Bickford.  Après un voyage vraiment lent de cinquante kilometres – en raison du terrain accidenté et des réseaux routiers limités – nous sommes arrivés au Lac Chungará. Ce lac se trouve confortablement situé à 4 517 m. au-dessus du niveau de la mer. Vous pouvez imaginer confondé sur l’explication précédente de quelle couleur ma peau et ma figure sont devenues à cette altitude. Derrière le calme et inactive lac se trouvait le Volcan Parinacota avec une altitude de 6,348 m. Je suis toujours reconnaissant que n’avons pas eu de drôles d’idées de l’escalader jusqu’au sommet. Je me souviens de la beauté naturelle mais je me sentais constamment malade. Les lamas autochtones étaient gracieusement au gallop autour de nous et je n’arrivais toujours pas à marcher pas plus que quelques pieds. Pour la plupart des signes de vie dont nous rencontrions tout au long de notre parcours, c’étaient des gens qui vivaient dans des petites cabanes construitent en pierres et en paille. La population locale n’était pas habituée à voir les gens régulièrement et partait en courant pour se cacher lorsque quelqu’un s’approchait même si c’était à la distance. Ce qui a rendu nos aventures encore plus compliquées et nous a empéché de receuillir de l’information critique à propos de l’environnement et les points d’intérêts. Nous avions un plan routier, mais il n’y avait pas de bonnes routes goudronnées ni de véritables colonies. Notre plan était d’atteindre le village de Visviri, un village à la frontière de trois cents braves habitants partageant la zone avec Tripartito, Pérou et Charaña, Bolivie. Mon papa et Brian avaient regardé sur le plan routier et l’information qu’il y avait sur celui-ci et ont remarqué que Visviri n’était pas trop loin et nous pouvions nous rendre jusqu’à cet endroit et revenir sur nos pas pour être de retour à Putre avant qu’il fasse nuit. Notre comité parlementaire a été consulté et a vote en faveur de la proposition susmentionnée, puisqu’elle représentait une seule opportunité dans la vie. Combien de voyage de plus ferions-nous pour venir dans cette region des Andes à l’avenir? Papa a conduit sur une surface plate entre des monticules de sable et des broussailles, convaincu que ce chemin nous emmèrait à destination. Aucun de nous avait appris des premiers explorateurs à utiliser la bousole et les gadgets GPS n’existaient pas à l’époque pour être utilisés de façon personnelle. Nous étions sur la bonne voie, rebondissant à droite et à gauche dans notre Samurai, accompagnés de sons apaisants de Roger Whittaker que l’on pouvait écouter provenant des haut-parleurs de notre voiture. C’était un nouveau monde dans les Andes pour lui. Après une éternité de secouements et de bondissements, nous avons été soulagés lorsque nous avons aperçu à la distance un établissement humain. C’était notre dernier morceau à parcourir avant d’attteindre Visviri mais un brave nemesis a bloqué notre chemin: une petite source d’eau.

Il ne s’agissait pas du tout d’une flaque d’eau ordinaire. Nous nous sommes arrêtés pendant un moment pour analyser l’obstacle de manière approfondie, épuisant chaque option pour aborder ce barrage et procéder à notre terre promise. Comme il n’y avait de circulation sur la route dans aucun des deux sens (je doute que nous n’avions vu même pas deux véhicules depuis que nous avions quitté Putre). Il n’y avait personne pour suivre l’exemple. Mon père, le plus aventurier des quatre, décida qu’il était préférable de rattraper le cours d’eau en quittant le chemin pour traverser la boue. Ce moment ne fut pas le plus fier pour nous. Notre Samurai s’était embourbée dans la boue.  La première reaction de l’homme responsable a été de nous commissioner pour chercher une planche bois ou une corde pour niveler le véhicule et ainsi accroître la traction des pneus. On dirait que les planches de bois et la corde n’existaient pas dans la region, ce qui veut dire que ce ne fut pas une tâche facile. À notre grande surprise! Il me semble que c’était Brian qui s’est aperçu qu’un camion s’approchait. Les chauffeurs du camion ont ralenti en s’approchant du cours d’eau et mon père profita de l’occasion pour demander de l’aide. Je me souviens toujours de notre découragement.  Si ces voyageurs n’aidaient pas qui d’autre nous aiderait? Ce n’était pas comme si l’on pouvait faire appel aux services d’assistance routière. Comme preuve de complaisance de la part des camionneurs, mon papa a tiré de sa poche son portefeuille, l’arme la plus meurtrière pour un “gringo” et a declare: «J’ai de l’argent! Aidez-nous!» Ils auraient pu prendre notre argent et nous abandonnés dans la boue mais ils ont tout simple quitté les lieux. Lorsque le camion a commence à s’éloigner vers Visviri, nous avons commence à chérir nos dernières minutes sur terre. Néanmoins, il semblait que les dieux andins avaient de différents plans pour nous et ont été de notre côté ce jour là.

Il a semblé comme une éternité depuis que nos copains camionneurs nous avaient abandonnés quand un jeep de carabineros s’approcha vers nous.  Peut-être les camionneurs ont eu pitié des étrangers stupides et ont averti la patrouille frontalière qu’une famille était bloquée et qu’ils envoient une escouade à notre secours. Les policiers ont attaché un crochet au cadre de notre brave Samurai à la fois attaché à leur jeep pour tirer dessus et nous dépanner. Sortis de la boue enfin! Ensuite, nous avons été interrogés à propos de notre méthodologie à mener une inutile manœuvre. Évidemment, nous savions bien que nous n’avions pas de bonne réponse à cette question. L’agent a procédé à se renseigner vers où nous voulions aller et nous avons fièrement répondu que nous nous dirigions vers le pittoresque Visviri. Il était contre cette idée et proposa de commencer notre retour vers Putre, sinon nous pourrions être bloqués de nouveau quelque part d’autre près de la tombée de la nuit. Il aimablement expliqué le chemin le plus rapide à suivre de retour à la base d’accueil, il a également mentionné quelque chose à propos d’une route menant à un petit endroit de repère policier, une fois rendus à cet endroit le carabinero nous orienterait. Il a en outre recommendé de rester hors de la boue. Nous avons gracieusement ce conseil après avoir surmonté l’expérience qui avait mis en danger notre vie. Il n’y aurait plus de problèmes, jusqu’à ce qu’un bang a attire notre attention et à la suite notre jeep notre jeep ne semblait plus être à niveau. Mon père s’est arrété, a fait le tour de notre bagnole rouge, et il a remarqué une crevaison. J’écoute toujours des histoires jusqu’à ce jour sur la façon dont il est difficile de changer un pneu à une altitude de plus de 4000 m au-dessus du niveau de la mer. Il nous a ensuite envoyé sur une chasse au trésor avec la tâche facile de trouver une brique ou une grosse pierre. Je ne suis pas sûr s’il pensait qu’il y avait des centres de jardin ou des enterprises d’aménagement paysager voisines, mais encore une fois, mais ce ne fut pas une simple tâche lorsque ni les briques ni les grosses pierres ne font pas partie de la region sauvage. Nous avons trouvé beaucoup de cailloux. Après un moment, papa a réussi à nous mettre de nouveau sur les quatre pneus et nous avons continue notre chemin, nous avons trouvé les carabineros au poste mentionné précédemment. L’agent nous a accueilli, nous a donné d’autres directions et nos chances d’arriver à Putre avant la tombée de la nuit, lui semblaient amusantes. Après notre fiasco dans la boue et la crevaison, nous ne partagions plus l’humour.

Le Lac Chungará et le Volcan Parinacota
Le nouveau copains que nous venions de rencontrer nous a recommendé le chemin que nous devions prendre pour rentrer chez nous et nous l’avons suivi. Il nous a dit de ne pas quitter le chemin et ensuite nous allions arriver jusqu’à  la quebradita – mot impliquant une petite vallée sauvage et encaissée –  traverser une petite rivière et continuer tout droit jusqu’à arriver à Putre. Il nous a averti de ne pas quitter la route pour ne pas avoir de problèmes et être à proximité de la base militaire et de plusieurs mines anti-personelle placées stratégiquement. Ces mines avaient aussi une longue histoire, et avaient été placées au cas où les pays voisins efforcerait une incursion dans le territoire chilien. Il nous a bien signalé que lorsque nous apercevrions la base militaire, nous serions presque de retour à notre centre d’opérations. A présent, nous avions une plus grande dose d’action de ce que nous avions initialement négocié. Une fois que nous avions atteint la petite valle sauvage et encaissée mentionnée tantôt, il s’est avéré qu’il s’agissait du Grand Canyon chilien. Nous avons sommes retrouvé sur un sentier tout petit et trop étroit. Maman, Brian et moi, avons recommendé à papa de rester sur le chemin et continuer toujours tout droit jusqu’à la fin. On nous a pas trompés cette fois, tout en évitant une attaque de panique et nous avons continué notre chemin en priant pour ne pas tomber sur des mines voisines. Ce ne fut pas long, lorsque nous avons été obligés de conduire dans des conditions d’obscurité totale, au point d’avoir aucune idée si nous étions sur le bon chemin ou pas. La seule chose que mon père pouvait faire était de conduire lentement entre les monticules de sable pendant que les autres trois prier de nouveau aux Dieux andins de nous en sortir victorieux. Comme par hasard, nous avons vu les lumières de la base militaire au loin, après avoir été dans l’obscurité pendant une éternité, tout à coup, nos phares ont trouvé un panneau indiquant «Putre 5 kms». Nous étions sur le bon chemin et nous survivrions pour raconter l’histoire.

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