Un enfant de troisième culture (TCK/3CK) ou enfant trans-culturel est "quelqu'un qui, pendant son enfance, a consacré une longue période de sa vie dans une ou plusieures cultures autres que sa propre, intégrant ainsi certains éléments de ces cultures avec celle sa naissance créant une troisième culture."

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dimanche 27 mars 2011

Bernardo et moi

L'école était le chemin que je devais suivre pour me tremper dans la culture chilienne et approfondir mes connaissances. Mon réseautage sophistiqué de copins, avait fait un remarquable travail pour que je devienne Chilien comme eux, au moins vis-à-vis la langue. À  présent, je me sentais confortable pour bavarder avec tout le monde tant à l'ecole comme à l'ailleurs en utilisant leur jargon. J'ai réussi à apprendre les mots dont un Chilien, avec un certain niveau d'éducation, s'en servirait dans des situations formelles. Les circonstances me diraient quand il fallait utiliser le mode formel ou bien l'informel. J'étais capable de les identifier sans difficulté et avec une certaine aisance. Le respect et les façons gardaient une place très importante dans la culture chilienne. Des personnes étrangers critiquent ceci comme si cela s'agissait d'un certain snobisme ou bien d'une société élitiste, mais lorsqu'on est une personne invitée dans un  pays hôte, j'ai remarqué l'importance de l'etiquette comme un geste de courtoisie, afin de faire sentir tout le monde à l'aise. Et en même temps, comme une norme universelle de comportement, lorsque quelqu'un quitte son propre environnement pour rentrer dans un autre, on est obligé de le faire pour se sentir chez soi. Je me souviens que les gars à l'école étaient comme ça. Ils s'excusaient s'ils tournaient le dos et ils bougeaient pour être sûrs que tout le monde faisait partie de la conversation. Je dois avouer que ceci était un comportement remarquable pour des enfants de huit ans par rapport à la réalité de nos jours. Les parents dévouaient vraiment leur temps pour apprendre à leurs enfants les choses fondamentales de la vie. Ceci marchait à la perfection avec la façon d'être de mes parents et ce qu'ils souhaitaient que Brian et moi apprennent. 

Brian et moi portant la tenue sportive de l'école
Tous les jours, après mon premier jour d'école -j'avais rejoint ma classe tard si vous vous rappelez après avoir lu l'entrée précédente du blog suivi de l'hymne national chilien. Tous les enfants à l'école se tenaient debout attentivement et chantaient les hymnes lorsqu'on issait les drapeaux. Évidemment, la Marseillaise je la connaissait deja par coeur car je l'avais apprise au Colegio Francia, en même temps que l'hymne vénézuélien "Gloria al bravo pueblo", sauf que cette fois il accompagnait le chilien. J'ai appris par coeur les mots de l'hymne chilien et non seulement je le chantais mais dans les mots je ressentais une certaine inspiration et patriotisme. Je me rappelle toujours de tous les mots de l'hymne national et lorsque je l'écoute dans des compétitions internationales, j'ai la chair de poule accompagnée d'un certain ressentiment de fièreté nationale. Peut-être je me suis attaché à ma nouvelle culture parce que mes hôtes avaient été très accueillants et de vrais amis. Tous les étudiants se mettaient en rang selon leur classe dans une grande cour qui séparait l'école élémentaire et notre terrain de foot que nous aimions tant au Nord, de l'école secondaire au Sud. À l'Est de cette explanade, il y avait le grand portail vers la rue Luis Pasteur, et à l'Ouest le terrain pour l'athlétisme où nous endurions les cours d'éducation physique.

Entrée principale de l'Alliance Française Antoine de Saint-Exupéry
Le programme de notre école avait un fort composant français, ce qui fait que la langue française était la langue d'étude. Math était en français, histoire était en français, sciences étaient en français, français en français - juste pour être sûr que vous êtes toujours en train de lire. L'autre composant qui était entièrement nouveau et dont je n'avais pas l'habitude était celui de la langue espagnole. J'étais un expert en parlant l'espagnol - soi le chilien ou bien le vénézuélien - mais je ne m'étais jamais assis dans une  base solide pour écrire une langue latine, c'est plus facile pour apprendre une nouvelle langue, mais cela ne veut pas dire que le processus soit facile lorsque le tout le reste de la classe a cinq ans d'avantage. Je trouve que le français à l'écrit est une langue plus facile et élégante - peut-être parce que celle-ci a été ma première langue que jai apprise à l'école - et l'espagnol manque de beaucoup d'accents. La .grammaire est semblable et également importante. Ces langues ont une tendance à avoir une structure pour des phrases plus longues, y compris une intense description, quelque chose que j'aime beaucoup et je trouve que la langue anglaise y manque. Je me suis toujours posé la question pour les Anglo-Saxons n'y sont pas pour l'idée de formuler des phrases pour remplir des pages entières. Ma mère, francophone jusqu'à la moëlle, dit que les Anglais s'expriment toujours sans utiliser trop de mots pour éviter les problèmes en échangeant trop d'information qui n'est pas nécessaire. En travaillant comme consultant politique, je me rends compte que c'est la vérité.

Le programme chilien, en plus de l'aspect vis-à-vis l'écriture, il y avait une autre grande perspective culturelle. Nous étions obligés de suivre des cours d'histoire et de géographie du Chili. Ces deux sujets font toujours partie d'une passion dans ma vie ainsi qu'une source de jouissement. Brian et moi, avions inventé un jeu en utilisant l'encyclopédie Larousse, et j'en suis sûr qu'il se souvient toujours avec la même joie que moi. L'un de nous choisissait un pays dans le monde à l'aide le l'encyclopédie et montrait à l'autre juste le drapeau national. L'autre à son tour regardait le drapeau et devait deviner le nom du pays et dans quel continent il était situé. En peu de temps, nous sommes devenus des experts pour jouer le jeu et nous avons appris par coeur le nom du pays, la capitale et la langue nationale - ou langues en certains cas. À l'école, j'ai appris à propos du grand libérateur, le Général Bernardo O'Higgins, qui a lutté pour chasser les Espagnols. Je me voyais un peu à ses yeux, parce qu'il était d'ascendance irlandaise et il ressentait un fort compromis envers son Chili et son ciel bleu. Probablement, je serais le Canadien qui reviendrait un jour au Chili pour le convertir en mon chez moi aussi et faire ainsi que tout le monde se sentent fier de moi. J'ai également appris leur fière histoire navale avec la Esmeralda, les différentes colonies qui se sont etablies à travers le pays, et le plus important, l'existence d'une petite île appellée Rapa-Nui - aussi renommée comme l'Île de Pâques. Je me rappelle que les images des Moais dans mon livre de texte m'intriguaient énormément et je revais d'un jour les voir de tout près.

À mon jeune âge, je commençais à acquérir une merveilleuse connaissance académique ainsi qu'un grand intérêt envers les sports. Les vénézuéliens avaient l' intérêt pour le football mais le plus fort était toujours celui du baseball. Tous leurs héros de leurs sports nationaux révaient d'entraîner  professionnellement dans les ligues majeures des États-Unis et du Canada. Les Chiliens, y compris mes copins, dévouaient leur vie au sport du football. Le pays avait une ligue professionnelle competitive qui a remportait quelques champions continentaux. Dans notre école, même si nous étions amis et jouions ensemble à chaque fois que nous avions l'opportunité, on ressentait toujours une certaine tension lorsqu'on discutait à propos de la ligue. Tout le monde était fier d'être supporter de leur propre club. On ne devait pas oublier les réussites de la U de Chile, ni l'histoire de Universidad Catolica de Chile, et non plus l'esprit de dispute des Caciques Colo Colo. Mon frère et moi sommes montés sur le wagon de la bande, spécialement en 1991 quand Colo Colo est arrivé aux finales de la Coupe Libertadores de América. Ils sont arrivés a vaincre l'Olimpia de Paraguay, les champions defenseurs, 3 - 0. Quel grand moment ce fut-il pour nous les fanatiques et experts du sport! Ce moment a immortalisé le grand manager et génie yugoslave, Mirko Jozic ensemble avec les caciques guerriers. Cette réussite était un triomphe historique pour les prochaines générations de joueurs et de fanatiques à venir. Il y eu aussi des moments inoubliables du match a recréer dans la cour de l'école avec nos copins.

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