Un enfant de troisième culture (TCK/3CK) ou enfant trans-culturel est "quelqu'un qui, pendant son enfance, a consacré une longue période de sa vie dans une ou plusieures cultures autres que sa propre, intégrant ainsi certains éléments de ces cultures avec celle sa naissance créant une troisième culture."

Click here to read blog in English <<<>>> Haga click para el blog en castellano

mercredi 9 mars 2011

L'importance de la famille

Le Venezuela était devenu un endroit agréable pour vivre. Comme tous les enfants, mon frère et moi, étions déjà établi, en ayant fait des amis et tout allait bien à l’école. Comme famille, nous avions l’occasion de connaître beaucoup de jolies régions du pays. Nous avons été  à Puerto la Cruz  sur  les plages sableuses; et aussi dans des endroits exotiques comme Colonia Tovar. Nous avons découvert les Montagnes des Andes à Mérida et aussi d’autres endroits plus éloignés comme Canaima dans la jungle de l’Amazonie. Chaque endroit avait son propre charme et en même temps ils nous ont marqués avec des souvenirs inoubliables.

Moi avec une noix de coco à Chichiriviche au Venezuela
Au mois de septembre l987, nous avons fait preuve de notre premier grand défi. Un affreux moustique est arrivé chez nous, en prenant ma maman et mon frère comme hôtes et leur a transmis la maladie du dengue. Je n’avais jamais vu de ma vie, ma mère qui a toujours été une femme extravertie et pleine d’énergie totalement hors combat. Tous les deux étaient complètement épuisés, ils faisaient de la fièvre et avaient maigri. J’arrivais à les voir juste une fois par mois, lorsque je devais accompagner mon papa pour les conduire à la clinique pour faire un suivi. Mon frère s’est remis d’une façon surprenante plus rapidement que ma mère. Malgré tout, elle a repris son travail toujours convalescente.

Ma mère travaillait à l’Ambassade comme coordonnatrice de la communauté. Elle organisait des réunions pour les Canadiens et leurs familles, ainsi que d’autres événements genre bienfaisance toujours pour représenter le Canada. Une fois revenue au travail, elle a organisé une fête de Halloween pour les enfants et aussi nos déguisements de pirates pour ce grand jour. Elle possédait des compétences, mieux reconnues à l’heure actuelle, comme une extraordinaire capacité multitâche. Elle était capable de tout faire avec une certaine aisance dans une ambiance d’haute tension. Lorsque j’étais en train de préparer mon fusil, mon épée et mon bandeau de pirate pour me couvrir l’oeil, je n’avais ni la moindre idée de ce qui se passait.

Juste la veille du grand jour comme un grand gaillard à la recherche du trésor…Mes parents nous ont convoqués car ils avaient besoin de parler avec Brian et évidemment avec moi aussi, pour nous dire que maman était obligée de “nous quitter pendant un certain temps”. Cette proposition a été très difficile pour moi de la comprendre. Mon père a fait de son mieux pour nous expliquer la raison pour laquelle elle devait aller à l’hôpital à Toronto, il nous a également dit qu’elle resterait chez mon oncle John et ma tante Amy. Je les aimais bien, mais en même temps je savais qu’il y avait des hôpitaux à Caracas. Pourquoi ne pourrait-elle pas être hospitalisée dans un hôpital sur place? C’est alors qu’ils nous ont dit que ma maman avait le cancer du sein et qu’elle devait se faire opérer…À ma connaissance, la seule chose que je savais sur le cancer, c’était que mon grand-père Bourlon est décédé de cette maladie.

Halloween 1987, Caracas, Venezuela
Ma mère est partie au Canada pendant deux longues semaines. Ces deux semaines semblaient une éternité à un enfant de mon âge. Ma maman avait toujours été là pour m’aider avec mes devoirs afin d’assurer que tous avaient été fait. Les appels interurbains étaient trop chers et l’Internet n’existait pas encore, ce qui fait que nous n’avions pas trop de communication, le seul moyen aurait été par correspondance, mais la poste, à la fois, marchait comme une tortue. Si nous lui envoyions une lettre avant son retour, sûrement elle aurait mis quatre semaines pour arriver à Toronto, c’est-à-dire, qu’elle serait de retour avant l’avoir reçue. Mon papa s’est occupé de intendance de la maison. Brian, qui avait neuf ans, m’aidait à faire mes devoirs. Avec ce défi, j’ai appris à me rendre compte de l’importance de la relation des «Quatre Fantastiques» et en même temps que nous pouvions compter l’un sur l’autre dans des moments de grande difficulté.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire