Un enfant de troisième culture (TCK/3CK) ou enfant trans-culturel est "quelqu'un qui, pendant son enfance, a consacré une longue période de sa vie dans une ou plusieures cultures autres que sa propre, intégrant ainsi certains éléments de ces cultures avec celle sa naissance créant une troisième culture."

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dimanche 13 mars 2011

Le Caracazo: Le jour dont le pays fut secoué

Au mois de novembre,  la joie et la tranquillité régnaient de nouveau chez nous à Santa Paula. Ma maman était de retour. Brian et moi, n’avions aucune idée qu’elle avait besoin de repos pour se remettre après l’opération, mais le fait qu’elle était de retour après si longtemps, nous a fait être reconnaissants. Je suis sûr que si le médecin lui avait prescrit de l’amour et de l’affection pour son rétablissement, nous les lui avons donnés sans mesure. J’ai des souvenirs que j’allais toujours la chercher en rentrant de l’école pour l’embrasser bien fort et voir comment elle allait. Enfin, les «Quatre Fantastiques» étaient ensemble un fois de plus, et avec beaucoup plus de force.

Le Président du Venezuela Carlos Andrés Pérez
Ce retour à la vie normale chez nous, fut accompagné d’un carnaval politique massif dans la grande ville. Les élections! Le pays était en train de subir d’une crise économique majeure, quelque chose que je n’avais pas encore trop assimilé. Le président au pouvoir était Jaime Lusinchi.  C’était presque la fin de son terme et le peuple recherchait un changement. Toute la fureur était versée sur «El Gocho del 88», Carlos Andrés Pérez, et ses promesses d’appliquer à grande échelle des réformes de libre commerce fondées sur les recommendations du FIM. Ses propositions de réforme comprenaient, la privatisation des compagnies de l’État, la réforme d’impôts, la réduction des taxes de douane et à la fois, réduire le rôle de l’État dans le cadre de l’économie. Sa popularité était énorme, selon ce que je comprenais, car souvent, je portais un pin avec son portrait quand j’étais chez moi,  modelant mon incroyable pijama de Kung Fu d’une manière sportive.

Le Président Pérez, en fait a été élu en 1988 et a débuté sur la voie de la réforme. Il a appliqué un paquet économique lequel comprenait les subventions d’essence, celles qui avaient permis aux Vénézuéliens précédemment, d’une jouissance sur le prix de l’essence extrêmement bon marché, le prix de l’essence s’est projeté et avec, le prix du transport public. Un grand nombre de Vénézuéliens comptait sur le transport public bon marché puisqu’ils n’avaient pas de moyens pour se permettre l’achat d’une voiture pour la famille et en même temps leur mode de vie était humble. C’ était l’une des choses dont j’ai pu constater quand j’accompagnais ma famille pour aller voir des projets de développement.

Le Vendredi 27 février 1989, je me suis reveillé sursauté pour aller à l’école. J’ai quitté ma chambre pour rejoindre ma maman et Brian qui étaient dans la salle familiale et j’ai pu entendre des cris chaotiques provenant du poste de télévision. Les gens qui étaient affectés par les récentes réformes lesquelles venaient d’être appliqués, étaient sortis dans les rues. Je ne comprenais pas pourquoi mon peuple était furieux, mais en même temps je témoignais les meutes. L’envoyé spécial a mentionné que les événements que nous étions en  train de témoigner avaient lieu à Guarenas, un village voisin à Caracas. Ma mère, Brian et moi, n’en revenions pas de tout ce que nous pouvions voir  à la télé et c’était plus fort que nous. Nous n’arrêtions pas de penser à mon papa qui était parti tôt le matin pour aller travailler. L’après-midi, les troubles s’étaient répandus jusqu’à Caracas et nous entendions des coups de revolver et de fusil, des explosions de bombes et toutes sortes de cris.
                          
Meutes à Caracas, Venezuela, 27 février 1989
Dans ce grand désordre civil, le Président apparut dans le réseau national de télévision,  déclarant le pays à l’état d’urgence, et comme résultat, nous avons tous été obligés à rester chez nous jusqu’à ce que l’ordre serait rétabli. Ceci a donné lieu à des avertissements très clairs, les forces de sécurité devaient suivre des ordres et si jamais quelqu’un désobéissait on lui tirerait dessus. Après ce message, le droit  aux communications a cessé et nous sommes restés sans aucun accës aux informations à notre grand regret puisque c’était le seul moyen d’ être au  courant de ce qui arrivait de l’autre côté des murs qui entouraient  notre maison. Plus tard, j’ai appris que le Président Pérez avait également suspendu de nombreux droits constitutionnels en exigeant en même temps, le retour à l’obéissance à n’importe quel prix. Je n’arrivais pas à penser à autre chose, sinon à mon papa et si jamais j’allais le revoir un jour.  J’avais des images dans ma tête de mon père, dans sa voiture, entouré de gens qui voulait l’attaquer. En fin de compte, il a pu rentrer chez nous tard la nuit. Ces troubles ont continué pendant trois jours de plus.

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