Un enfant de troisième culture (TCK/3CK) ou enfant trans-culturel est "quelqu'un qui, pendant son enfance, a consacré une longue période de sa vie dans une ou plusieures cultures autres que sa propre, intégrant ainsi certains éléments de ces cultures avec celle sa naissance créant une troisième culture."

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dimanche 6 mars 2011

Le surgissement de Pancho Bickford

J’ai débuté l’école élémentaire au Colegio Francia. Cette école fait partie du système du «Lycée» tout au plus un peu compliqué et il est garanti que peu importe le pays où les familles françaises sont mutées leurs enfants pourront toujours jouir de la même qualité de scolarité comme s’ils n’avaient jamais quitté la France. La plupart des instituteurs étaient des expatriés français qui avaient été embauchés en France ou bien des jeunes français pour faire le service militaire s’acquittant de servir à la communauté à l’étranger. Je me souviens de la rentrée scolaire avec une grande frayeure.

Brian et moi, très élégants en portant l’uniforme du Colegio Francia
Il y avait une grande cour juste au milieu de la Section française, et un grand nombre d’enfants pour commencer dans toutes les différentes classes, tout le monde était debout autour de la cour en train d’attendre le prochain pas. Tout à coup, les instituteurs se sont présentés munis d’un énorme microphone en criant les noms de chaque élève. À chaque fois qu’ils appelaient un enfant, celui-ci baissait la tête et ceci était suivi par une revision de chaussures, l’une derrière l’autre, et à chacun leur tour de se rappeler que la liberté était finie. C’est l’un des moments où l’on se rend compte que la vie qui te souriait devient une question du passé juste en quelques secondes.

Ce qui est merveilleux est que nous étions des enfants et comme tels nous pouvions changer rapidement vers une autre étape. Une fois dans la salle de classe, un garçon qui était assis à côté de moi s’amuser à faire des formes avec des crayons à colorier, on aurait dit: «Un magicien!». Il faisaient des dessins vraiment surprenants. Il a regardé mes dessins avec un regard de complicité et nous sommes devenus amis immédiatement. Il s’appelait Gabriel Montagne. À partir de ce moment de magie artistique, une solide amitié est née, ce qui a fait que nous avons commencé des invitations pour rester coucher chez l’un ou l’autre pour nous fréquenter plus souvent. À l’autre bout de la table à dessiner, une fille appelait Caroline, était assise comme si elle était chez elle, elle donnait des ordres à tout le monde et aussi Douglas était là, un garçon très sage, à qui sa maman l’avait force à entrer dans la salle de classe malgré les pleurs. Ils sont tous devenus mes nouveaux copins pendant le temps que j’ai étudié au Lycée.

La découverte de l’heure de la récréation fut quelque chose de spécial. Au moment où la cloche a sonné, nous nous sommes tous regardés perplexes, l’un à l’autre, ensuite nous avons écouté les enfants des salles de clase à côté sortir en vitesse en train de pousser des cris de joie. Ils étaient les aînés de l’école élémentaire qui connaissaient bien le système. Nous nous sommes précipités en nous mettant debout pour quitter vite la salle de classe et nous joindre tous à cette grande joie. Derrière le portail qui nous séparait de la vie réelle, c’était où les gladiateurs se retrouvés. La cour, où nous étions ce matin là, était en ciment, et à présent elle devenait le champ de bataille. Il était interdit pour les élèves d’apporter des balles ou des ballons de football à l’école, car ceci faisait preuve d’une grande distraction. Alors, les enfants, les plus débrouillards, s’en servait de bouteilles en plastiques comme balles ou comme ballons de football, pour notre grande joie les autorités semblaient ne pas avoir d’inconvénient.

Brian et moi, chez nous dans le jardin en arrière, Caracas, Venezuela
Les grands «clásicos» ont débutés ici aussi. Les enfants de la section française ainsi que ceux de la section vénézuélienne jouaient, les uns contre les autres, tous les jours des matchs de 15 minutes. Après avoir jouer plusieurs matchs, nous avions dévoloppé une certaine camaraderie, non seulement avec ceux de notre équipe, mais aussi avec nos adversaires grâce au sport. En fait,  ce qui est normal lorsqu’on se réunit face à face de l’ennemi dans le champ de bataille. Il n’existait pas d’honneur aussi grand que d’en faire partie dans ces matchs, et en revanche accompagné de respect, lequel on a gagné. De même, au fur et à mesure que j’avançais dans mes cours d’espagnol, et le rapport avec d’autres personnes en dehors de l’école qui ne faisaient pas partie ni de mon entourage,  ni du personnel de l’Ambassade, j’ai commencé à me sentir plus à l’aise avec la langue et j’ai décidé adopter une nouvelle personnalité vénézuélienne. Dorénavant, il ne s’aggissait plus de William, l’enfant canadien. J’étais devenu Pancho Bickford. Tout le monde devait être au courant!

(Pour les photos de l’école y compris le terrain de football, consultez http://colegiofrancia.edu.ve/)

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